Yuuki est une jeune femme de taille plutôt généreuse au corps mince, ce qui donne toujours l'impression qu'elle risque de se casser au moindre choc. Plutôt musclée, cette idée que les autres se font d'elle est totalement erronée. Même si elle a l'air d'une gentille fille sage et fragile, elle sait se montrer puissante et agile lorsqu'elle en a besoin. Sa longue chevelure rousse est l'une de ses plus grande fierté ; elle en prend soin tous les jours. Ses yeux marrons, qui pourraient être qualifiés de banaux, ont toutefois une particularité étonnante : au soleil, la couleur de ses iris varie légèrement pour donner une teinte orangée au regard de la demoiselle. Elle a une bouche relativement fine et un nez de taille normale, une poitrine bien proportionnée qui ne laisse pas indifférent, et sait mettre son corps en valeur avec des vêtements féminins. Yuuki ressemble d'une manière générale à une poupée de porcelaine que l'on aurait peur de toucher, mais son air peu farouche et sûr d'elle casse cette idée de façon assez définitive. Ce qui est certain, c'est que la jeune femme se sert de son physique avantageux pour manipuler ses adversaires, et qu'elle manie l'art de la mise en valeur avec excellence. La jeune hybride possède comme tout bon néko une paire d'oreilles et une longue queue, le tout de la même pigmentation que ses cheveux, qu'elle ne cherche à cacher d'aucune manière que ce soit. Sa langue est par ailleurs légèrement râpeuse, et l'agilité de son corps n'est certainement due qu'à ses gênes de chat.

Yuuki est une jeune femme au caractère bien trempé, dormant sous des airs de faux-calme. En réalité, elle aime manipuler autrui, et se fait un malin plaisir à détourner l'attention des autres pour leur soutirer des informations. Mesquine, elle sait arborer un regard farouche pour attendrir l'ennemi. Cette néko rebelle n'hésite pas à séduire pour arriver à ses fins.
Yuuki est une personne qui prend du temps pour réfléchir, bien que son impulsivité prenne parfois le dessus et qu'elle se mette soudainement à agir sans penser aux conséquences de ses actes. Cela lui vaut parfois préjudice, et même si elle a tendance à apprendre de ses erreurs, celle-ci est une de celle qui restera inchangée quoiqu'il se passe.
Elle n'hésite pas à mentir et être fourbe pour être acceptée, et porte constamment un masque en fonction des gens avec qui elle est. Loin d'être associable, elle n'aime juste pas être en compagnie de personnes qui s'éloignent de ses valeurs et ses opinions. Courageuse en fonction des situations, elle sait aussi bien fuir qu'affronter son destin. C'est en fait une personne à la personnalité double, comme si plusieurs facettes s'affrontaient en elle. Tantôt moqueuse, tantôt conciliante, Yuuki est un personnage difficile à cerner, et son entourage ne sait en général pas comment l'aborder. Seuls ses réels proches se sont habitués à son caractère changeant.
« Il ne sert à rien d'étaler ses sentiments à la vue des autres », répète-t-elle souvent autour d'elle. Assez restreinte au niveau de son cercle d'amis, la néko n'aime généralement pas parler d'elle, ni de ce qu'elle peut ressentir. Elle a également tendance à refouler toute sorte de sentiments amoureux, puisque pour elle l'Amour n'est synonyme que d'ennuis. Cependant, elle peut très bien être attendrie par une scène ou quelqu'un, bien qu'elle ne le montrera jamais vraiment. Seuls des mensonges pourraient à la rigueur être divulgués, pour se protéger d'une manière ou d'une autre sans doute.
Avec les personnes en qui elle a confiance, la jeune femme sait être souriante et agréable, même si elle peut très bien se refermer une seconde plus tard, pour une raison obscure. La néko rebelle reste relativement sombre et demeure une énigme.
De plus, elle ne supporte pas les humains ; nous allons voir pourquoi.

Yuuki Obayashi naquit durant l'hiver 1994, de deux parents nékos. Sa mère, Orihime (signifiant Princesse en cage), avait rencontré son père, Kō (autrement dit, Enfant dévoué), dans la maison où leurs maîtres se trouvaient. Arrivée à l'âge de 17 ans, elle avait trouvé en Kō un soutien et un réconfort certain, du haut de ses 23 ans, ils avaient caché leur relation. En effet, leurs maîtres, deux humains tyranniques, n'auraient jamais approuvé leur union et aurait fait en sorte de remplacer l'un ou l'autre par un nouveau serviteur. Vite, le fruit de leur amour apparut : Yuuki (qu'ils avaient décidé d'appeler ainsi car cela signifiait Douce princesse) ne put être cachée et les maîtres du couple ne purent se résoudre à abandonner un enfant, malgré le fait qu'il soit un néko.

Élevée à la dure par les humains, l'enfant n'eut d'autres choix que d'apprendre à servir dès son plus jeune âge. En grandissant, Yuuki sentait néanmoins une certaine désapprobation de cette future vie tracée. Peut-être était-ce le fait de voir ses parents trop souvent occupés à faire les tâches ménagères ingrates au lieu de prendre soin d'elle ? Ou alors, était-ce les gifles et la méchanceté gratuite administrée par leurs maîtres ? Une sorte de haine grandissait peu à peu en elle au fur et à mesure que son "éducation" se faisait. Mélange de frustration et d'incompréhension, Yuuki savait qu'elle pouvait servir à autre chose que balayer ou servir à manger.

Les années passaient et la jeune néko supportait de moins en moins l'obéissance aveugle pour autrui, qu'ils soient humains ou n'importe quoi d'autre. Pourquoi devrait-elle servir quelqu'un, sous prétexte qu'elle était différente ? Cette idée révulsait l'hybride, qui ne comprenait pas pourquoi ses parents acceptaient ceci. A l'adolescence, vers 14 ou 15 ans, Yuuki devint de plus en plus agressive envers ses maîtres, leur faisant clairement comprendre qu'elle n'approuvait cette vie de soumission et de servitude. La douce princesse se révéla être bien moins tendre que cela, et commença à se rebeller contre sa famille d'humain. Refusant d'obéir, ou sabotant les repas, elle faisait savoir à qui elle pouvait qu'elle n'était pas d'accord. Au départ, les humains pensaient à une crise d'adolescence banale, que ça passerait avec l'âge. Ils firent preuve de davantage de sévérité, et pour l'occuper, envoyaient Yuuki faire encore plus de travail. Exténuée, à bout de forces, l'hybride ne voulait cependant pas baisser les bras.

Vers 16 ans, les humains eurent marre du comportement de la néko, et commencèrent à devenir plus agressif avec elle. Comme ses parents, ils se mirent à la battre, sans plus aucune pitié dans leur regard. Yuuki encaissait les coups en silence, refusant contre toute attente de se ranger sagement dans les rangs. Serrant les dents à chaque gifle, crispant ses mâchoires à chaque insulte, l'hybride ne faiblissait pas, au contraire ; sa rage grandissait en même temps que sa détermination. Elle trouverait une solution, mais ne se laisserait pas marcher sur les pieds : c'était décidé, Yuuki ne deviendrait pas comme ses parents, vulgaires esclaves se laissant maltraiter sans broncher. L'adolescente n'avait jamais eu grande affection pour sa mère et son père, trop dégoûtée de leur asservissement pour pouvoir les apprécier.

Un jour, alors que Yuuki n'en faisait qu'à sa tête une fois de plus, elle fut surprise de ne pas récolter un coup, et observa ses maîtres, figés devant elle, l'air grave. Elle attendit une quelconque réaction, qui ne vint que bien plus tard, après une longue discussion qu'elle avait essayé de comprendre en vain. Le soir, assise sur son lit de fortune, l'humaine de la maison entra dans sa chambre sans même prendre la peine de frapper, et se planta devant elle avec sa mine aigrie et insupportable. L'hybride s'attendait à avoir mal, serra ses poings pour encaisser le choc, mais comme peu, il ne vint pas. L'incompréhension la plus totale s'empara d'elle, avant que sa maîtresse ne lui expliqua qu'elle était mise à la porte. Elle et son mari ne supportaient plus le comportement de la néko, et ils ne voulaient plus prendre la peine d'essayer de l'éduquer. Après un flot de paroles dures à écouter, Yuuki fut raccompagnée devant la maison sans autre bagage qu'un vieux nounours ayant clairement fait son temps, qu'elle avait eu le temps de prendre avant d'être traînée dans toute la maison. Sans avoir pu dire au revoir à ses parents (après tout, à quoi bon ?), Yuuki se retrouvait à la rue.

A 17 ans, sans domicile fixe, l'adolescente se trouva donc obligée de se débrouiller avec le peu qu'on lui avait appris. Se sortant parfois de justesse de situations délicates, Yuuki tomba presque par hasard sur un pensionnat qui voulut bien l'accepter. De Kichi Town, elle n'en connaissait que les aspects les plus sombres, à l'exception de quelques serviteurs avec qui elle s'était bien entendue chez ses anciens maîtres. Donner sa confiance à quelqu'un ? Pas demain la veille. Les humains ? Même pas en peinture. Voulant se créer une identité, Yuuki décida de s'inventer un nom de famille : Obayashi. Elle l'avait entendu dans une ruelle, un soir, près d'un pub, et lui avait plu. Cette fois-ci, l'hybride était décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds : avis à la population, chat méchant largué à Kichi Town.