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 À croire que les fêtes n'amusent pas tout le monde... [PV Bélou et quelqu'un d'autre si l'envie vous en prend ♥]

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MessageSujet: À croire que les fêtes n'amusent pas tout le monde... [PV Bélou et quelqu'un d'autre si l'envie vous en prend ♥]   À croire que les fêtes n'amusent pas tout le monde... [PV Bélou et quelqu'un d'autre si l'envie vous en prend ♥] I_icon_minitimeMar 4 Déc - 16:22

Trop blanc pour moi...

Il est franchement mignon, pour un mec de son âge.

Fin quand on dit son âge, on parle de la trentaine, pas plus, parce que c'est pas comme s'il était aux portes de la mort quoi. Mais bon. La trentaine. Il a pu s'en passer des trucs depuis le temps. Il a 'p't'être failli mourir, il a p't'être été marié, p't'être même qu'il a des gosses, il a p't'être fait de la taule parce que peut-être que sous sa gueule d'ange se cache un putain de meurtrier. D'assassin. En général les hommes trop beaux, à tel point qu'on les soupçonne d'avoir eu recours à la chirurgie esthétique, ils cachent tous un truc. P't'être qu'il est gay par exemple, et là ce serait un peu la merde. Parce qu'autant certaines filles peuvent, éventuellement, les aplatir, autant ses boobs, à Pimi, on ne les cache pas, pas possible.
Donc, pitête qu'il a viré sa cuti. Pitêtre que non, mais ce serait carrément chelou, sinon. Parce qu'il est vraiment mignon, ce con. Bon, grand. Certes. Ouiiiiiiii, d'accord, c'est un putain de géant sa race. Mais bon. T'être qu'il est gentil tout plein et que c'est un gros bisounours, dans le fond. Bisou-bisou, gentil bisounours, quoi. Et justement, le fait qu'il soit aussi joli coeur, ça cache un truc. Puis jusque là y'a des signes qui trompent pas quand même. Il est tout blanc. Il a des cheveux blancs. Il a la peau toute blanche. Il est maquillé, ta mère en string de guerre. Maquillé, si ça ça cache pas quelque chose. Bon, rien de transcendant non plus, c'est juste un coup de crayon noir sous les yeux. Des yeux qui sont bizarres d'ailleurs, parce que des iris jaune et bleu c'pas commun. Pas jaune et bleu ensemble en plus, parce qu'à la limite des gens avec des yeux arc-en-ciel ça existe, y'en a, quoi qu'il faut être balèze pour mélanger ces deux couleurs mais bon, physiquement, c'est possible. Là non, c'est pas comme ça. Monsieur il a trouvé ça mieux de se foutre les yeux vairons, et les yeux vairons bleu et jaune. Genre.

Sans doute qu'il a viré sa cuti, au moins une fois. Ou alors il est abonné à Têtu. Non mais y'a des signes qui trompent pas quand même, et Pimi avait beau être conne, elle savait reconnaître un troisième sexe quand elle en voyait un. Indochine avait tout inventé, le jour de la sortie de leur troisième album. Pitêtre que sa passion dans la vie, c'était ça. La musique. Il avait pas une gueule de métalleux. Il avait une gueule de rien du tout en fait. Pim aurait bien voulu croire qu'il était camé mais c'était faux, il sentait rien de particulier, et certainement pas l'herbe. Non, il était un mystère de l'humanité. Rien qu'un mec tout blanc, qui fait mal aux yeux avec les siens, et qui rêve.
Elle aurait bien aimé savoir à quoi d'ailleurs, et n'allait pas s'gêner pour venir le lui demander. De toutes façons, qu'est-ce qu'elle perdrait à lui poser la question, c'était con! Bon, elle le connaissait de que dalle, et oui, peut-être qu'il était pas cool en vrai. Mais imaginons qu'il était tout gentil, tout penaud, tout discret, qu'est-ce que ça lui ferait? Non, sans rire, ce mec avait pas l'air méchant pour deux balles. Et à la limite on s'en foutait s'il préférait les culs aux nibards, là n'était pas la question. Juste que si t'as envie de parler, tu parles. Avec le culot qu'elle affichait Pimi était celle qui pouvait aller vers les gens, les inconnus, comme ça, pour parler avec eux. Lui il avait pas l'air comme ça, mais ça elle n'en savait rien. Peut-être qu'ils se ressemblaient mais ça elle en doutait. Et au final quoi, elle n'avait rien à perdre et sans doute que lui non plus.
Quand on apprécie quelqu'un, même si c'est qu'une impression, faut foncer. Et ça Pimi le savait même quand elle était pas bourrée.

Y'avait au taqué de bruit autour d'eux. Ses potes se jetaient dans la piscine n'importe comment, c'était marrant cinq minutes, puis son regard s'était posé sur lui pour ne plus en décrocher. Il était divin quelque part mais tant pis, elle s'en approcherait le plus possible. On soupçonne pas sa force en général. Les gens, ils sont machiavéliques des fois, et il ne s'agit pas que des poings. Y'en a qui font pleurer les autres rien qu'avec un sourire, c'est simplement parce qu'ils savent sourire. Pimi elle savait faire rire les gens. Son truc, c'était ça, n'importe qui pouvait retrouver le sourire avec elle, elle était une blague sur pattes, et mieux, tout avec elle était prétexte à rire. Y'en avait pour tous les goûts, et ça faisait plaisir à tout le monde. C'était avec plaisir qu'elle fêtait l'anniversaire de ses amis d'habitude, et elle était contente là n'était pas la question, il s'agissait simplement de quelqu'un qui était en dehors de sa vie et qui allait, malgré lui, y entrer.

Elle se le promettait.

- Eh, mec, tu fous quoi ici, tout seul? Viens t'amuser, un peu, on mord pas! Ouais bon d'accord y'a plein de bruit et tout, mais bon, j'ai pas l'impression que tu t'éclates particulièrement, alors si jamais t'as besoin de compagnie, on est là. Plus on est de fous, plus on s'marre après tout!

Il est tout seul, assis dans un coin, tapi plutôt dans un coin, et Pimi débarque comme une fleur en s'accroupissant devant lui. Il faut savoir accepter les surprises, et ça, Pim était pas tout à fait sûre qu'il sache comment faire. Mais les doutes sont véritablement fortuite. Si on n'a pas de culot dans la vie, on avance pas. Alors elle en aurait du culot. Elle en aurait tout le temps. Et il ferait mieux d'en avoir aussi. Il ne perdrait rien au final, non, vraiment rien. Les autres ne sont pas des monstres après tout, et Primerose n'avait ni l'air ni la façon de faire d'un enfoiré. Alors bon. Autant essayer, non?

- J'm'appelle Primerose, mais j'préfère Pimi, c'plus court et plus marrant! Si t'es agoraphobe j'te fais sortir, pas de soucis, j'comprends, y'a du monde à la piscine. J'te dis, on fête l'anniversaire à un copain, là bas, celui avec les ch'veux blonds, là. Mais on peut aussi discuter hein, pas d'soucis!
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MessageSujet: Re: À croire que les fêtes n'amusent pas tout le monde... [PV Bélou et quelqu'un d'autre si l'envie vous en prend ♥]   À croire que les fêtes n'amusent pas tout le monde... [PV Bélou et quelqu'un d'autre si l'envie vous en prend ♥] I_icon_minitimeDim 16 Déc - 0:24

Clôture.
Des murs qui se dressent devant lui lorsqu'il ne s'agit pas tout simplement de ses mains devant les yeux.

Deux pupilles rétractées au possible. Deux billes hétéroclites qui ne savent où se poser tant l'ennemi est partout. Amélie Nothomb disait qu'elle y croyait, à l'ennemi. Discours paranoïaque, peut-être, sans doute, tandis qu'il savait qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Sans peine de la peur, qu'il exprimait par sa nervosité peu négligeable, par ses crocs pointus qui mastiquaient impunément sa lèvre inférieure, son labret, ses ongles lorsqu'ils quittaient ses cils par manque d'énergie. Aucun répit. Pas le temps de souffler qu'il faut déjà s'attarder sur le prochain corps en mouvement qui passe à côté de lui, qu'il évite dans un souffle éreinté par un recul guère plus poli que s'il avait décidé de cracher ses glaires visqueuses au visage du parfait inconnu qui se pavanait devant lui. Etat critique qui ne cessait d'empirer, quoi qu'il fut possible de réaliser. On ne peut imaginer à quel point la peur peut être intense. Il fallait vivre pour le comprendre. Connaître les sensations de ces bouffées de chaleur qui gèle le corps sur place, les yeux qui se rivent vers l'objet des symptômes, la vue qui se trouble, les tremblements, les larmes naissantes, la gorge qui se cisaille elle-même par pure autodéfense, les ongles qui disparaissent, avalés avec la salive pour ne pas baver. Le désespoir. Simplement. Le désespoir.
L'endroit ne lui était que peu familier, et pour cause. Il y avait de l'eau. De l'eau, de partout. On lui avait souvent dit que pour se débarrasser d'une peur intense, il fallait se confronter à l'objet de l'épouvante, le plus longtemps possible, jusqu'à développer l'instinct. Un état de parfaite symbiose avec l'être naturel, en soi, qui franchit les limites de ce que la personnalité évoluée nommerait raisonnable. Fait éclore la survie, la nécessité de vaincre. Et puis remporter la victoire. Cela demandait un état de conscience nettement supérieur qu'à l'accoutumée, dans le sens où aucun détail ne devait le perturber. Le soleil brillait, ce jour-là. Des températures idéales pour se promener. C'est ainsi qu'il se retrouva ici. Parce qu'il n'imaginait pas le peuple nippon capable d'aimer aller à la piscine alors qu'ils avaient des plages tout autour d'eux. Il y avait de l'eau, certes. Mais il y avait aussi du monde. Et en plus du monde, il y avait une fête. Il s'agissait là non pas d'une peur. Trop. Trop de monde. Trop à faire.

L'épaule qui le cogna s'écarta d'elle-même et il bondit sur place. Il ne pouvait pas rester là, c'était trop dur. Bien trop compliqué. Bien trop dur. Ce n'était pas de la lâcheté. Juste, une prise au dépourvu. L'effet de la fourberie. Trop dur. Trop complexe. Les larmes qui montaient seules, les mains devant les yeux. Volte face, en direction des gradins. Une piscine semi-olympique, il y avait donc des gradins, pour accueillir le public lors de compétitions inter-lycées, sans doute. Lorsque l'on sait nager. Lorsqu'on se mélange au fluide par plaisir. Incompatibilité. Impossibilité technique et psychique pour qu'une telle chose se produise un jour. Un soupir. S’assoit. Et attend. Attend quoi. Qu'on vienne le chercher. Qu'on le sorte de là. Qu'on vienne le sauver de la noyade.
Le bruit de l'aqueuse autour de lui, enfermé entre ses doigts. Plus aucun contact. Fuis. Fuis comme tu le peux. Comme tu le peux. Ne reste pas là. Qu'est-ce que tu fais ici, encore? Tu n'as rien à faire ici. Ce n'est pas un endroit pour toi. Va-t-en. Vogue vers une autre mer. Un autre océan. Ta place n'est pas ici. Ta place, elle n'est nulle part. Entre tes phalanges maigres. L'ombre qu'elle t'apporte. Reste tapi là, très bien. Soupire autant que tu veux, pour un peu que cela permette à tes glandes lacrymales de cesser toute activité. S'isoler et attendre. Rester là, planté, assis, la tête penchée. Un enfant perdu. La musique qui viole les tympans. Leurs rires échangés, volatiles. L'aqueuse qui les épouse, vicieuse, tentatrice. Domestiquée, mais surtout vile. Qui guette ses proies. Qui les ronge de son chlore à défaut d'être pourvue de sel. Murmurer ses horreurs une fois son gibier immergé. Susurrer toutes ces mondanités vénéneuses en conquérir le territoire qui lui appartient de fait. L'eau n'est pas une alliée. L'eau pousse à la destruction. L'eau ravage. L'eau, douce assassin, ravage.

- Eh, mec, tu fous quoi ici, tout seul?

Contact. Il ne réagit pas, mais son intérieur est chamboulé. Ses mains, ses mains si fermes, tremblent. Mal à l'aise. Pas la force de soupirer. Pas la force de retirer les hameçons qui retiennent prisonniers ses yeux de verre, embrumés. Juste, écarter les doigts. Créer un espace minuscule, entre les phalanges. Et la voir.

- J'm'appelle Primerose, mais j'préfère Pimi, c'plus court et plus marrant!

La voir.
Ses grands yeux turquoise, en amande. Ses longues boucles roses, un rose vif, plein de vie. Une peau étrange, non pas pâle, non pas hâlée. Légèrement rosée. Typée européenne, un accent prononcé, un accent noble, qui parle à peine du nez. Des seins cosmiques, une taille loin d'être gracile. Des vêtements vulgaires. Des talons vulgaires. Une taille indécente, même accroupie. Et un sourire magnifique.
Un sourire qu'il était bien incapable de reproduire.

- ... Pimi? C'est un diminutif, c'est ça...? Si cela n'est pas trop indiscret, pourrais-je connaître son origine?

Prends confiance. Elle n'a pas l'air méchante, Pimi. Un peu brusque, garçon sur les bords, mais pas méchante, dans le fond. Lui parler. Il n'a après tout rien à perdre. C'est difficile, c'est délicat. Mais pourquoi pas, après tout. Pourquoi. Elle est venue d'elle-même. Elle a choisi de lui parler. C'est son erreur, pas la sienne. Laisse-toi guider. Laisser-toi porter par ses courants.

- Mademoiselle, c'est vous qui avez réuni autant de monde en ce lieu...? Qui êtes-vous...? J'ai la sensation de...

La vérité. Toute la vérité.

- ... De vous connaître...
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