En sortant du laboratoire, un mot résonnait dans sa tête. Il avait plusieurs gouts. Celui désagréable d’être un ordre dissimulé, d’être un médicament qu’il aurait le choix d’ingérer mais qu’on pousserait lentement dans sa gorge. C’était un mot âpre, presque métallique.
Pourtant, il y avait une légère douceur de miel. Un mot qui lui permettrait d’être dissimulé, de pouvoir agir plus facilement dans être totalement sur ses gardes, à toute heure de la journée. Sans avoir la crainte de se faire renvoyer comme un jouet cassé, au magasin des états d’Amériques.

L’intégration.

C’est ce mot, qui résonne, qui danse, qui fait échos dans sa caboche. Plusieurs conseils lui ont été prodigués pour se faire. Et l’un, des majeurs, étaient d’avoir un animal. Pas ce que l’on prend pour les enfants à noël, pas les chiots, abandonnés dans des cartons humides.  Les mains dans les poches arrière de son jean noir, Mason s’arrête devant la grande vitrine de cette animalerie d’hybrides.  Il a souvent pensé pouvoir jouer avec, mais rarement en posséder un, à plein temps.  Si vous saviez comment il s’occupait de ses chats, plus jeunes.  Mais cela est dans son dossier médical.  

Une petite moue sur son visage et le voilà qui entre, faisant tinter le carillon de l’établissement. C’est rapidement qu’il fait le tour, dans  sa chemise rouge, ouverte sur un débardeur noir.   Ses rangers cliquettent sur le sol, mais ce n’est rien à comparer des mouvements dans les cages.  

Le blond trouve cet endroit magnifique. Tous ces barreaux qui scintillent, ces humains qui bougent au même signal.  Un conditionnement certains.  Il ne sait pas ce qu’il cherche ici, mais il sait ce qu’il ne veut pas.  Faire comme tout le monde. Pour cela, il s’intéresse à des espèces plus exotiques, moins communes.  C’est donc rapidement qu’il s’arrête devant la cage d’une jeune femme, enfant, presque. Des cornes dépassent de ses cheveux, et il est écrit en anglais, sur l’étiquettes : «  VACHE ». L’idée lui plaît. Beaucoup.  Alors que le magasinier sort de l’arrière-boutique, Mason, lui, s’arrête devant la cage et regarde l’animal droit dans les yeux.

«  Tu parles anglais ? » Demande-t-il en japonais.