Des yeux verts vous observent de l'ombre d'un arbre. Ils sont calmes mais déterminés, vous les regardez, ils vous regardent. Jusqu'à ce que vous baissiez les yeux instinctivement, comme en face d'un prédateur. Vous vous dites que ça n'a aucun sens, après tout il semble n'être qu'un itinérant, alors que vous êtes riche! Ses vêtements sont usés et monochromes, aucune classe visuelle ou même de lunettes fumées! Pourtant, une goutte de sueur coule sur votre tempe. Vous réalisez qu'il n'est pas se qu'il semble être. Comme un pressentiment, une impression transmise de génération en génération, vous comprenez. Il n'est pas n'importe qui, il est d'eux. S'il était bras nus, on verrait surement un tatoo en forme de dragon, remontant sur son épaule, signe distinctif d'un groupe terrifiant et puissant. Vous accélérez le pas, jetant un regard vers l'arrière. Ses yeux émeraudes vous regardent toujours, appuyés d'un sourire neutre. Pensez ce que vous voulez, mais on sent que son corps n'est pas maigrichon sous ces morceaux de tissus amples. On voit les muscles qui se mouvent sans prétention.

Il vous lâche enfin, et vous en profiter pour observer le nouveau venu. Vous ne l'avez jamais vu, vous qui pourtant connaissez tout le monde. L'homme est debout contre l'arbre, droit mais à son aise. Ses cheveux brun-noir semblent être vraiment pas important pour lui : ébourrifés, rassemblés archaïquement en queue de cheval... Sans son regard, il aurait fait pitié. Secouant la tête, vous reprenez votre chemin, pour vous arrêter en plein milieu de la route. Avait-il vraiment... des souliers à 200$ à ses pieds?

-Ben moé j'sais hàbsolument tôute du p'tit nouveau! Il est telllement bô, héhéhé! <3

La jeune femme répondant au doux nom de Grande Déesse réconfortante de Keith, éméchée, souriait follement devant vous. C'était une stalkeuse de première, et personne ne vivait bien longtemps avant qu'elle sache le moindre de vos petits secrets. Vous la regardez en souriant, lui offrant un 5ème verre de saké. Peut-être sera-t-elle assez saoule pour tout vous dévoiler gratuitement!

-Mééééééééhéhé!, c'deux milles balles la, hic, l'info|

Meilleure chance la prochaine fois. Rechignant un peu, vous sortez les billets de votre poches et les déposez dans ses mains avides, presque moiteuses. Vous sortez un bloc-note, ce qui suit pourrait être intéressant.

-Z'avez vu... hic... les nouvelles hiers? Un tremblement de terre en Indonésie. Ca fera 300 000 000 balles de plus, pour supporter leur cause. Héhéhé <3

Vous blanchissez et manquez de perdre connaissance. Ça fait vraiment beaucoup d'argent pour quelques informations, beaucoup plus que ce que vous avez. En soupirant, vous vous levez et tentez de quitter le bar : mais elle vous retient.

-Voyoooons, hic! Z'était une blague! V'nez vous assoir ici, bui, ici! ~

Alors que vous vous assoyez, elle s'assit sur vos cuisses et vous caresse inconsciemment le torse du bout des doigts [ou poitrine, c'est à vous de voir]. Elle perce votre regard de ses pupilles émeraudes, puis lâche d'une voix parfaitement fluide et contrôlée:

-Vous êtes moins bête que les autres. Dommage. Allez, j'vais vous raconter ce que je sais.

"D'abord, commença-t-elle, mes contacts m'ont informé qu'il s'agit d'un imminant membre de la mafia locale. Comme tel, il est froid en affaire mais doué d'une justice qui lui est propre. N'allez pas l'emmerder, vous le regretteriez. Sur, son apparence est quelque peu trompeur, mais au-delà du sourire, c'est un homme dangereux.

Si vous pensez être allé trop loin, regardez ses yeux. Regardez-le. Il dissimule, mais ne ment pas. Ses yeux trahissent toujours son état réel: et ils auront tôt fait de s'allumer à la moindre de vos provocations. Pour lui, la vie est un jeu, essayez de ne pas avoir un Gameover trop vite, au pire des cas, courez: il déteste se dépêcher. Encore heureux qu'il n'a pas l'instinct de vengeance inné, j'vous dit, termina-t-elle, la main sous votre t-shirt, profitant grandement de sa position.

Lent et intense, ça le décrit très bien, continua-t-elle en soupirant d'un souvenir tout frais à sa mémoire. Pour avoir passé une ou deux nuits avec lui, je peux vous assurer qu'il s'applique très bien à sa tâche. C'était peut-être pour ça que vous le recherchez? Enfin, je suis masochiste extrême, alors il était un peu trop raffiné. Peut-être que vous? ~"

Vous rougissez jusqu'à la racine de vos cheveux, mais elle ne remarque pas, les mains se baladant sur vos cuisses.

"Hm, peu importe. C'est assez difficile d'obtenir une promesse ou un rendez-vous de sa part. Il ne veut pas s'impliquer dans un futur incertain. Il viendra s'il n'a rien d'important à faire. Après tout, il doit s'occuper de ses... affaires, vous voyez? Non? Vous êtes idiot."

Elle se leva et s'étira, avant d'enchaîner d'une voix chelou:

"Toi, moi, mon lit, ça te va?"



Est-ce que vous voulez vraiment la fin de l'histoire?

Il courait, la police à ses trousses depuis bientôt 3 minutes. Il n'avait rien fait de mal, enfin, le pauvre type ensanglanté sur le sol devait penser exactement la même chose s'il avait trois onces d'amour propre. Je vous explique: le garçon a tendu une embuscade seul avec un couteau et voulait que Boby lui donne son fric. Nah mais, il se croyait où celui-là? En Mésopotamie? -Sisi, histoire/géographie et Boby, ça fait deux- Il a donc dû faire ce que n'importe quel fils de mafieux aurait fait: lui donner une leçon. Ce ne fut pas très long, Mr. Boby en avait vu des plus costaux, mais le problème des grandes villes, entre autres, c'est que les gens se promènent là où ils devraient pas. Et au final, ils avertissent la police locale, toujours au pire moment. Comble de malheur, une patrouille passait tout près, et le voilà poursuivit.

Situation désespérée? Pas du tout. En un temps trois mouvements, il allait se débarrasser d'eux. Si, bientôt. Dès qu'il atteindrait cette bâtisse, tout près, quelque pas!... L'un des deux policiers, plus athlète que l'autre, sauta sur le dos du jeune homme, qui se retrouva inévitablement le nez contre l'asphalte de la ruelle. Douloureux, si vous n'avez jamais vécu. L'humain n'eut pas le temps de réagir que déjà les poings volaient sur l'arrière de son crâne, bientôt enrichis des coups de pied minables que la policière lui jetaient sans conviction. Situation désespérée? Prison, justice, tout ça? Non, car un personnage sortit de l'immeuble tout près. Kyso. Un nom qui fait trembler plus d'un homme par ici.

"Mh. Encore, Boby? Faudrait apprendre à t'en tirer seul un jour."

Il sortit de l'ombre. Grand, habillé en noir et portant des lunettes fumées même à cette heure tardive, le poing, le bras et l'épaule couvert d'un long et sinueux tatouage : une grande marque de distinction du clan Ruin. L'avoir, c'est signe d'être dangereux. Très dangereux. La femme, vive comme un éclair au chocolat entre les doigts d'un fin gourmet, disparue, laissant le pauvre policier seul, encore sur Boby. "Et si, tu repartais, gamin? N'est-ce pas une bonne idée?" fit-il, regardant l'homme d'un regard sombre, ces regards qui vous transpercent l'âme et vous plongent dans l'horreur la plus totale. Fort heureusement [pour lui], il se sauva à toutes jambes, criant à sa collègue de l'attendre. On ne fait pas de problèmes avec les yakuzas, c'est trop... mortel. Enfin. Le blessé se leva avec difficulté et rejoint son maître spirituel.

"Merci Mr. Kyso, mais j'les avais. Deux petites minutes et j'm'en occupais! Vous auriez vu, j'vou-"
"Ferme-la."
"Mai-"
"Chut. Entre."

Sa sombretâteté semblait ne pas s'être améliorée parallèlement à la situation. Le gamin suivit le yakuza, la mine basse et légèrement inquiète. Kyso avait, en général, deux états : le sourire ou l'air sévère. Lorsqu'il tombe au second, ce n'est jamais très bon signe, pas du tout même. Ils entrèrent dans un ascenseur qui vromit et décolla aussitôt, direction le dernier étage, l'étage famillial. Toujours en "couple", ils se postèrent devant la classique porte à poignée qui se referma derrière Kyso, laissant le jeune homme à l'extérieur. Si, la punition était de quitter l'endroit en se tappant les quelques 5000 marches de l'escalier jusqu'au rez-de-chaussé. Sadique de laisser un pauvre garçon battu et ensanglanté tout seul devant une telle épreuve? Nah! Après tout, ce n'est pas son histoire, mais celle de l'homme.

D'ailleurs, le voilà qui s'assoit, à genoux devant sa table, portant déjà la coupe de saké bien froide à ses lèvres. Enfin, la tranquilité après une ru- Des pas s'approchèrent et s'arrêtèrent devant lui, soutenant le corps faible mais robuste d'un autre homme. Son visage était sévère mais calme : il attrapa consciemment la coupe de saké, préparée à bon escient, et observa son fils. Ni un ni l'autre entamèrent la discussion, attendant patiemment le bon moment.

Dix minutes;
Trente minutes;
37 minutes, 14 secondes et trois quarts.

"Fils. J'ai besoin que tu partes immédiatement au Nord. Là-bas, une ville qui aurait fort avantage d'être sous notre contrôle. Kichi Town. Récoltes les informations que tu pourras, autant sur les bakemono qui y habitent que sur les habitants. Mode d'opération TSCI [Transmettre Silencieusement une Copie des Informations] à la base de Tokyo. Utilises ton savoir, oui, toi génie de l'informatique. Sois discret comme le serait Ryūjin parmis les humains. Va, maintenant."
"Bien, père. Je vous tiendrai informé de mes progrets."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il quitta en hélicoptère privé en destination de Kichi Town. On allait bien voir, humain ou pas, si la population valait bien tous les problèmes qu'il allait y rencontrer. Mais surtout, quels avantages possèdaient cette ville? Sa neutralité? Ses richesses naturelles? Ses... femmes? Bref. Il saurait bien assez tôt : la ville se défilait au loin, sous le soleil naissant.

[PS. Trouvez l'illogiticité dans le dernier paragraphe =D ]

► Ton âge : 18 printemps /o/
► Tu penses quoi du fow : ROSEUH D:
► Comment as-tu découvert le forum : Magie magie! =D
► Le code du règlement : Hoho ! [c'tout Keith ça èé]