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 Par ce que le Yaoi, c'est le bien.

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Mason Shaw
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MessageSujet: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeDim 16 Oct - 20:31

Par ce que le Yaoi ceylebienetons'enfouc'quoiilsdisent les autres, je fais ici appel aux fan de Yaoi.

Je préviens tout de suite que ce topic est fait pour des fans par des fans. -j'ai toujours rêvé mettre cette phrase quelque part... - Et que des liens, images, (en spoiler) et cris de groupies seront postés. All Okey ?


Alors, Yaoistes ou voyeurs, ou êtes vous ? J'ai un lien pour vous *^*
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeDim 16 Oct - 20:51

Le pouvoir du YAOI ~


Chers amis,

Je tiens tout d'abord a remercier notre bien-aimé Keithounet pour ce sujet parfaitement parfait qui nous permettra à tous et à toutes, fujoshi en tout genre, de partager tout notre savoir Yaoiesque.

Et commençons de vous mettre l'eau à la bouche avec des fanfictions d'un des plus grand romans de tous les temps ... j'ai nommé .... Harry Potter !

Draco Malefoy x Harry Potter


ϟ Moeurs et coutumes des sorciers Poudlardien ₪ LEMON !
ϟ Sex magic ₪ LEMON !
ϟ La bague de l'amour ₪ LEMON !
ϟ Mercury ₪ LEMON !


Ce n'est qu'un début mes amis ~
Et pour vous faire patienter jusqu'à la prochaine session, une petite image toute mignonne. *Sors le seau*

Spoiler:

AHAH !
Bon ok elle est connue, mais je l'aime quand même *W*
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Mason Shaw
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeDim 16 Oct - 21:10

... Tout ça pour ca ? e.e Vilaine.
L'image est super sympa et je piquerais dans tes fan pour aller lire ! *^*

Moi , je vais vous mettre un chapitre. Un par jour, ou tout les deux jours, comme je le sens °°'. Il y'a 16 chapitres, donc, ça va être chouette. Aussi, je ne donnerais pas le titre et je créditerais la fan fic après que les 16 chapitres aient été postés. Ce n'est donc pas de moi et je remercie d'avance les traducteurs :3


N'hésitez pas à commenter à la suite, ça fait plaisir ~
Erza, reviens et lis èé
___________


Chapitre 1


"Tu n'as absolument aucune preuve sur laquelle appuyer ta théorie," cria à moitié Blaise à Draco en sortant du cinéma porno. "Ta théorie ridicule, devrais-je dire."

Blaise souffla de dégoût et enfouit de façon peut élégante ses mains dans ses poches tandis que Draco riait de la contrariété de son ami. C'était un sujet de conversation récurrent entre ces deux-là. En fait, Blaise disait à qui voulait bien l'entendre que c'était surtout rapidement en train de devenir l'obsession de Draco.

Et, si Draco était honnête avec lui-même, il admettrait que ça l'était déjà.

"Ok, prenons le film que nous venons de voir comme exemple, d'accord ?" dit Draco. "A ton avis, combien y avait-il de mecs et de nanas ?" Il se tint sur ses gardes en entendant Blaise grincer des dents d'irritation.

"Qu'est-ce que ça peut bien avoir à foutre avec notre discussion ?" dit Blaise d'un ton cassant.

"Fais-moi plaisir pour une fois."

"Je sais pas. Six hommes pour deux femmes ?"

A travers un rire réjoui, Draco répondit : "Tu vois ? Tu y prêtais attention !" Il se tourna pour regarder le profil de son ami pendant qu'ils se promenaient dans une rue quasi déserte. "As-tu remarqué ceux qui ont déchargé les premiers ?" Draco le taquinait vraiment maintenant.

"Je suis sûr que tu meurs d'envie de me le dire," gronda Blaise en desserrant à peine les lèvres.

Draco mit une claque enthousiaste dans le dos de Blaise avant de répondre : "Allez, Blaise ! Où est ton esprit de compétition ? Tu n'es pas drôle." Il fut récompensé par une légère incurvation du coin de la bouche de Blaise. Draco savait qu'il était en train de gagner la partie. "C'étaient les grosses bites, Blaise. Toutes les grosses bites ont tirés les premières. Ca prouve ma théorie sans l'ombre d'un doute."

Blaise se passa une main sur le visage avant de se tourner pour regarder son obsédé d'ami et lui dire : "Ca prouve que dalle, abruti ! Ils avaient tous des grosses bites au cas où tu n'aurais pas remarqué. Et ces Moldus ont un truc appelé 'montage', tu sais. Le film n'est pas tourné en temps réel. C'est comme jouer avec un souvenir avant de le regarder dans une Pensine."

"Un détail mineur," dit Draco en balayant l'argument d'un revers de main. "L'important c'est que tout le monde peut vouloir un nœud de proportion épique mais quand tu en as un, tu ne peux pas retenir la purée plus d'une minute ou deux. Quel est l'intérêt ?" Blaise fit un bruit étouffé en entendant son langage si cru mais Draco haussa les épaules, trop content d'avoir remis sur le tapis son sujet de conversation favori. Ton seul sujet de conversation, espèce de pervers, lui dit sa petite voix. Draco préféra l'enfuir tout au fond de lui et poursuivit comme si de rien n'était : "Je ne pense pas devoir en dire plus. Ce que Merlin te donne d'une main, il le reprend de l'autre. Grosse bite ? D'accord. Tant mieux pour toi. Toute la nuit à secouer le cocotier ? Ha ! Peu probable. Une minute de bonheur. Deux dans le meilleur des cas si tu t'ais branlé avant."

Blaise saisit l'avant-bras de Draco, le força à s'arrêter et à se tourner pour le regarder en face. Draco pensa que Blaise avait l'air plus attristé qu'autre chose. Plaçant ses mains sur les épaules de Draco, Blaise se pencha vers lui et dit gentiment : "Je t'aime, Draco. Tu es comme un frère pour moi. Nous savons tout ce qu'il y a à savoir l'un de l'autre mais tu ne me crois toujours pas quand il est question de ce sujet particulier."

Nageant en pleine confusion, Draco fronça les sourcils. "Quoi ?"

"Ce n'est rien," dit Blaise d'un ton réconfortant en levant une main pour caresser la joue de Draco. "Tu n'as pas à avoir honte. Dix-sept centimètres c'est bien plus grand que la moyenne, tu sais." Blaise referma sa main sur la bouche de Draco pour l'empêcher de l'interrompre. "Pourquoi n'admets-tu pas simplement que tu bandes à l'idée de prendre une énorme queue dans ton cul et d'en jouir ? Moi ? J'aime les seins. Gros, ferme, doux. Toi, d'un autre coté, tu craques sur des mecs à bite d'éléphant. Où est le problème ?"

Les yeux de Draco s'ouvrirent tout grand sous le choc. Il libéra son visage de la main de Blaise et se recula lentement. "Non !" tenta-t-il de murmurer. "Ce n'est pas du tout ça ! C'est juste une théorie, rien de plus. Je ne suis pas un pervers."

Blaise soupira profondément et tristement. "Je n'ai jamais dit que tu l'étais. Allez, viens. J'ai besoin d'un verre."

Le bar était à moitié plein. Il y régnait une atmosphère accueillante. Ils venaient là relativement régulièrement, entre autre chose parce qu'il se trouvait être très proche d'une des résidences secondaires de Draco. Le Sunset Club ou, comme Blaise aimait à l'appeler, le 'Palace de la Baise'. C'était un autre sujet régulier de discorde entre eux. Draco commanda leur habituelle bouteille de champagne. Ils s'installèrent dans un canapé circulaire ayant une bonne vue sur le reste de la salle.

Evidemment, en moins d'un quart d'heure, le sujet de conversation favori de Draco revint sur le tapis. Blaise, l'ami de toujours, déclara forfait et le laissa de nouveau disserter tout son soul. La contre argumentation de Blaise était toujours la même. Il l'établissait sur une base simple : La rapidité de l'obtention d'un orgasme masculin dépendait uniquement des réactions de la personne, de son niveau d'excitation et la dernière chose et pas des moindres, de son self-control. Il pensait que la taille du pénis, grande ou petite, n'avait absolument rien à voir dans l'équation et le redit à Draco pour au moins la cinquantième fois.

Ils étaient tellement absorbés par leur débat enflammé qu'ils ne remarquèrent pas la barmaid faisant le pied de grue à côté de leur table, attendant de voir s'ils désiraient plus de champagne. Ils ne se tournèrent vers elle que lorsqu'elle se racla bruyamment la gorge.

"Ah bien !" dit Blaise en en se frottant les mains l'uns contre l'autre. "Peut être pourrez-vous nous aider. Mon ami et moi conduisons certaines recherches et nous voudrions trouver un homme, comment dire… avec un appendice plus grand que la moyenne pour tester notre théorie."

La barmaid croisa les bras et son expression indiquait clairement sa pensée : Génial, encore une paire de taré, juste ce qu'il me fallait. Blaise n'en eut cure.

"J'imagine que vous croisez toutes sortes de personnages intéressants dans votre travail," (la femme roula des yeux) "et je pensais que vous pourriez nous assister dans notre quête."

La petite hôtesse regarda Blaise et Draco d'un air totalement incrédule. Il semblait évident qu'elle devait entendre pas mal de requêtes tordues pendant son service mais à son attitude celle-ci l'avait laissé perplexe et songeuse. Elle prit un moment pour réfléchir avant de donner sa réponse. :

"Vous avez de la chance. Là bas." Elle tendit et passa son pouce par-dessus son épaule sans même se retourner. "Il a la plus grosse que j'ai jamais prise. Et il joue dans les deux camps."

Draco fut dégoûté de voir qu'elle avait dit cette dernière phrase uniquement pour lui. Tout le monde allait penser qu'il transpirait la gay-té (1) ! Mais sa curiosité l'emporta et il se tordit dans tous les sens pour essayer d'avoir un aperçu de sa proie pour la soirée.

Mais la serveuse enchaînait déjà :

"Qu'est-ce que vous entendez exactement par 'plus grand que la moyenne' ? Simple curiosité."

Blaise jeta un coup d'œil à Draco, attendant qu'il réponde à la question. Après tout, c'était sa théorie.

Draco réfléchit une seconde avant de répondre :

"Et bien, la moyenne, officiellement est autour de quatorze centimètres." Il frissonna théâtralement et murmura, "pauvres hommes," avant de poursuivre. "Mais pour le besoin de cet exercice, je dirais de dix-huit à vingt centimètres ou plus." Draco leva un sourcil et se rassit, les bras croisés, en regardant la serveuse avec un air de défi.

Il fut plutôt énervé lorsqu'elle se mit à rire.

"Ah oui," dit-elle. "Alors c'est définitivement votre homme." Cette phrase sembla l'amuser encore plus car son rire redoubla.

Draco lâcha un soupir agacé et interrompit la femme avec un :

"Et de quelle taille parlons-nous exactement ?" Il avait une intuition imparable à ce sujet. Ses paumes commençaient à transpirer et l'artère de son aine commençait à battre contre son caleçon.

Retirant une mèche de cheveux de son visage d'elfe, la serveuse répondit :

"Je ne l'ai jamais vraiment mesurée mais elle était définitivement plus grande que ma baguette."

Les deux jeunes hommes se regardèrent et le début d'un sourire illumina le visage de Blaise. Draco sut que sa propre expression reflétait une excitation difficilement contenue. Il était sans voix. Il regarda son ami se tourner vers la serveuse et lui demander gentiment :

"Pouvons-nous voir votre baguette, madame ?" Blaise lui fit son plus charmant sourire, nota cyniquement Draco. La femme rougit furieusement tout en mettant la main à sa poche pour en sortir sa baguette et leur montrer en la tenant entre le pouce et l'index.

La bouche de Draco devint sèche et son cœur accéléra la cadence quand il vit le morceau de bois se balancer comme un pendule entre les doigts de la barmaid. Il sentit une bouffée de chaleur l'envahir.

Elle avait dû percevoir son excitation car elle lui sourit et dit :

"Vingt centimètres, bois de rose avec un crin de Licorne," avant de remettre sa baguette dans sa poche. D'un mouvement rapide des hanches, elle se détourna et partit, laissant Blaise avec un sourire qui ne laissa aucun doute dans l'esprit de Draco. Il était accro.

Draco se laissa mollement retomber dans le fauteuil, luttant pour se calmer et essayant désespérément d'identifier la personne qu'elle avait montrée du doigt.

"Respire, Draco," lui dit la voix de Blaise dans son oreille. "Sinon tu vas finir par avoir une attaque."

"Merde ! Rappelle-la !" dit Draco, en sautant de son siège à la limite de la panique. "Fais lui envoyer une bouteille de champagne à ce mec. Je ne veux pas perdre de temps à le chercher !" Draco savait qu'il était en train de jacasser comme une fille mais il semblait incapable de s'arrêter. Il cessa de se tordre les mains lorsque Blaise posa l'une des siennes sur son bras et serra pour l'empêcher de se faire mal.

"Assieds toi, calmes toi et laisse moi faire," dit Blaise en se levant. "Reste là," ajouta-t-il gentiment en se lançant à la poursuite de la serveuse.

Draco passa les cinq minutes suivantes à se tortiller sur son siège, incapable de rester en place. Quelques instants plus tard, Blaise revint s'asseoir à côté de lui. Draco vit la serveuse prendre un plateau avec une bouteille de champagne et trois verres et se diriger vers une petite table un peu en retrait. Il se percha sur le dossier du canapé, voulant à tout prix voir où elle allait s'arrêter.

Les ombres et les lumières clignotantes rendaient la chose difficile. Elle se tenait à côté d'un homme qui tournait le dos à la salle. Draco pouvait voir qu'il était perché sur un tabouret, ses coudes appuyés sur une table circulaire. Ses jambes étaient enroulées autour des pieds du tabouret, poussant son cul en arrière et donnant au dos du mystérieux personnage une courbe des plus tentantes.

"Bordel mais qu'est-ce qu'il y a d'écrit sur son t-shirt ?" dit Blaise à peine plus fort qu'un murmure.

Draco dut se racler la gorge avant de pouvoir parler. "Je crois que ça dit : ' Corps fondant, Fente fumante, Fumier d'Adorateur de Satan," dit Draco d'une voix privé d'émotion. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Se demanda-t-il anxieusement.

Evidemment, les choses ne firent qu'empirer au fur et à mesure qu'il regardait la serveuse et l'homme partager une bonne blague à propos de quelque chose (Probablement moi, pensa-t-il amèrement), puis l'homme se redressa sur son siège, se leva et se retourna.

"Euh, Draco ?" dit Blaise nerveusement. "Je crois que tu devrais envisager de reconsidérer la question."

"Absurde !" répondit-il, l'air bien plus confiant qu'il ne l'était en réalité. "Un Malfoy relève toujours un défi. Et je te l'ai déjà dit, c'est purement de la curiosité scientifique."

Bientôt, il fut incapable de parler, trop occupé qu'il était à regarder Harry Potter traverser la salle avec le plus grand sourire qu'un humain ou qu'un sorcier ait jamais arboré. La serveuse suivait, un peu en retrait, avec le plateau, tête baissée mais incapable de cacher son amusement. Draco pouvait voir les épaules de cette satanée femelle tremblées de son fou rire contenu.

Soudain, Harry fut à côté de leur table, regardant Draco avec ses grands yeux innocents. L'ancien Serpentard était pétrifié sur place, totalement consumé par le stress et l'anticipation. Il se trouva dans l'incapacité totale de parler.

"Malfoy. Zabini," les salua Harry, toujours souriant.

"Assieds-toi, Potter," dit Blaise avec assurance, indiquant un siège d'un mouvement de la main.

Tous trois restèrent silencieux pendant que la serveuse, contenant à grand peine son hilarité, leur servit un verre de champagne à chacun et partit.

"Santé !" dit Blaise en levant sa coupe. Ni Harry ni Draco ne bougèrent. Ils se regardaient par-dessus la table, chacun attendant que l'autre prenne la parole.

Draco détailla l'allure de Harry et simultanément approuva et désapprouva les changements. Il avait les cheveux proprement coupés autour des oreilles et sur la nuque. Ils étaient assez courts pour facilement voir la forme du crâne mais suffisamment longs pour que Draco imagine leur douceur sous ses doigts. Sur le dessus, ils étaient plus longs qu'ailleurs et toujours aussi indisciplinés que lorsqu'ils étaient étudiants. La frange était assez longue pour descendre effleurer les pommettes de Harry. Draco était vaguement horrifié de constater que de près les reflets verts qui auraient pu être des jeux de lumière n'en étaient pas. Potter avait les cheveux verts ! Bon, d'accord, des reflets verts, mais c'était pareil. Et qui était Nirvana ? Qu'est-ce que c'était que ce t-shirt ?

Le visage de Harry était plus anguleux qu'avant, ses pommettes plus proéminentes que dans son souvenir. Cela lui donnait une certaine élégance. Il avait plutôt bien tourné. Mieux que bien, en fait. Draco resta assis là, se noyant dans l'apparente confiance de Harry. Merde ! Potter était chaud, du genre prends-moi-là-tout-de-suite. Sa puissance était palpable et Draco se haït lorsqu'il sentit le début d'une érection dans son caleçon.

"Susie m'a dit que vous me cherchiez."

Draco regarda les lèvres de Harry bouger, enregistrant le moindre détail.

"Pas toi, particulièrement," intervint Blaise d'une voix ferme. Draco et Harry l'ignorèrent complètement.

"En fait," commença Draco, "je cherches quelqu'un avec un attribut particulier. Susie nous a dit que tu satisfaisais ce critère." Il espérait avoir l'air blasé et non excité à la simple évocation de ce que pouvait contenir le caleçon de Harry.

"Ah oui, la charmante Susie. Une sacré mytho (2), celle-là," répondit Harry, un petit sourire jouant sur ses lèvres.

"Pas de trop j'espère," dit Draco faisant signe à Harry de prendre son verre. Ils se penchèrent tous deux en avant au même moment et trinquèrent avant de boire une gorgée de champagne.

"Qu'est-ce que vous rechercher exactement ?" demanda Harry, la douceur et l'innocence incarnées.

(1) Comme dirait Maître Capello : Jeu de mot. Nous trouvions ça vraiment très drôle et plus subtile que "transpirer l'homosexualité" ^^

(2) Mythomanie : Tendance constitutionnelle à l'altération de la vérité, à la fabulation, au mensonge et à la création de fables imaginaires.


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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeJeu 20 Oct - 20:13

OO wahou un sujet fait pour mouah ** . Alors je ne commenterais pas ce passage , sorry pour les fans de ce couple mais moi HP c'est pas ma tasse de thé ( ah ah ça rime en plus*va se pendre*) , je préfère de loin baver sur les perso de Naruto , mais pas que X) . Bref mais vu que nous aimons le yaoi et qu'entre yaoïstes nous avons le devoir de nous entraider afin d'assouvir notre perversité de pouvoir nous émerveiller devant l'union de deux êtres de même sexe (et le yuri vous adhérez ou pas ? ^^ ).Donc das cette logique d'entraide je vais poster certains liens .

Enjoyed ^^

Rêves fruités:une superbe team de scantrad française , le travail est propre ,les scans nombreux et les mises à jours sont régulières de plus il y a un forum . Si vous êtes membres vous pourez même télécharger en avance des chapitres!

Andreï.Le charme discret de la provocation:une histoire magnifique , les personnages ont une psychologie fouillée,les textes sont écris d'une main de maître et le plaisir toujours au rendez-vous. Personnellement je la relis souvent cette histoire qui me fait toujours autant vibrer et surtout à dévorer en une fois car terminée. Voici un avant goût :Lorsque le génie rencontre l'ingénu, que l'un protège son innocence par principe, morale, norme et que l'autre est prêt à tout pour la lui dérober, là, s'installe le charme discret de la provocation.


Skyrock de Alphajuliette:alors je ne sais pas si il y a des fans de sims ici mais même sans en être ses histoires sont justes subblimes! En effet Alpha passe d'un unvivers à un autre avec des histoires totalements différents mais toujours yaoi . Elle écris également des fictions non sims sous le pseudonyme Nafurie.Néanmoins avant de se rinçer les yeux il faut montrer patte blanche et faire moult demandes (amis/VIP + commentaire le signalant) et bien évidement ne pas être un lecteurs fantôme.Mais ça vaut la peine car ses histoires juste <3 surtout Bloody Fear dont le sujet est les vampires .


Ah j'allais oublier si vous aimer Vampire Knight et que Zero et Kaname ferait mieux de s'amuser ensembles au lieu de courir après Yuki ces histoires sont faites pour vous mes bichons XD , pas besoin de liens mais sachez juste que sur Fanfiction l'auteur Blackened wing vous y attend^^.







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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeVen 21 Oct - 16:56

J'passe juste pour : ♥
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 18:05

KEITH QU'EST-CE TU FOUUUUS ?
JE VEUX LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE o/


Bon et puis Grimm', "Andreï" elle est géniale cette histoire *W*. Le personnage de Gabriel est trop attachant et pis Andreï est délicieusement insupportable (a).

Oh et au fait, comme tu préfère baver sur les persos de Naru ...


Naruto Uzumaki x Sasuke Uchiwa



Voilà un petit SasuNaru bien agréable :3
Spoiler:

Et je suis tombé là-dessus, pas put m’empêcher. *Q* (Big dédicasse à Alex ;) WESH WESH )
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 19:34

JE VOIS PAS LES IMAAGES T.T

*Part se pendre...*
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 20:26

Chapitre 2
Draco réfréna un sentiment de vulnérabilité. Il allait de nouveau se mettre à se tortiller sur son siège, gêné qu'il était d'avoir à expliquer sa théorie à quelqu'un d'autre que Blaise. Ok, ce n'était pas complètement vrai. Draco savait qu'il était mieux fait que la plupart des hommes et il n'avait cure de ce que les autres pensaient de lui. Mais, bizarrement, il se souciait de ce que Harry pensait. Ce qui n'était pas un sentiment très agréable.

Il leva les yeux vers le visage de Harry et se lécha brièvement les lèvres avant de commencer. "J'ai une théorie. Je ne peux pas t'en parler car cela fausserait les résultats."

"Mm mmm" répondit Harry avec suspicion.

Draco se redressa dans son siège et fixa sa proie d'un regard impérieux. Harry ne remarqua même pas le changement. Il continuait à arborer cet irritant petit sourire. Draco eut envie de traverser la table et de serrer ses doigts autour de sa gorge pour effacer ce sourire de son visage. "Nous ne sommes pas amis."

"Et merde, c'est reparti," murmura Harry avant que Draco ne puisse continuer.

"Et je ne veux pas que tu ruines mon expérience à cause de notre antagonisme."

"Je vois," dit Harry, l'air méfiant comme s'il ne voyait pas du tout. "Mais qu'est-ce que ton expérience a à voir avec la taille de mon pénis, ou tu ne peux pas me dire ça non plus ?"

Draco réussit à ne pas s'enfoncer dans son siège en poussant un gémissement. Il était très fier de son self-control. Au lieu de ça, il se pencha en avant et posa ses mains à plat sur la table, s'avançant vers Harry d'une manière totalement inamicale. "Je dois faire l'amour avec toi."

Harry renifla si brusquement et si fort qu'il dut s'essuyer le nez. Draco ne voulut même pas penser à ça. Quand il fut plus calme, Harry dit : "Donc parce que je suis bien monté, tu veux me baiser ?" Son visage était l'image même de la perplexité avec une touche d'amusement.

"Merlin, aides-moi," murmura Draco pour lui-même en se passant une main sur le visage avant de continuer, "Non, espèce d'abruti. Je veux que tu me baises." Draco avait un air dégoûté lorsqu'il dit cette dernière phrase, sa colère et son humiliation remontant à la surface.

Le rire de Harry fut suffisamment bruyant pour attirer l'attention des tables voisines. Le visage de Draco devint si rouge et si bouillant que l'on aurait pu y faire cuire un œuf dessus alors qu'au même moment son corps tout entier se couvrait d'une pellicule de sueur froide

Cela prit plusieurs minutes pour que Harry se calme. Blaise faisait de son mieux pour s'intégrer au décor et se rendre invisible, refusant de croiser le regard de Draco.

"Ecoute, Potter. Ce n'est pas comme si c'était si difficile pour toi, non ?" dit Draco nonchalamment, essuyant une poussière imaginaire de sa manche tout en parlant.

"Tu sais quoi, Malfoy ? Je crois que c'est simplement une piètre excuse pour essayer de me piéger," dit Harry. Il se laissa retomber contre le dossier de son siège et écarta largement les jambes tout en se passant la main dans les cheveux. Les yeux de Draco descendirent le long du torse de Harry et s'arrêtèrent sur la braguette de son jean. Il n'avait pas réalisé qu'il la fixait (et probablement bavait dessus) jusqu'à ce que :

"Pour l'amour de Dieu, Malfoy, mon visage est ici." Draco fut arraché à sa rêverie par la voix de Harry pointant son visage de son index. Sa voix était remplie d'amusement et un sourire effronté jouait ses lèvres lorsque Draco réussit enfin à détacher son regard et à le reporter sur le visage de Harry. Il sentit le rouge lui monter aux joues.

Faisant de son mieux pour reprendre l'avantage, Draco cracha : "Pour ce que j'en sais, ce n'est qu'un truc de plus pour te faire paraître invincible. Le ciel a décidé que le 'Garçon-Qui-A-Survécut' devait avoir une bite énorme. Seul quelqu'un monté comme un cheval pouvait être assez viril pour sauver le monde sorcier." Il avait l'air irrité et énervé et il le savait mais l'expression amusée de Harry ne changea pas d'un iota.

Draco regarda Harry se pencher en avant et sentit la panique monter en lui.

"Bon, bien que cela fut agréable de discuter avec vous, je ne peux vraiment pas passer mon samedi soir à écouter la litanie de tes désirs refoulés. J'en ai entendu suffisamment quand nous étions à l'école, merci beaucoup." La bouche de Draco s'ouvrit de surprise devant ce refus à peine voilé. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il vit Harry se lever. Draco le regarda mettre ses mains dans les poches de son jean, ce qui ne fit qu'exacerber sa libido.

"Assieds-toi, Potter. Je n'ai pas terminé." Draco vit Harry lancer un regard interrogateur à Blaise dont la réponse sembla le satisfaire mais il resta debout.

"Malfoy, mettons les choses au point tout de suite, ok ?" commença Harry d'un ton espiègle. "Je suis venu ici parce que tu voulais quelque chose. Je ne me suis pas invité, TU m'as demandé." A cet instant, Draco aurait pu frapper Harry. Il avait l'air tellement suffisant.

"Maintenant, d'aussi loin que je sois concerné, je n'ai rien à prouver. Je n'ai pas la plus petite idée de ce que tu penses, donc qu'elle soit la chose que tu veux me faire faire, ne comptes pas sur moi."

Draco s'avança dans son siège avec l'intention de l'interrompre mais Harry leva une main pour l'arrêter.

"Cependant, comme je n'ai rien de mieux à faire pour le moment, je me sens d'humeur généreuse. Tu veux des preuves avant de venir avec moi ? Très bien." Ces simples mots furent dits sur le ton de la provocation et Draco fit de son mieux pour retenir un frisson. Harry fit le sourire le plus innocent que Draco n'ait jamais vu.

L'air clairement prédateur maintenant, Harry poursuivit : "Je vais te donner tellement de preuves que tu ne sauras plus quoi en faire." Harry croisa les bras et attendit que Draco cesse de faire une parfaite imitation de la carpe Japonaise hors de son bassin.

Se donnant une claque mentale, Draco réfléchit sa réponse et la donna avec une indifférence travaillée. "Ne fais pas l'erreur de croire que c'est personnel, Potter. Cela n'a rien à voir avec toi."

Harry ricana et dit : "La flatterie te mènera loin, très loin, Malfoy."

Draco soupira et se leva. "Alors viens. Je veux une preuve avant de quitter le club. Mon temps est bien trop précieux pour que tu me le fasses perdre en bavardage. Ceci est une expérience sérieuse. Où veux-tu aller ?"

Harry ricanant toujours de l'embarras de Draco, répondit : "Les toilettes, je suppose. Après toi." Il fit un mouvement de la main indiquant à Draco de passer le premier.

Ce dernier passa devant Harry, maintenant une distance de sécurité entre leurs deux corps. Il fut surpris quand Harry tendit la main et saisit son avant-bras en disant : "N'oublies pas ton manteau."

"Je le prendrais en revenant," rétorqua Draco, sarcastique.

Harry sourit, transpirant la confiance en soi. "Tu ne reviendras pas."

Draco pinça l'arête de son nez sous l'effet de la frustration, se demandant si c'était vraiment une bonne idée.

"Sûr de toi, hein Potter ?" dit Blaise visiblement amusé.

Harry répliqua : "C'est bien le principe, non ?"

Blaise laissa échapper un bref éclat de rire et tendit son manteau à Draco par-dessus la table. "On en parlera demain," dit-il à Draco d'un ton protecteur, s'assurant que Harry comprenait bien l'avertissement.

S'agrippant à son manteau comme à une bouée de sauvetage, Draco se dirigea d'une démarche raide vers les toilettes des hommes, faisant de son mieux pour oublier que Harry devait être en train de ricaner dans son dos. Il ouvrit la porte battante, jouant un instant avec l'idée de la laisser repartir s'écraser sur le nez du Gryffondor mais se retint. Au lieu de ça, il fit le gentleman et la tint ouverte.

A l'intérieur des toilettes, Draco fut heureux que l'établissement soit suffisamment huppé pour avoir des cabines fermées autant que des urinoirs. Ils étaient enchantés pour s'auto-nettoyer. Cela permettait de ne pas avoir l'odeur acide que l'on retrouvait dans ce genre d'endroits dans les bars Moldus.

Draco se dirigea vers les latrines les plus éloignées de la porte et entra dedans. Il attendit impatiemment que Harry le suive. Il s'appuya contre la paroi, regardant droit devant lui lorsque Harry verrouilla la porte derrière lui. Il se plaça directement en face de Draco, s'appuyant lui aussi à la paroi. Il y avait moins de soixante centimètres entre eux.

Draco sentit les prémisses d'une migraine poindre dans ses tempes. Il flancha légèrement sous la douleur et en détourna son esprit en pendant son manteau au crochet de la porte. Ils se regardèrent droit dans les yeux, totalement silencieux pendant près de trente secondes. Draco eut la désagréable impression de ne plus être le chasseur mais le chassé. Il cracha soudain : "Allez, Potter. Sors la."

Harry haussa négligemment les épaules et décroisa les bras. Draco ne put le regarder défaire sa ceinture. Il ne pouvait détacher son regard de celui de Harry, ne suivant les gestes de ce dernier que du coin de l'œil.

Draco se figea dès que les mouvements cessèrent. Il était si près de la voir. Si près de savoir ce que ça faisait de se faire écarteler et défoncer sans pitié. Il le désirait tellement qu'il ne pouvait plus respirer. L'érection de Draco battait durement contre ses vêtements.

"Je n'ai pas toute la nuit, Malfoy," le taquina Harry en levant un sourcil.

Draco avala péniblement. Il baissa les yeux.

Et il se sentit totalement dépité. Harry n'était pas dur, même pas un peu. Il était déstabilisé. Son ego venait d'en prendre un sacré coup. Harry ne le trouvait pas irrésistiblement attirant. Cela lui fit l'effet d'une douche froide.

"La serveuse a dit que tu jouais dans les deux camps…" dit doucement Draco, incertain.

Harry rit sous cape. "Qu'est-ce qui ne va pas Malfoy ? Tu as peur de faire un petit effort pour avoir ce que tu veux ?"

La violence de l'humiliation fut presque assez forte pour lui faire quitter immédiatement l'endroit mais sa fierté l'en empêcha. Il leva son regard vers les grands yeux de Harry. "Ne peux-tu le faire toi-même ?" demanda-t-il misérablement, sachant que Harry ne le laisserait pas s'en sortir aussi facilement.

Harry tendit la main et caressa la joue de Draco. Cela le fit sursauter. "Je crois que non. Si tu veux que je te baise, il faut que tu m'en donnes envie," dit fermement Harry. Il y avait peu d'humour dans le ton de Harry à ce moment précis. Son expression était bien plus… provocante, peut être même amer.

Draco n'arrivait pas à bouger. Il ne pouvait tout simplement pas. Il baissa de nouveau les yeux vers le lourd morceau de chair flasque qui pendait en dehors du jean de Harry. Elle avait déjà l'air grosse même au repos, se dit-il. Il ferma les yeux et se força à respirer calmement. Il se dégoûtait lui-même de bander tellement fort qu'il pourrait jouir dans son caleçon sans avoir besoin de se toucher. Et Harry ne semblait pas le moins du monde intéressé. Ca faisait mal. Il s'obligea à parler et, quand les mots vinrent, ils étaient emplis d'insécurité : "Qu'est-ce que tu préfèrerais ?" Sa voix était à peine un murmure.

Mais Harry était totalement absorbé par l'expérience. "Si tu veux un résultat rapide, alors le sexe oral est le mieux." Il n'y avait aucune émotion dans sa voix.

Résigné, Draco, commença à se pencher. A peine une seconde après, son pantalon disparut. "Hé !" gronda-t-il, plein de colère.

"Je m'assure simplement que ton joli costume ne sera pas taché," dit Harry d'une voix raisonnable. "Je te le rendrais après."

Draco fit jouer les muscles de son cou pour essayer de les détendre un peu. Il se mit à genoux.

Il était maintenant au niveau des hanches de Harry. Son nez était à peu près à quinze centimètres de la chair chaude. Il sentait l'Homme. Complètement évident me direz-vous. La réalité frappa soudain Draco en pleine tête et descendit directement dans son slip, le faisant encore grossir alors qu'à peine quelques instants plus tôt, il aurait juré sur tout ce qu'il avait de plus cher que c'était impossible.

Draco perdit la notion du temps. Il ne savait plus depuis quand il était là à fixer la verge de Harry, laissant tous ses fantasmes et ses théories envahir son esprit.

"Tu vas me sucer oui ou non ?"

Draco leva les yeux vers le visage de Harry. Son expression était indéchiffrable. "Très bien," réussit-il à dire.

Il releva le bas du t-shirt de Harry et l'enroula, révélant un joli ventre plat et une ligne ordonnée de poils noirs. Draco éprouva l'envie impérieuse d'aller y fourrer son nez et il le fit. Il frotta doucement son visage dans les boucles soyeuses et fut rempli de soulagement lorsqu'il perçut le début de l'érection de Harry contre sa joue. Il se sentit encore mieux lorsqu'il entendit le soupir étouffé qui accompagnait le durcissement de la situation. Merlin que Potter sentait bon ! Draco était plein du désir de goûter la peau de Harry. Il sortit sa langue et lécha la peau douce avec d'infinies précautions, mémorisant chaque portion de la chair en train de grossir.

Harry glissa ses doigts dans les cheveux artistiquement arrangés de Draco. Ce dernier laissa échapper son premier soupir de plaisir à ce contact. La main de Harry était douce et Draco se sentit pousser pour accentuer le contact. Il combla la distance entre le ventre de Harry et la base de son sexe, plaçant des baisers humides sur la peau délicieuse, traçant son chemin sur toute la longueur jusqu'à la tête qui grossissait à vue d'œil.

Draco eut besoin d'utiliser sa main pour guider l'érection de Harry dans sa bouche. Les yeux fermement clos, il enroula sa langue autour de l'extrémité, suçant doucement le derme sensible jusqu'à ce que Harry grogne de plaisir.

Draco oublia où il était. Il ne pensait qu'à la main qui lui caressait les cheveux, aux doux soupirs de Harry et, plus que tout, au goût salé-amer qui remplissait sa bouche. Harry était humide maintenant et Draco léchait chaque goutte qui perlait, la faisant rouler sur sa langue tandis qu'il ouvrait plus grand la bouche pour s'ajuster à la taille de l'intrus. Ses doigts s'enroulèrent autour de la base de la hampe soyeuse et il la caressa du pouce. Celui-ci se mit à suivre sa bouche vers le haut puis vers le bas, répétant le mouvement sans même sans rendre compte.

Durant tout ce temps, les yeux de Draco étaient clos. Non dans un effort pour effacer Harry de l'expérience mais pour exacerber ses autres sens. Le sexe oral était toujours un festin des sens mais Draco était incapable de se souvenir d'une fois où il s'était tant plongé dans ce qu'il faisait. Il avait chaud. Il se sentait extraordinairement bien et détendu. Il serra ses lèvres l'une contre l'autre et les fit glisser sur le bout arrondi du sexe de Harry, suçant suffisamment fort pour creuser ses joues. Il frôla le rebord de ses dents et fut récompensé par un grognement sourd et passionné.

Draco fut ramené à la réalité par ce bruit. Ses yeux s'ouvrirent d'un coup et il regarda le visage de Harry désormais bien rouge. Une paume se posa avec affection sur sa joue et Draco essaya de sourire autour de l'obstruction goûtue mais échoua misérablement.

A ce moment seulement, il réalisa qu'il avait une crampe dans la nuque. Se retirant jusqu'à ce que sa bouche perde le contact, Draco se souvint pourquoi il était là et baissa de nouveau les yeux sur le pénis extraordinairement dur de Harry.

Oh Mon Dieu, pensa-t-il.

Le cœur de Draco se mit à battre la chamade à cette vue. Harry était énorme. Au moins vingt-quatre centimètres, si ce n'est vingt-cinq, et gros et large et tout simplement parfait.

"Merci Merlin," murmura Draco avec déférence. Il était totalement transfiguré et plein d'une envie presque douloureuse d'être sans défense, cloué par cet engin et suppliant Potter de lui en donner plus, plus fort. Draco voulait jouir. Il en avait un besoin impérieux qui ne pouvait être nié.

"Ca va, Malfoy ?" demanda Harry d'une voix douce.

Draco déglutit avec difficulté, sachant qu'il aurait dû parler mais fut uniquement capable de hocher la tête.

"Tu ne me dois rien," dit Harry platement, faisant froncer les sourcils de Draco.

"Quoi ?" demanda-t-il, complètement confus.

Harry devint encore plus rouge et il détourna rapidement les yeux; Il s'éclaircit la gorge et poursuivit : "Et bien, tu sais… maintenant que tu l'as vu et tout, je ne serais pas en colère si tu changes d'avis."

Draco le fixa et fut certain de reconnaître l'expression, pourtant très bien cachée, de quelqu'un s'attendant à être rejeté. Il ne pouvait y croire. Il se leva, serrant les poings pour s'empêcher de saisir la verge de Harry et de s'y accrocher pour le restant de ses jours. "Qu'est-ce que tu racontes ?" demande-t-il.

Harry baissa légèrement la tête. Une brèche venait de s'ouvrir dans son apparente confiance en lui. Quand il parla, Draco entendit l'humour forcé caché derrière les mots. "La plupart des gens y jettent un œil et s'enfuit dans la direction opposée."

Sincèrement, Draco n'avait pas du tout envie de faire ce que décrivait Harry. Qui aurait l'idée stupide de s'éloigner de quelque chose d'aussi magnifique ? Ca n'avait aucun sens.

"Je crois que les gens ont peur que je leur fasse mal," expliqua Harry, sa voix de nouveau totalement sous contrôle.

Une petite part de Draco voulait réconforter Harry mais ce n'était tout simplement pas dans sa nature. Il était vraiment tout sauf un sentimental. "Tu ne me fais pas peur, Potter," réussit-il à dire plutôt abruptement, surcompensant par sa brusquerie son envie d'être attentionné.

Harry souffla, incrédule. Draco se sentit à moitié agacé par cet accès d'auto-apitoiement mal déguisé. Non mais, Regardez-les ! Comment Potter pouvait imaginer que Draco allait le laisser tomber alors qu'il était à moitié nu avec une énorme érection lui mouillant le devant de son boxer ? Il est aveugle et stupide, se dit Draco. Il tendit la main et saisit celle de Harry, la tirant vers lui et la pressant fermement sur sa propre érection. Harry lui lança un regard étonné. Peut être même plein d'espoir se dit Draco.

"Tu vois ?" dit-il calmement. "Pas apeuré le moins du monde." Draco observa Harry se lécher les lèvres. C'était un geste totalement inconscient mais très révélateur. Il se frotta plus fort contre la main de Harry et laissa échapper un soupir de plaisir. Il fut soulagé quand il comprit et commença à le masturber doucement. Il fut cependant perturbé par l'expression bizarre de son visage; une expression qui disait à Draco que Harry allait l'embrasser d'une seconde à l'autre.

Draco se détourna juste avant que Harry ne se penche en avant. Il essaya de rendre le geste subtil, pas vraiment désireux de le déprimer un peu plus. A la place, il avança jusqu'à ce que leur joue se rencontre, sentant le doux frôlement de la mèche de Harry contre sa tempe. Il savait que sa respiration était hachée et fut heureux d'entendre que celle de Potter l'était aussi. Le souffle chaud courrait le long de sa joue et il sentit son oreille le chauffer.

La main de Harry bougeait lentement mais avec sûreté. Draco sentit l'envie de jouir monter en lui. Il tenta de saisir le sexe de Harry mais se fit refouler durement.

"Pas maintenant," souffla Harry dans son cou.

Draco frotta sa joue contre celle de Harry, sentant la barbe naissante lui râper doucement la peau. Ses genoux commençaient à faiblir et il dut s'appuyer contre le mur pour rester debout, sachant que deux ou trois allers-retours de plus allaient le faire jouir.

Draco se sentit impuissant à retenir une larme alors qu'il s'étranglait en avalant sa salive. La main de Harry était tellement sous contrôle, tellement impérieuse que Draco ne voulait rien d'autre que se laisser aller.

Cette pensée fut suffisante pour le faire partir et il poussa un grognement sourd quand le premier jet de sperme quitta son sexe, bientôt suivi par un autre puis encore un autre jusqu'à ce qu'il soit complètement vide et haletant, son front appuyé sur l'épaule de Harry tandis qu'il essayait de retrouver une respiration normale. Harry posa son autre main sur la hanche de Draco, appuyant faiblement. Ce geste évoquait une certaine intimité entre eux.

Harry ne le lâcha pas même lorsque son érection commença à retomber. Sa main était chaude, protectrice.

"Allons-y maintenant," dit Harry doucement. Il écarta Draco de lui et fit réapparaître son pantalon à sa place.

Draco secoua la tête d'amusement en se regardant, propre et habillé de frais. "Joli tour," dit-il, en acquiesçant avec gratitude.

Draco baissa les yeux sur l'érection persistante de Harry et dit : "Occupons-nous de ça d'abord, ok ?" Il y avait une pointe de taquinerie dans sa voix.

Harry secoua la tête. " Je ne préfère pas si tu veux que je m'occupe de toi."

Draco accepta en haussant les épaules. Ok, donc il n'est pas égoïste. Ca ne veut pas dire qu'il ne va pas décharger en dix secondes chronos, pensa-t-il.

"Peux-tu me laisser une minute ?" demanda Harry. Draco pencha la tête sur le côté et fronça les sourcils. "J'ai besoin de me calmer un peu sinon je ne vais pas pouvoir remettre mon jean," expliqua-t-il timidement.

"Ah," dit Draco. "Ok." Il sortit de la cabine et se lava les mains en attendant.

Harry finit par le rejoindre aux lavabos et se lava lui aussi les mains en vitesse avant de dire : "Allons-y. Prends ma main." Draco le fit avec réticence, s'attirant un regard cynique de Harry. Après un long silence inconfortable, Harry dit à haute voix : "Mon appartement."

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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 20:48

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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 21:14

Comme toujours, le Transplanage fit siffler les oreilles de Draco. Il ne fut désorienté que pendant quelques secondes puis commença l'inspection de leur aire d'atterrissage. C'était un grand vestibule avec des arches donnant sur d'autres pièces mais sans l'ombre d'une porte. Le style était incontestablement moderne et le décor minimaliste à l'extrême. Ce n'est pas comme ça que je l'avais imaginé, pensa Draco, surtout vu la façon de s'habiller de Harry.

"Tu veux un verre ?" demanda ce dernier en sortant du vestibule.

"Non. Oui. Tu as quoi ?" répondit Draco, se demandant où était passé Harry.

"Les trucs habituels, tu sais," lui répondit la voix lointaine du brun.

"Un Brandy alors."

Draco suivit l'écho jusque dans un immense living au plafond très haut. La pièce était découpée en plusieurs zones à l'aide d'étagères, disposées de façon minutieuse, en divers endroits stratégiques. Harry revint avec les boissons au moment où Draco prenait une photo sur le manteau de la cheminée pour la regarder de plus près. Elle représentait le mariage de James et Lily. Ils riaient et plaisantaient avec Sirius Black et Remus Lupin. Peter Pettigrew se tenait en retrait, à l'écart des réjouissances. Cette image était très parlante. Il replaça précautionneusement le cadre à sa place et tendit la main vers le sniffer (1) contenant le liquide ambré.

Draco remarqua que son propre verre était au moins deux fois plus rempli que celui de Harry, ce qui faisait une sacrée dose. Il leva un sourcil et dit d'une vois amusée : "Tu essais de me souler, Potter ?"

Harry se retourna avec un faible sourire sur les lèvres. Il secoua la tête avant de répondre. "Etant donné les circonstances, je pensais que tu voudrais en avaler un plus gros."

La gorgée de Brandy que Draco venait de prendre lui ressorti par le nez à toute vitesse lorsqu'il s'étrangla devant le choix vraiment idiot ou totalement volontaire des mots de Harry. Ce dernier grimaça en se rendant compte du double sens de sa phrase, mais il ne s'en excusa pas.

"Tu préfères continuer à t'éclater en crachant par tout par terre ou tu préfère parler ?" demanda Harry sarcastiquement. "Bien entendu, on peu( passer directement aux choses sérieuses, si tu le veux," ajouta-t-il d'un ton léger.

Draco regarda l'immense espace autour de lui, cherchant désespérément quelque chose à faire pour ne pas avoir à prendre de décision. Il leva son verre et avala une énorme gorgée de liquide ambré avant de se diriger vers une bibliothèque et de laisser son regard erré sur les couvertures des livres.

"Tu te mets à faire le tour du propriétaire à présent," dit Harry, moqueur. Draco l'ignora superbement.

"Comme tu veux," soupira Harry. "Je vais prendre une douche rapide. Je te retrouve dans la chambre quand tu seras prêt. J'espère que tu seras capable de la trouver sans plan. Suis simplement ton instinct "

Entendre les pas de Harry décroître provoqua une vague de soulagement en Draco. Il se frotta les yeux d'une main en se disant qu'il avait vraiment très envie de ce que Harry avait à offrir tout en souhaitant ardemment en même temps que ce ne soit pas lui.

Se décidant enfin à agir, Draco avala le reste du Brandy hors de prix de son hôte sans vraiment y prêter attention et se dirigea dans le couloir en suivant les bruits étouffés de quelqu'un ouvrant et fermant les portes d'un placard.

"Si tu es sûr de vouloir le faire alors je pense que tu devrais te mettre au dessus," proposa calmement Harry en passant son t-shirt par-dessus sa tête, révélant un torse quasi imberbe.

Les yeux de Draco commencèrent à s'égarer mais il en reprit vite le contrôle, avant que cela ne dégénère. Il aurait tout le temps plus tard pour admirer le physique de Harry. "Comme tu veux," soupira-t-il, feignant un manque total d'intérêt qui était à l'opposé de tout ce que son corps lui hurlait.

Après s'être assis sur le rebord du lit pour retirer ses chaussures et ses chaussettes, Harry se releva et commença à déboutonner son pantalon. Il regarda Draco droit dans les yeux et lui dit : "Vas-tu retirer ce très joli costume Versace ou le ruiner en te couchant avec ?" Il appuya sa phrase d'un haussement de sourcil.

Draco était partagé entre l'envie de se perdre dans ses grands yeux verts et regarder les doigts agiles de Harry défaire les boutons. "Je suis surpris que tu reconnaisses un costume de grands couturiers quand tu en vois un. Tu es plus du style Gap, toi." Draco essaya de paraître cool en disant cela mais ce fut une piètre tentative. Il tenta de faire oublier son pauvre commentaire en déboutonnant sa veste et en la retirant avec précaution.

"Tu serais surpris de tout ce que je connais sur les marques, Malfoy," dit Harry en faisant descendre son jean jusqu'à ses pieds pour ensuite le ranger avec le reste de ses affaires. Il ne portait plus que son boxer. "Tu veux un coup de main ?" Son sourire était de nouveau effronté. Draco voyait bien qu'il prenait plaisir à cette situation. Putain de pervers, pensa-t-il.

"Je peux m'en sortir tout seul. En outre, il n'est pas question de séduction. Penses-y plutôt comme à une collecte de preuves," dit Draco en haussant les épaules. Harry croisa les bras et pencha la tête sur le côté en regardant Draco glisser un doigt dans le nœud de sa cravate pour le desserrer. Il prit son temps pour la défaire, faisant lentement glisser le tissu entre ses doigts avant de la passer par-dessus sa tête et de la déposer sur la chaise. "Ne penses même pas à mettre ta langue dans ma bouche," ordonna Draco.

"Ah, je suppose que seules les langues de Sang-Purs sont autorisées à franchir ses jolies lèvres, n'est-ce pas ?" dit Harry avec un sourire affecté en faisant un pas en avant vers Draco.

Tout en s'asseyant pour retirer ses chaussures et chaussettes, Il ne put s'empêcher de remarquer que Harry s'était glisser sous le drap et qu'il l'avait consciencieusement replié sur ses hanches, laissant seulement apparaître son torse. J'aurai dû y aller le premier, se dit Draco. Il va me regarder me déshabiller !

Draco se retourna brusquement face à la chaise, présentant ainsi son dos à Harry. C'était une bien meilleure option que de laisser cet enfoiré voir la rougeur qui lui montait aux joues. Il déboutonna lentement sa chemise, sans chercher à lui faire un quelconque effet mais parce que ses mains tremblaient trop violemment pour faire plus vite. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Merlin ! Blaise avait raison. Je bande vraiment pour les grosses bites, pensa Draco avec dégoût. Il fit glisser sa chemise sur ses épaules et la posa par-dessus sa veste. Défaire la ceinture fut également une épreuve. Draco fut soulagé d'avoir choisi une braguette plutôt que les traditionnels boutons pour son pantalon fait sur mesure. Ses doigts n'avaient pas l'air de vouloir fonctionner correctement.

Finalement, il se tourna pour faire face à Harry vêtu seulement de son boxer. Draco n'était pas dupe. Il savait que le mince tissu ne cachait rien. Il était dur au possible et pas moyen de le cacher. Alors qu'il glissait les doigts sous l'élastique de son sous-vêtement, Harry murmura : "Viens ici, Malfoy."

Le cœur de Draco accéléra quand il vit le regard affamé de Harry. Il n'y avait plus aucune trace d'humour dans sa voix. Harry s'étira et glissa ses mains derrière sa tête. Le geste était calculé, pensa Draco. Le drap glissa inexorablement, dévoilant le reste de son ventre et ne fut retenu que par la preuve évidente du désir de Harry. Oh Merlin, se dit Draco.

Il se glissa hors de son boxer et se dirigea vers le lit aussi calmement qu'il le put. Il resta là une seconde ou deux à regarder le visage de Harry avant de retirer doucement le drap qui le recouvrait. Ils exhalèrent de légers soupirs tout en s'installant, bougeant leurs corps par petits mouvements pour que Draco soit assis le plus confortablement possible sur les hanches du brun. Quand il fut en place, Harry leva les yeux vers le visage de l'ancien Serpentard tout en traçant des arabesques sur ses cuisses du bout des ongles. La délicieuse sensation lui fit serrer les fesses. Les lèvres de Draco s'écartèrent pour laisser échapper un soupir tremblant. Il baissa les yeux sur les hanches de Harry, fantasmant sur ce qui n'allait pas tarder à arriver.

Lorsque l'une des mains de Draco commença à s'approcher de son boxer, Harry saisit son poignet et murmura : "Pas si vite. Nous devons te préparer à m'accueillir." Les yeux du blond se fermèrent en sentant les promesses contenues dans la phrase. En cet instant, Harry était son petit génie personnel du sexe. Cela le fit frissonner.

Draco autorisa de douces mains à le déplacer de telle sorte qu'il se retrouva allongé sur le ventre au centre du matelas. Il tourna la tête sur un côté et la fit reposer sur ses avant-bras. Il se concentra sur la sensation procurée par deux mains explorant ses épaules avant de descendre malaxer son arrière train. Draco grogna et gigota suffisamment pour écarter les jambes. Il entendit un bruit de succion à peine une seconde avant qu'un doigt humide ne se glisse entre ses fesses tendues. Il n'essaya pas de pénétrer son anatomie. Il se contenta de caresser la peau douce en surface avec une lenteur exaspérante. Il lutta pour écarter un peu plus les jambes mais il était bloqué par les genoux de Harry au niveau de ses cuisses.

Draco le sentit descendre plus loin dans le lit tout en lui caressant les jambes de ses mains, égratignant doucement la peau du bout des ongles. Draco soupira un peu plus fort cette fois, soulevant son postérieur au dessus du lit dans son besoin de bouger, ne serait-ce qu'un peu.

Et Harry fit quelque chose qui libéra Draco. Il se pencha en avant et exhala un souffle chaud entre ses fesses. Le léger mouvement d'air lui donna la chair de poule. Il se souleva encore un peu sous la caresse, sentant finalement le doux effleurement des lèvres de Harry sur sa peau juste avant qu'elles ne se retirent.

"N'arrêtes pas," souffla Draco.

Il fut récompensé par un tendre baiser humide à l'endroit où le bas de son dos devenait ses fesses. Il sentit le contact incomparable d'une langue lécher sa peau. Ses poings étaient accrochés au drap, son corps en constant mouvement. Son dos cambré et ses épaules arrondies. Et, durant tout ce temps, Harry ne fit que l'embrasser. Gentiment, il déposait des baisers légers comme des plumes qui mirent le feu à Draco, son corps se délectant de cette subtile stimulation.

Quand Harry lui écarta les jambes, Draco crut qu'il allait avoir une attaque. Son cœur fit de son mieux pour briser sa cage thoracique et se répandre sur le matelas. Cela lui prit un peu de temps pour réaliser que sa respiration était clairement audible et que chaque souffle ressemblait à un gémissement.

"Merlin, tu es superbe vu d'ici," murmura Harry d'une voix rauque.

Draco sentit ses fesses être écartées fermement. Il se souleva pour accentuer le contact avec les mains, sachant parfaitement qu'ainsi, il s'ouvrait encore plus, s'exposant davantage au regard de Harry.

"Je vois tout de toi Malfoy," gémit Harry. "Dieu que j'ai envie de te bouffer…"

Dans sa tête, Draco pensait : Fais le, fais le, fais le, s'il te plait fais le… Il savait qu'il gémissait de la façon la plus pathétique qui soit mais rien au monde n'aurait pu l'empêcher de faire du bruit.

Le lit se creusa autour de lui quand Harry se mit en position. Draco sut exactement quand le brun se trouva entre ses jambes. Il l'imagina en train de reluquer sa cavité presque cachée, salivant à l'idée de lécher la peau salée et de plonger sa langue à l'intérieur.

Puis, il n'eut plus besoin d'imaginer. Draco cria lorsque la bouche de Harry se referma sur son petit trou, suçant avidement la peau autour.

"Mmm…" grogna Harry en enfonçant son visage entre les fesses de Draco, léchant bruyamment la peau offerte, s'attardant sur les bords de son anus mais ne le pénétrant jamais.

Draco se lança contre le visage de Harry, son légendaire self-control ayant totalement disparu. Le brun le lécha partout, descendant tout droit entre ses jambes jusqu'à la peau douce de ses testicules avant de remonter doucement. Draco en voulait plus. Il prit ses fesses dans ses mains et les écarta à s'en faire mal, le suppliant de le pénétrer.

Harry ne le déçut point. Le bout de sa langue se glissa lentement à l'intérieur, centimètre par centimètre jusqu'à ce qu'il ne puisse plus aller plus loin. Draco cria son plaisir à pleins poumons et Harry lui répondit en exhalant une bouffé d'air chaud dans son corps.

Harry entama un mouvement lent et régulier, semblant vouloir s'assurer que sa langue le pénètrerait aussi profondément que possible à chaque fois. Draco était complètement hors de contrôle. Il se jetait contre la langue de Harry, totalement frustré que cette intrusion soit si petite alors qu'il voulait être pris dans un tourbillon de luxure.

Les attentions de Harry durèrent longtemps. Draco était si excité qu'il pouvait sentir la sueur couler le long de sa colonne vertébrale. Il se demanda combien de temps il pourrait supporter ces petits jeux, espérant contre toute logique qu'il aurait très bientôt l'énorme pénis de Harry en lui.

Finalement, l'ancien Gryffondor se retira, laissant un Draco humide de salive et se cambrant sous le désir d'être pris. Le lit bougea autour de lui. Il retint sa respiration, dans l'attente de ce qu'allait faire le brun.

Draco entendit le faible mais reconnaissable bruit d'une fiole que l'on débouche avant de sentir des doigts faire le tour de son petit trou puis y plonger, laissant une trace de crème gélatineuse. Ils y restèrent pendant un moment avant de se retirer. Peu de temps après, le matelas s'enfonça de nouveau et Draco sentit le corps de Harry contre le sien.

"Tu es prêt ?" murmura Harry, ses lèvres lui caressant le lobe de l'oreille.

Le blond ne s'était jamais senti aussi prêt de sa vie. Ses mouvements étaient fiévreux tandis qu'il se soulevait du lit pour venir s'asseoir sur les genoux de Harry.

Harry était à moitié couché, le dos calé par une grosse pile de coussins. Draco vint s'installer sur ses hanches, juste à la verticale de son sexe.

Ils remuèrent un peu tandis que Harry positionnait correctement sa verge pleine de lubrifiant. Draco descendit jusqu'à sentir une légère pression contre son anus.

Au moment où Draco s'empala doucement mais fermement sur Harry, leurs regards se croisèrent. Ils soupirèrent de concert. Il ressentit intensément le moment précis où l'extrémité du Gryffondor écarta son anneau de muscle et pénétra orgueilleusement son intimité. Plaçant ses mains à plat sur le torse de Harry, il commença un lent mouvement de va et vient, descendant à chaque fois un peu plus bas que précédemment, jusqu'à avoir la moitié de Harry en lui. Il réalisa qu'il fermait les yeux depuis un bon moment, tellement concentré qu'il en mâchait sa lèvre inférieure. Il se força à se détendre, la respiration légèrement tremblotante, pour finalement ouvrir les yeux et regarder Harry.

Le brun était complètement immobile, les yeux grands ouverts, le souffle court. Il semblait dans l'expectative. En dehors de cette attitude un peu inhabituelle, il avait l'air plutôt calme. Draco commença à faire des circonvolutions avec son bassin, faisant connaissance et apprivoisant les sensations que la présence de Harry déclenchait en lui. Le contact de l'énorme intrusion avec son point le plus sensible le fit violement sursauté. Il gémit en sentant la vague déferlante de plaisir irradiée de son anus. Il vit les ongles de Harry s'enfoncer dans ses cuisses.

Draco s'arrêta de bouger. Il resta immobile, en équilibre, la moitié de Harry encore en lui, pensant à tout sauf à ce qui était en train de se passer ici et maintenant. Il savait qu'il était proche du point de non retour, le moment où son orgasme refuserait d'être retenu une seconde de plus.

"Tu as mal ?" demanda Harry avec inquiétude.

Après deux ou trois inspirations, Draco répondit : "Non. Je vais bien. C'est juste…" Il ne trouva pas les mots pour poursuivre. Admettre à quel point il était excité semblait quelque chose de trop personnel à partager, même s'il savait avec certitude qu'il ne pourrait de toute façon pas le cacher bien longtemps.

Harry caressa la cuisse de Draco avec compréhension. "Ne peux-tu te laisser aller ? Juste cette fois ?" suggéra-t-il avec précaution.

Draco débattit avec lui-même. C'était son fantasme, quelque chose qu'il avait imaginé depuis tellement longtemps. Il pouvait certainement s'autoriser à se donner à fond ? Son seul et unique problème était Potter. Pourquoi justement Lui et pas un autre ?

"Draco…"

Entendre son prénom dit si doucement emporta la décision du Serpentard. Il se détendit et glissa plus avant sur la longueur de Harry, acceptant le moindre mouvement et se perdit dans l'exaltation qu'il ressentait.

Il cessa de maîtriser son corps et le laissa trouver son rythme propre. Il sentit le cœur de Harry s'emballer sous sa main et sourit benoitement en constatant qu'il n'était pas le seul à être très excité.

Tout en montant et descendant, Draco sentit les premiers signaux de son corps indiquant qu'il était prêt à faire face à l'intrusion. Le sexe de Harry labourait des territoires tendres et jusque là inexplorés et il n'était même pas encore complètement à l'intérieur. Il le sentait si loin, si profondément dans son corps qu'il lui semblait impossible que Harry puisse aller encore plus avant.

Draco gigota les hanches et s'appuya un peu plus sur ses mains, cambrant le dos tout en chevauchant lentement Harry. Les gémissements du Gryffondor n'aidaient pas du tout l'ex Préfet à se contenir. Il baissa les yeux vers ses cuisses et vit un filet de son propre lubrifiant relié le bout de son sexe à l'estomac de Harry. Chaque fois qu'il bougeait, il se détendait et l'accompagnait dans ses mouvements, ne se brisant jamais mais menaçant de le faire à chaque poussée.

Il fut distrait de sa contemplation lorsque Harry murmura : "Juste un peu plus…" C'était une demande en dessous de la vérité mais tellement réel. Le front de Harry luisait de transpiration, collant ses cheveux en bataille. Draco vit que ses joues n'étaient plus simplement roses. Elles étaient d'un magnifique rouge vif. Ses yeux étaient si brillants et dilatés qu'il était difficile de voir où s'arrêtait la pupille et où commençait l'iris.

Ils gémissaient à l'unisson. Draco supposa qu'ils allaient jouir ensemble. Il fit une dernière poussée brutale vers le bas, laissant le poids de son corps faire entrer entièrement la grosseur de Harry en lui. La soudaine douleur due à la pénétration ne réussit pas à atténuer le bonheur qu'il ressentait à frotter son propre sexe sur le ventre de son amant. Il l'avait fait ! Draco avait tout pris et c'était la sensation la plus merveilleuse qu'il n'ait jamais éprouvé.

Tandis qu'il remontait puis redescendait sur toute la longueur de la verge de Harry, il jouit. Sa colonne vertébrale se cambra à une vitesse affolante, rejetant sa tête en arrière pendant qu'il criait son plaisir sans retenu. Les sensations que lui envoyait son corps le submergeaient. Il y en avait bien trop pour toutes les absorber en cet instant. Ce qu'il enregistra le plus, au-delà de son éjaculation, fut les spasmes erratiques de ses muscles internes. Le corps de Draco était comme une pince. Au lieu de se détendre, tout en lui se resserrait, entourant fermement l'intrusion de l'énorme érection de Harry comme s'il voulait en imprimer chaque courbe et chaque veine en lui.

Les doigts de Draco se transformèrent en griffe et plongèrent dans la poitrine de Harry, griffant la peau et laissant des marques rouges sur toute la longueur de son torse.

Une fois ces quelques secondes de perte totale de contrôle passée, la première réaction de Draco fut de regarder les dégâts sur le corps de Harry. Tandis que la violence de l'orgasme commençait à disparaître et qu'un début de relaxation commençait à s'étendre dans ses muscles, il baissa les yeux vers lui. Ceux du brun étaient clos. Son visage était un masque de concentration. Il pensa que Harry retenait même son souffle.

Puis l'évidence le frappa, Harry n'avait pas joui. Comment avait-il réussi à faire ça ? Etant donné qu'ils étaient, tous les deux, bien loin au-delà du point de non-retour, Draco était étonné. Un frisson glacé lui parcourut l'échine, lui donnant la chair de poule et il pensa pendant une seconde qu'il devrait peut être avoir peur de Harry. Est-ce que quelqu'un de tout à fait normal pouvait vraiment avoir autant de self-control ?

"Potter ?" dit-il doucement.

Les rides entre les sourcils de Harry se détendirent jusqu'à ce qu'il soit capable d'ouvrir les yeux.

"Tu vas bien ?" demanda Draco, un petit peu plus confiant, même s'il savait qu'il tremblait encore de la violence de son orgasme.

L'expression de Harry mit quelques secondes pour redevenir normal, bien que son visage resta encore bien rouge. "Bordel de Dieu, Malfoy. Tu as failli m'avoir," sourit Harry, avant d'ajouter, "tu as fait semblant de t'allonger avant de t'empaler entièrement."

Draco grogna son assentiment et autorisa Harry à l'aider à bouger. Draco fut obligé de se soulever vraiment très très haut avant que le sexe de Harry ne sorte et vienne heurter, dans un bruit mouillé, son estomac. Draco vit les yeux de Harry se fermer à moitié pendant qu'il remontait le long de sa hampe, pliant ses muscles internes de façon bizarre avant d'enfin libérer sa verge.

Harry supporta le poids de Draco lorsqu'il bougea avant de retomber mollement sur le matelas à côté de lui, respirant lourdement tout en reprenant petit à petit le contrôle de son corps. Il réussit à dire : "Tu n'as pas joui." Ce n'était pas une question.

Harry se mit sur le côté de façon à lui faire face, posant sa tête dans le creux de sa main. Draco pouvait sentir le poids de l'érection du Gryffondor contre sa hanche.

"Nan. Je me suis préservé pour le second round." Une partie de l'espièglerie de Harry était de retour. Il avait l'air de nouveau totalement maître de lui.

"Qu'est-ce qui te fait croire qu'il y aura un second round ?" demanda Draco plutôt abruptement en levant un sourcil.

"L'expression de ton visage," répondit simplement Harry.

Ce simple commentaire sonna Draco. Il n'avait aucune réponse mordante de prête. Au lieu de ça, il détourna son regard de Harry et se mit à fixer un point au plafond comme si c'était la chose la plus intéressante qu'il n'est jamais vu.

Ils restèrent étendus là en silence pendant quelques minutes. Draco sentit son corps revenir à la normale bien que sa verge ne se soit pas tellement ramollie. On avait plutôt l'impression qu'elle faisait juste une pause, rien de plus.

Il finit par ne plus supporter le silence. "Potter ? Comment as-tu réussi à ne pas jouir ?"

Harry sourit et posa sa main sur l'estomac de Draco avant de répondre. "Je suis connu pour mon self-control. Tu ne savais pas ?"

Draco renifla. "C'est une nouveauté depuis l'école? Tu n'en avais certainement aucun à l'époque."

Harry rit. "Je ne mettrais pas la transgression des règles de Poudlard et le sexe dans la même catégorie, Malfoy."

Draco concéda qu'il avait raison d'un hochement de tête significatif. "Très bien," souffla-t-il.

"Oh, ne boudes pas à propos de ça," dit Harry en se moquant. "Si tu veux la vérité, cela fait quelques années que personne ne m'avait laissé faire ce que tu viens de m'offrir."

Draco reporta finalement son regard sur Harry avec un air de totale incompréhension sur le visage. "Vraiment ?"

"Mm. Et sachant que c'est ma façon préférée de faire l'amour, je m'assure simplement que je vais pouvoir en profiter autant que possible, aussi longtemps que possible." Harry haussa à moitié les épaules et sourit à Draco.

La main de ce dernier glissa le long de son estomac et entoura l'érection de Harry. Il la fit monter et descendre sur la hampe glissante. Les épaules du brun s'affaissèrent et un sourire béat éclaira son visage.

Draco demanda doucement : "Alors de quel façon fais-tu l'amour habituellement ?"

Harry réfléchit une seconde avant de répondre puis dit : "Et bien, j'ai couché avec quelques femmes dans le passé. Ce n'est pas vraiment mon truc mais ça satisfait le besoin, tu vois ce que je veux dire ?"

Draco acquiesça bien qu'il ne voyait absolument pas. Il n'avait d'ailleurs jamais couché avec une femme mais il n'avait pas vraiment envie d'avoir une discussion à ce sujet pendant qu'il entretenait l'érection de la plus belle virilité qu'il n'est jamais vu.

Harry poursuivit : "Le plus souvent, je couche avec des hommes. Et ça fait bien plus que satisfaire le besoin, tu peux me croire." Il rit ingénument et se poussa dans la douce main de Draco.

Ce dernier le serra brièvement mais ne dit rien.

"Le problème est que les hommes ont un trou bien plus serré que celui des femmes." La voix de Harry était hachée. Sa main quitta l'estomac de Draco et descendit lentement entre ses jambes à peine écartées, caressant ses bourses avec tendresse au passage. "Ouvre-les," murmura-t-il et Draco obéit sans réfléchir. Il passa une jambe au dessus des hanches de son partenaire et écarta l'autre le plus loin possible, donnant un accès total à Harry.

Draco plongea son regard dans ses yeux fiévreux et ne put s'empêcher de tirer sur le sexe de Harry dans son besoin de se lier à lui à tout prix. Il sentit la main du Gryffondor descendre encore jusqu'à ce qu'un doigt ne vienne tracer les contours de son petit trou et n'y entre paresseusement.

"Et à cause de ça, peu de personnes me laissent les prendre." Harry se voulait très objectif sur le sujet mais Draco lut une amère désillusion dans ses yeux. Puis soudain : "J'aimerais que tu arrêtes de me branler comme ça," murmura Harry en souriant. "Je veux jouir en toi." La langue de Harry pointa et lécha sa lèvre supérieure. Les yeux de Draco furent immédiatement attirés par la chair luisante et une très forte envie de se pencher en avant et de sucer cette lèvre le prit. Mais il combattit l'urgence et en sortit vainqueur. Draco relâcha Harry, même s'il n'en avait pas très envie, mais il opposa sa requête à la pensée d'un Harry le baisant et se vidant en lui. La dernière option l'emporta.

Alors qu'il retirait sa main du sexe de Harry, Draco sentit la douce introduction d'un second doigt. Il releva les hanches, espérant les faire pénétrer plus avant mais Harry sourit et recula sa main, maintenant la faible profondeur qu'il souhaitait.

"S'il te plait…" soupira Draco en agitant son corps au rythme des doigts de Harry. Quand le brun secoua la tête en un refus amusé, il couvrit sa main de l'une des siennes et glissa l'un des siens dans son anus en pressant fermement contre les deux qui le titillaient déjà. "Oh…" gémit-il en lançant à Harry un regard tellement enflammé qu'il aurait pu embrasée la Forêt Interdite toute entière.

Cela eut l'effet escompté. Draco sentit le magnifique sexe de Harry s'agiter avec vigueur contre sa hanche tandis qu'il exhalait un soupir dans les cheveux blonds. Le brun étira le cou afin de baisser son regard sur leurs deux corps emmêlés. Draco vit qu'il reprenait de la vigueur. Les yeux de Harry se remplirent de désir.

Avec une lenteur presque douloureuse, le Gryffondor retira ses doigts. Il regarda le blond remplir l'espace laissé avec deux des siens, les faisant rentrer et sortir du même mouvement lent que précédemment.

Draco se sentait vivant. Il se repaissait de l'expression choquée de Harry. Il se sentit puissant, sachant instinctivement à quel point il était désirable et sexy à se doigter ainsi sous le regard fasciné de Harry. Le son à peine audible de ses doigts entrants et sortants de son corps l'excita au plus haut point. Il soupira : "Vite," sortant Harry de sa contemplation.

Le Gryffondor se pencha sur le lit pour attraper la fiole de lubrifiant. Draco le regarda passer ses doigts dans la pâte épaisse et en couvrir son érection de haut en bas. Il répéta la manœuvre plusieurs fois avant de finalement pousser la main de Draco pour déposer un peu de la mixture crémeuse à l'entrée de sa sombre cavité, lui écartant les jambes aussi loin qu'il pouvait. Harry gémit en s'asseyant entre les jambes ouvertes, fixant le Serpentard avec un air de pure luxure.

Draco agita ses hanches, le suppliant silencieusement de le prendre. Il releva les jambes et les enroula autour des hanches de Harry, mettant ainsi son corps en position. Le visage du brun était un masque de concentration quand il baissa les yeux et saisit sa verge pour viser l'entrée de Draco. Il lui fallut deux, trois essais avant de trouver le bon emplacement mais, finalement, Draco sentit pénétrer l'incroyable premier centimètre de l'intrusion à venir. Il gémit fortement et Harry se pencha doucement sur lui.

Draco rehaussa ses hanches et entoura la poitrine de Harry de ses jambes. Il croisa ses chevilles dans son dos et le tira littéralement à lui. Comme il resserrait les jambes, la verge dure de Harry pénétra plus profondément en lui, heurtant tous ses points de plaisir au passage. Draco n'avait jamais vraiment eu conscience que l'on pouvait vouloir quelque chose de façon si violente et si forte, surtout ça. Chaque parcelle de son corps criait pour Harry, même sa bouche. Il haleta rageusement : "Baise-moi !" Et il sentit une poussée de plusieurs centimètres le pénétrer.

Harry s'allongea complètement sur Draco en s'appuyant sur ses avant-bras. Son champ de vision était rempli des yeux de Harry. Il aurait pu atteindre ses lèvres et l'embrasser s'il l'avait voulu. En fait, il le voulait, mais il n'allait pas le faire. Au lieu de ça, il tendit les bras au dessus de lui et saisit la tête de lit, serrant douloureusement ses doigts autour du bois pour s'empêcher de caresser le corps de Harry ou de passer sa main dans ses cheveux. Ils étaient si proches que Draco pouvait sentir la délicieuse odeur du Gryffondor, légèrement musqué par l'excitation et la transpiration.

"Combien peux-tu en prendre ?" murmura Harry en plongeant prudemment dans l'anus de Draco, prenant soin de regarder ses réactions.

Draco déglutit rapidement et, sans jamais quitter le des yeux, répondit : "Tout. Mets-moi tout." Il vit ses paupières se baisser à demi avant de se fermer complètement. Pendant une minute ou deux, Draco regarda son visage, se réjouissant de la liberté de regarder les émotions qui s'y peignaient sans être vu. Harry se mordit la lèvre inférieure de manière ravissante, mâchant la chair rose presque jusqu'au sang. Ses cils étaient d'un noir pur et plus long qu'on ne les imaginait au premier abord. Draco vit ses paupières tremblées mais rester fermées, contrairement à sa bouche. Il regardait la langue de Harry pointée et lécher ses lèvres de façon régulière, comme souvent dans un moment de plaisir particularité intense, surtout quand Draco bandait ses muscles internes pour rendre la pénétration plus difficile.

Quand Harry fut entièrement à l'intérieur, Draco se cambra encore plus pour que leur corps soit pressé l'un contre l'autre. Les assauts de Harry étaient entiers, chacun d'eux écartant le petit trou de Draco le plus largement possible mais prudemment de manière à ce que chaque sensation soit électrisante et non douloureuse. Ils bougeaient de concert sans effort, tirant le meilleur parti de la plus petite sensation. Ils faisaient tout pour exciter l'autre sans penser à eux.

Quand Harry ouvrit finalement les yeux et regarda Draco, il murmura : "Tu es superbe lorsque tu jouis, tu le sais ?"

Le souffle de Draco resta coincé dans sa gorge. Un nœud s'y forma et il sentit le rouge lui monter aux joues.

"Je n'arrive pas à croire que je n'avais jamais remarqué à quel point tu es magnifique," ajouta Harry doucement.

Draco combattit le sentiment d'exaltation qu'il sentait naître en lui. Rien de ce qui était dit pendant l'amour n'était fiable, non ? Il leva les yeux vers le visage de Harry, remarquant à quel point il avait l'air sérieux, mais ayant simplement trop peur de placer quelque espoir en lui. Il vit son regard fixe sur sa bouche et fut certain que leur premier baiser était imminent. Et il en avait envie. Il laissa échapper un soupir et souleva sa tête vers Harry. Leurs nez se touchèrent un instant puis Harry enfouis son visage dans le cou de Draco, lui suçant la peau à pleine bouche et plantant des baisers mouillés sur son menton et sur le lobe de son oreille.

Draco frissonna sous l'assaut, oubliant son désappointement en une seconde. Il se souleva encore, suppliant silencieusement Harry de le mordre et aimant chaque seconde d'attente. Finalement, Harry se redressa et Draco fut émerveillé par la couleur de ses lèvres, un rouge brillant. Il anticipait déjà le goût de leur baiser.

Harry fit lentement courir une main sur le corps du Serpentard. Il commença par le poignet, toujours accroché à la tête de lit. Draco sentit la douce pression des doigts du Gryffondor quand ils passèrent sur sa veine et caressaient l'intérieur de son bras, s'arrêtant brièvement pour tracer les contours de son coude avant de continuer sur la peau soyeuse de la partie supérieure de son bras. Le blond soupira lorsqu'ils descendirent sur son aisselle. Son corps bougea instinctivement à ce contact. Puis la main descendit plus bas, la paume ayant rejoint les doigts pour la suite du voyage. Elle caressait son flanc, stoppant quelques secondes pour que le pouce puisse aller titiller le petit téton dur de Draco avant de reprendre sa course. Elle avançait de plus en plus, traçant les contours de la poitrine de Draco; de ses côtes, pour enfin arriver jusqu'à son incroyable petit cul. La main poursuivit le long de la hanche. Elle arrêta finalement au niveau du genou du blond avant de refaire lentement le chemin en sens inverse.

Pour Draco, c'était une caresse tellement intime. En dépit de la présence de la hampe de Harry en lui, cette tendre exploration semblait mille fois plus personnelle. Draco arriva presque à se persuader que le visage du Gryffondor arborait une expression de satisfaction, de possession mais, en réalité, c'était un regard bien plus intense que ça. Draco se sentait totalement nu devant ses deux grands yeux verts, comme si ces secrets les plus intimes, ses moindres pensées et sentiments étaient accessibles à Harry. Et pourtant, Draco se sentait en sécurité. Et c'était jouissif.

Le regard de Harry était tellement sincère. Draco sut que la satisfaction du Gryffondor consistait à s'assurer que sa façon de faire l'amour était idéale pour lui. Chaque mouvement était pour le bonheur de Draco plus que pour le sien. A chaque fois qu'il était au fond, Harry ajoutait un petit mouvement de hanches pour bien écarté l'anneau de muscles, faisant courir des ondes de plaisir encore plus intense à travers le corps épuisé et gourmand de Draco.

C'en était trop. Il ne pouvait plus attendre. "Embrasse-moi," murmura Draco. Harry ne se le fit pas dire deux fois. Il pencha la tête et pressa sa bouche contre celle du Serpentard, dardant sa langue et léchant doucement les lèvres du blond. Ils gémirent tous deux. Leurs corps se rapprochèrent tandis qu'ils approfondissaient le baiser. Ils étaient tellement en osmose, chaque intrusion dans la bouche de l'autre était à la fois la bienvenue et une nécessité.

Les bras de Draco lâchèrent la tête de lit et il céda à son ultime tentation. Il les enroula autour de Harry, laissant ses mains courir sur la moindre parcelle de peau à leur portée. Il en posa une sur l'arrière du crâne du brun, d'abord doucement puis avec plus de force lorsque leur baiser devint plus désespéré, plus passionné.

Le fait de l'embrasser eut un effet désastreux sur son self-control. Draco perdit toute maîtrise de lui-même et gémit ouvertement dans la bouche de Harry, incrustant ses ongles dans le dos du Gryffondor tant son plaisir était intense. A un certain niveau, l'esprit de Draco enregistra que ce qui était en train de se passer franchissait la limite entre un coup d'une nuit et quelque chose de plus profond. Mais il n'en avait cure pour l'instant. Il était toujours aussi étonné de découvrir que Potter était un incroyable amant.

Entre deux baisers, Harry murmura : "Crie pour moi, s'il te plait… dis-moi que tu me veux…"

La demande embrasa quelque chose en Draco qui se découvrit l'envie non seulement de lui faire plaisir mais aussi de simplement laisser tomber tout semblant de self-control. C'était comme si il se donnait l'autorisation de vivre pleinement ce moment. Il gémit : "Plus fort… baise moi plus fort… j'ai envie de toi…"

Et, Merlin, ce n'est pas que des mots !

Les baisers de Harry devinrent si durs que ni l'un ni l'autre ne pouvait plus respirer correctement. Ses hanches doublèrent la cadence et il s'enfonça dans Draco aussi fort qu'il se l'autorisait, sa violence révélée par le bruit de la chair heurtant la chair, au moment de l'impact.

Draco cria. A chaque poussée brutale, il laissa échapper des cris pleins de luxure qui remplirent la pièce, faisant disparaître tout contrôle en Harry.

"Je dois jouir," réussit-il à souffler entre deux gémissements. "Je suis désolé… il le faut…"

Leurs regard se croisèrent brièvement avant que leurs bouches ne s'écrasent l'une contre l'autre, tous deux consumés par le plaisir.

Draco décompta jusqu'à l'explosion de Harry, sachant avec une précision inébranlable combien de coups il lui fallait encore. Au dessus de lui, le Gryffondor hyperventilait tout en incrustant ses hanches dans celles de Draco, tout semblant de gentillesse écrasé sous le poids de son envie.

Puis vint le moment où Harry jouit, remplissant le cul de Draco d'un incroyable volume de sperme chaud. Les hurlements incontrôlés du brun firent basculer Draco et son propre orgasme jaillit de son corps avec une telle force qu'il sentit un arc de sperme atterrir dans son cou. Progressivement, les spasmes devinrent de moins en moins violent, laissant des traînées blanches sur leurs deux estomacs tandis qu'ils s'écroulaient ensemble, les muscles tremblants, sans force.

Ils restèrent allonger là, à souffler, pendant plusieurs minutes. Leurs corps étaient couverts de spermes et de salive.

Finalement, Harry réussit à dire : "Bordel de Dieu."

Draco se contenta de rire, trop fatigué pour faire autre chose.

Cela prit un peu plus de temps à Harry pour recouvrer suffisamment d'énergie pour se dégager de Draco. Une fois qu'ils furent séparés, l'air de la pièce les rafraîchit rapidement. Ils restèrent allongés côte à côte, se touchant par le bras et la jambe mais pas plus.

Draco sentit le sommeil l'attirer et grogna doucement. Harry l'entendit. "Tu as mal ?" La question était pleine de soucis et Draco se sentit soudain désolé pour Harry. Il n'avait jamais imaginé qu'avoir une grosse bite pouvait être autre chose que fantastique.

"Non. Enfin, un peu mais de la meilleure façon qui soit donc ne t'inquiète pas," répondit Draco en souriant. Du coin de l'œil, il vit Harry se détendre. "Merde, il faut vraiment que j'y aille," ajouta Draco. Il savait en son for intérieur que c'était la meilleure chose à faire. Rester voudrait dire trop de choses, qu'il devrait parler ou un truc comme ça. Et Draco n'était pas encore prêt à admettre son attraction naissante. Mais il semblait incapable de bouger. Il était si bien. Il se sentait somnolant, au chaud et en sécurité. Tellement qu'il bailla ouvertement et s'étira.

"Je suis un grand garçon, Malfoy. Je n'imaginerais rien même si tu restes," dit Harry avec un petit sourire en se calant dans les oreillers et en se glissant sous le drap.

Draco soupira. Il voulait seulement dormir. Putain d'empathe (2). Il s'en soucierait demain matin. Il bailla de nouveau et tira le drap sur lui. En souriant, lui dit : "Tu devrais arrêter de faire ça, Potter."

"Faire quoi ?" lui répondit ce dernier d'une voix endormie.

"Je sais que tu as un énorme pénis. Tu n'as pas besoin de me le rappeler sans arrêt." Il ricana un peu, reconnaissant la confusion de Harry dans son silence. Cela lui prit un peu de temps pour tilter.

"Ne sois pas idiot. Si tu n'étais pas si obsédé par les gros nœuds, tu ne tournerais d'innocents commentaires en quelques choses de sexuels." La diatribe de Harry fut suivie d'un grand bâillement.

"Il se trouve que j'aime le sexe," marmonna Draco.

Il y eut un moment de silence où seules leurs respirations étaient audibles.

"Je sais," répondit Harry. "Nuit, Malfoy."

"Nuit."
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Anarchy Whammy
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeSam 22 Oct - 21:31

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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeDim 23 Oct - 15:38



Voila pour vous, jeunes impatientes ! C'est vachement long de mettre les couleurs.... Bonne lecture ♥



Quand Draco se réveilla, il était exactement dans la même position que lorsqu'il s'était endormi. Des raies de lumière éclairaient la pièce à travers les lourds volets de bois, créant une ambiance orangée et chaude. Il jeta un regard à un Harry toujours profondément endormi et lui sourit. Sa vessie douloureusement pleine l'obligea à se lever et à sortir du lit. Il s'étira lentement tout en partant à la recherche des toilettes.

En revenant dans la chambre, Draco contempla la pile ordonnée de ses vêtements sur la chaise. C'était le moment idéal pour faire une sortie discrète. Son regard se reporta sur le lit confortable et il se dit : Encore une heure ou deux de sommeil. Il retourna se mettre précautionneusement sous les draps et se relaxa totalement.

Malgré tous ses efforts, il dérangea Harry. Ce dernier s'agita, toujours profondément endormi, jusqu'à ce qu'il se retrouve couché sur le côté, en position semi-fœtale face à Draco. Le blond pouvait sentir le contact de ses genoux contre sa cuisse. Il ne réussit pas à trouver la volonté de bouger. Il se contenta de fermer les yeux et de laisser le sommeil l'emporter.

Quand Draco se réveilla de nouveau, lui aussi était couché sur le côté, cette fois parce que Harry avait bougé et l'avait emmené dans son mouvement. Le Serpentard pouvait sentir la chaleur de son corps recouvrir la totalité de son dos même s'ils ne se touchaient quand peu d'endroits. Le souffle calme de Harry faisait bouger les cheveux à la base du cou de Draco et ses talons caressaient les tibias du brun.

Savoir Harry là, si près, était vraiment perturbant. Draco sut d'instinct qu'il ne se rendormirait pas. Il bailla en silence et s'étira du mieux qu'il put avant de se lover dans sa confortable position. Il fut persuadé que Harry s'était rapproché de lui. Leurs jambes et leurs cuisses étaient pressées l'une contre l'autre. L'omoplate de Draco touchait la poitrine de Harry. Aussi subrepticement qu'il put, Draco se recula pour accentuer le contact. Il s'arrêta net lorsque Harry fit un "Mmm…" endormi et passa un bras autour de sa poitrine.

Draco sourit d'un air suffisant. Si Potter se réveillait, il aurait l'impression que c'est lui qui s'était rapproché de Draco et non le contraire. Il contracta et détendit ses fesses, les frottant gentiment contre le sexe de Harry. Il retint de justesse un ricanement quand il sentit l'indubitable début d'une érection dans son dos, suivi d'un mouvement bizarre lorsque Harry bougea pour se mettre dans une position plus confortable.

Puis le brun s'immobilisa de nouveau, sa verge chaude coincée entre les fesses de Draco. Ce dernier se frotta furtivement contre elle, faisant en sorte que ses mouvements soient aussi indiscernables et accidentels que possible.

Se sentant désespérément excité, Draco fit glisser sa main le long du matelas et sous le bras de Harry jusqu'à ce qu'il puisse se saisir de son érection et la serrer de façon prometteuse. Pouvait-il réellement se branler sans réveiller Potter ? Draco pensait que ça valait le coup d'essayer.

Il réalisa rapidement qu'il ne pourrait pas utiliser son bras correctement. Son poignet allait devoir faire tout le travail. Cela lui promettait plusieurs minutes aléatoires et inconfortables. Draco sourit largement. Maintenant que son esprit était plein de pensées cochonnes, il sut qu'il devait faire de son mieux pour les assouvir. Il entama un mouvement de va-et-vient quasi imperceptible, contrôlant sa respiration pour que Harry ne remarque rien.

Ca ne marcha pas.

Sans prévenir, sa main se referma sur celle de Draco, attrapant sa virilité et le poing qui la serrait, suffisamment fort pour faire crier le blond de surprise. Le Gryffondor poussa vigoureusement sa verge entre les fesses de Draco, gémissant sous le contact.

Le Serpentard sentit une joue râpeuse contre son épaule avant que Harry ne murmure dans son oreille : Alors comme ça tu pensais vraiment pouvoir te branler sans que je le sache ? Le brun eut un rire ensommeillé, seul et unique vestige de sa fatigue. Sa poigne s'agita sur toute la longueur de l'érection de Draco fermement et rapidement, ne laissant à aucun moment, la possibilité au blond de reprendre le contrôle ni de retirer sa main.

Toutes idées de silence et de discrétions abandonnèrent irrémédiablement Draco. Il gémit puissamment et se jeta contre la vigoureuse main de Harry puis en arrière de façon à ce que l'extrémité humide du sexe du Gryffondor lui caresse entièrement le sillon. Oh Merlin ! Il était de nouveau prêt, les sens exacerbés, comme s'il n'avait pas passé la nuit précédente à se faire prendre jusqu'à l'oubli. Le feu en lui faisait rage, en demandant plus. Plus de frictions, plus d'abus. Sa verge était suintante et collante. Il percevait la douce chaleur du liquide qui coulait sur ses doigts courbés et savait que Harry aussi l'avait remarqué. Chaque décallotage provoquait un délicieux bruit de succion. Ses propres gémissements étaient accompagnés par les soupirs de Harry. Il sentait le bout ferme de l'érection du Survivant glisser entre ses fesses, appuyant doucement sur son anneau de muscle à chaque passage mais ne cherchant jamais à l'écarter. L'exquise sensation induite par le mouvement était à la limite du supportable. Il faisait onduler ses hanches sans honte, se tortillant contre la verge du Gryffondor de manière à en sentir chaque millimètre. Les images de ce qu'ils avaient fait la veille furent de trop pour Draco. Il se concentra sur l'endroit toujours chaud et sensible à l'intérieur de son corps et se remémora les expressions du visage de Harry lorsqu'il avait joui.

L'orgasme du Serpentard arriva de nulle part, arracher vicieusement par l'impitoyable main de son amant. Il n'eut même pas le temps d'annoncer sa venue que déjà les premières gouttes de laitance jaillissaient de lui et enduisaient les doigts bienfaiteurs de Harry. Il cria fort et longtemps, sentant la tension de son corps diminuée à mesure que l'euphorie le gagnait.

Une fois vidé, Draco se tourna vers son comparse et lui fit face, sachant qu'il devait avoir l'air exténué et échevelé mais n'en ayant cure. Pendant que ses doigts partaient s'enrouler autour de l'énorme érection, il suivit les mouvements de Harry avec fascination. Sans jamais briser le contact visuel, celui-ci amena ses doigts pleins de sperme à sa bouche et les lécha avidement.

Oh, Merlin !

Une émotion sans nom prit Draco aux tripes. Il vacilla sous le choc. Il s'entendit respirer aussi fort que s'il avait fait un sprint sur toute la longueur d'un terrain de Quidditch. Il vit le sourire satisfait de Harry. La main redescendit en caressant amoureusement le flanc de Draco avant de se poser sur sa hanche. La chaleur et le poids de cette paume étaient parfaits. Le Serpentard se mit à sourire tandis qu'il entamait un mouvement vif sur toute la longueur de la hampe glissante.

Draco baissa les yeux vers sa main occupée, ayant toujours du mal à croire qu'il avait réussi à trouver un spécimen masculin si parfait. Il fit un bruit étranglé en avalant la salive qui menaçait de l'étouffer. Il regarda son pouce caresser l'extrémité turgescente du sexe de Harry, étalant le liquide qui en suintait sur la peau incroyablement douce. Entendre le Survivant exhaler un gémissement l'excita au plus haut point.

"Je savais ce que tu faisais," haleta Harry. Draco releva les yeux vers son visage et attendit nerveusement. Harry s'humecta les lèvres et ajouta : "Tu frottais ton corps avide et chaud contre le mien. Sans aucun scrupule." Un sourire naquit, mettant Draco au défi de nier. La main de ce dernier accéléra et Harry se contorsionna sensuellement, fermant les yeux pendant de longues secondes.

"Tu m'excites," murmura Draco.

Harry parvint péniblement à glousser tout en se frottant fermement contre le poing de Draco. "N'est-ce pas plutôt l'objet de tous tes fantasmes ?"

Le Serpentard fut brusquement envahi d'un grand froid. Oh merde ! Qu'est-ce qui lui avait pris de dire ça ? Se reprenant rapidement, il répondit d'un ton détaché : "Oui…"

Mensonge.

Et tous deux le savaient.

"Fais moi jouir, mon ange diabolique," grogna Harry en plantant ses ongles dans la hanche de Draco.

Le Serpentard pouvait sentir le souffle chaud de son amant sur sa joue et dans son cou. Ses pupilles étaient tellement dilatés que ses yeux apparaissaient noirs plus que verts. Il ne put détourner son regard de ce spectacle, même pas pour regarder sa main masturber vigoureusement son ex meilleur ennemi.

"Plus vite," gémit Harry.

Draco fit ce qu'on lui demandait. Il soufflait sous l'effort qu'il devait fournir pour contenter son amant aussi vite qu'il pouvait.

"Oh, mon dieu," parvint à dire le Gryffondor entre ses dents serrées.

Draco s'allongea tout contre le Survivant au point qu'il lui devint difficile de le masturber correctement. Mais n'envisageant à aucun moment de s'arrêter. Il voulait le sentir éjaculer, se répandre sur lui, pouvoir étaler sa semence sur sa peau. Il voulait sentir le sperme refroidir sur son corps.

Ils gémirent de concert et Harry jouit, ses yeux se révulsant sous la puissance de l'orgasme. Draco observa la moindre variante de son expression, mémorisant la beauté de cet abandon total. Il sentit le liquide séminal sur son estomac et son torse mais c'était secondaire. Il préférait regarder le sourire paisible de Harry grandir tandis qu'il essayait de retrouver une respiration normale.

Le Survivant retomba sur le matelas, sa poitrine se soulevant de façon sporadique à la recherche d'air. Draco remarqua les taches rouges qui décoraient sa peau, de son torse à son cou et finissant par deux ronds sur ses joues. Il le regarda exhaler un soupir repu tout en étirant ses muscles endormis avant de choir de nouveau sur le matelas.

Pendant que la semence refroidissait sur ses doigts, Draco agita la main et les nettoya tous les deux d'un sort silencieux avant de s'allonger à son tour, au chaud, enveloppé par la sensation qu'il ressentait immanquablement après chaque activité sexuelle satisfaisante. Ils restèrent silencieux un moment.

Harry bougea le premier, roulant sur le côté pour regarder Draco. "Tu baises comme une star de porno," dit-il d'un air pénétrant, seulement à moitié amusé.

Draco fut choqué. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Il savait que sa bouche formait un 'o' silencieux et que ses sourcils s'étaient froncés de confusion. Il se dit avec inquiétude que c'était peut être parce qu'il regardait trop de films pour adulte.

Harry sourit avec bienveillance. "Je dis ça dans le bon sens du terme."

"Je ne comprends pas," murmura Draco, incertain.

Harry posa une main sur l'estomac de Draco avant de déclarer : "Je veux dire que tu sembles sans complexe ni tabou, tellement libre. Comme si tu te foutais complètement de ce que les autres peuvent penser." Il réfléchit un instant avant d'ajouter : "La façon dont tu bouges est tout simplement… d'une telle sensualité." Harry arbora un air digne des plus grands prédateurs lorsque son regard un brin calculateur observa le visage décontenancé de Draco "Et Merlin, les choses que tu dis," soupira Harry en fermant légèrement les yeux.

Draco avait dévoilé une faille dans son armure par laquelle Harry pouvait l'atteindre. Il allait faire en sorte que ça n'arrive jamais. Il se devait de reprendre le dessus à n'importe quel prix.

"Oh, allez, Potter. Tu dois savoir qu'il y a des moments où les gens disent des choses qu'ils ne pensent pas. Faire l'amour en est un parfait exemple. Tout ce qui est dit pendant l'acte n'est absolument pas fiable." Il vit les sourcils de Harry s'arquer de surprise.

"Vraiment ?" Il fit une longue pause. "Quand je t'ai dit que tu étais magnifique quand tu jouissais, je le pensais vraiment." Il haussa les épaules, pas le moins du monde gêné. Draco sentit une douce chaleur envahir sa poitrine et le rouge commencer à lui monter aux joues. Il se retrouva subitement hors d'haleine. Il ne savait pas quoi répondre. Mais Harry ajouta : "Alors, quand tu as dit 'embrasses-moi' et 'tu m'excites', tu ne le pensais pas ?" Le visage du Gryffondor était impassible, sa voix contrôlée mais Draco entendit la taquinerie derrière les mots.

"Exactement ! Bon exemple." Fiou ! Joli retournement de situation, pensa-t-il.

"Mais tu voulais m'embrasser, Malfoy. Tu sais que tu le voulais, alors n'essaies pas de nier."

Draco savait que Harry essayait de l'entraîner dans une espèce de traquenard mais il ne voyait pas lequel. "Oui, oui. Je voulais que tu m'embrasses à ce moment précis. Ce que je veux dire c'est que c'était sans importance et que ça ne devait avoir aucune incidence par la suite. Draco était content de sa réponse. Il s'enfonça dans les oreillers en souriant d'un air satisfait.

" Ce qui voudrait dire, que là, maintenant, tu n'aurais absolument aucune envie de m'embrasser ?" clarifia Harry d'une voix ferme.

Draco se composa une expression et répondit : "Absolument pas."

"Et bien, je suis heureux que nous ayons tirés ça au clair," dit le Gryffondor. Draco sentit le matelas tanguer lorsqu'il s'extirpa du lit pour se diriger vers la salle de bain.

Le Serpentard ne voulait pas admettre le cruel désappointement qu'il ressentait devant la froide acceptation de Harry. Il avait anticipé un léger conflit et avait même espéré que le Survivant l'embrasserait quand même. Il serra les points de frustration. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Habituellement, Draco devait virer ses amants manu militari tellement ils étaient collants mais Potter était différent. Il semblait ne pas vouloir jouer le jeu. En fait, Draco doutait qu'il en connaisse les règles. Il secoua vigoureusement la tête, se sermonnant de prendre les choses trop sérieusement. C'était un coup d'une nuit après tout.

"Oh, Tu veux prendre ta douche en premier ?" appela Harry de la porte de la salle de bain.

Draco s'enfonça plus profondément dans les oreillers et marmonna : "Nan, je crois que je vais rester à larver encore un petit peu. Et puis comme ça quand j'irais sous la douche, tu pourras en profiter pour nous faire le petit-déjeuner." Il sourit ingénument à Harry qui s'étrangla d'incrédulité, bien qu'amusé et secoua la tête doucement.

"Je ne sais faire que de piètre œufs brouillés, sache le" rigola Harry. "Mais je lirais les pages sportives du Sunday Prophet le premier. Prérogative du chef."

Draco fronça les sourcils et leva la tête pour le regarder. Il tendit le bras, se saisit d'un oreiller et le lança vers Harry avec précision mais bien trop lentement.

"Merlin ! Je comprends mieux pourquoi j'ai toujours attrapé le Vif avant toi. Tu es aussi lent qu'un Veracrasse," le taquina Harry.

"Va prendre ta douche, espèce de sale … Gryffondor."

Harry rit. "Tu dis ça comme si c'était une maladie."

Draco s'appuya sur ses coudes pour se soulever, fixant impérieusement le survivant. "Ce n'en est pas une ?" dit-il platement.

Harry rit de bon cœur et agita son arrière train devant Draco en se retournant pour aller prendre sa douche.

Dès qu'il entendit l'eau coulée, il se leva et partit explorer la chambre. Elle semblait plus cosy que le reste de la maison avec pleins de bibelots qui encombraient les étagères. Ils aidaient à rendre la pièce plus vivante. Il y avait également beaucoup de peintures et de photos de paysages, représentant des lieux où Harry avait dû aller. Draco les étudia attentivement avant de passer à la suite.

Un pan entier de mur était fait de portes en bois coulissantes. Il tendit la main vers l'une d'elles et l'ouvrit pour qu'elle révèle son secret. Il n'en crut pas ses yeux ! C'était une garde-robe. Et pas n'importe laquelle. La quantité et la qualité des vêtements pouvaient même rivaliser avec les siens ! Il fixa, un rien ahuri, les rayons de robes, de chemises et de costumes de grands couturiers, sans parler des étagères de chaussures et de bottes. Draco était sidéré ! Après quelques instants, il poussa d'autres portes jusqu'à ce qu'il se trouve face à une grande quantité de rayons et d'étagères, tous les vêtements si trouvant parfaitement ordonnés par couleur. Ca dépassait les rêves les plus fous des créateurs !

Avec excitation, Draco tendit sa main vers les costumes et la passa sur les étuis de protection. Les costumes de couturiers étaient ses vêtements favoris. Blaise disait souvent que ce devait être sa crise d'adolescence : porter sans honte des vêtements Moldus malgré le regard horrifié de ses collègues du Ministère. Harry avait amassé une collection de costumes faits par les plus grands stylistes. Draco ouvrit l'une des protections et caressa le tissu de laine noire avec révérence, soupirant à ce contact luxueux. Il s'étrangla en voyant l'étiquette. Ozwald Boateng. Il en aurait mouillé son caleçon s'il en avait porté un. Lui était sur la liste d'attente ! L'homme était un génie. Draco paria que Harry devait avoir l'air sublime dans ce costume.

Il le replaça précautionneusement à sa place et ferma la porte sans bruit. Potter était une totale énigme pour lui. S'il avait toutes ces superbes fringues, pourquoi porter des jeans et des baskets ?

"La douche est libre !" hurla Harry, arrachant Draco à ses pensées. Ce dernier se dirigea vers la porte entrouverte de la salle de bain en écoutant les gargouillis que faisait son estomac et espérant vraiment que Potter était un bon cuisinier.

Draco prit une longue douche, restant sous le jet d'eau brûlante pendant près d'une demi-heure. Il se sentait bien et rafraîchi lorsqu'il sortit. Harry lui avait laissé un peignoir duveteux, un rasoir et une brosse à dents neuves. Il se dit que c'était une gentille attention mais il se demanda également combien de personnes avaient déjà eu droit à se genre d'attention. Il n'aima pas du tout le court de ses pensées. Ce qui était stupide puisqu'il n'avait aucun dessein pour l'homme. Vraiment. Bon, d'accord peut être un ou deux tout petits…

Il se balada pieds nus jusqu'au salon et perçut un mouvement sous l'une des arches. Potter se déplaçait entre plusieurs plans de travail, préparant gaiement à manger et à boire. Draco songea qu'il avait l'air fait pour ça. Il semblait dans son élément.

"Thé, café ou jus d'orange ?" demanda-t-il sans même se retourner.

Draco gloussa. "Les trois, évidemment," dit-il. Harry se retourna et le regarda d'un air interrogateur. Draco prit une chaise et s'assit à table. Il poursuivit : "Le thé d'abord, parce que c'est le matin. Le jus d'orange avec la nourriture et le café pour lire le journal." Il haussa les épaules tout en parlant. C'était parfaitement normal pour lui.

Harry se pencha par-dessus le comptoir. Il était torse nu et ne portait qu'un court bas de pyjama bleu. Draco le regarda croiser les bras et lever un sourcil. "Merde, je le savais que tu serais exigeant," dit Harry avec un sourire.

Le salopard ! pensa Draco. "Au cas où tu l'aurais oublié, je suis ton invité. De ce fait, tu es supposé répondre à toutes mes envies."

Harry rit. "Je croyais l'avoir déjà fait," dit-il.

Draco sentit le rouge lui monter aux joues et se maudit d'avoir une peau aussi pâle car cela se voyait tout de suite. Aucun doute que ça allait faire immensément plaisir à Potter. Cherchant une réplique cinglante, il rétorqua : "J'éviterais d'y penser si j'étais toi, Potter. Pas moyen de me faire changer d'avis."

Harry secoua la tête avec une résignation amusée et ramassa le pot de thé brûlant pour le porter jusqu'à la table. Il se pencha par-dessus Draco pour remplir sa tasse avant de repartir. En regardant son dos, Draco ajouta : "Je crois que tes toasts brûlent." Il était secrètement content du ton supérieur de sa voix.

Il s'assit plus confortablement pour déguster son thé tout en regardant Harry retourner les toasts, remuer les œufs et mettre une grande carafe de jus d'orange sur la table. C'est une vraie petite fée du logis, pensa Draco. Tandis qu'il déposait une assiette d'œufs brouillés avec des toasts devant lui, le Serpentard lui demanda : "Où as-tu appris à faire tout ça ? Ca sent délicieusement bon."

Harry s'assit en face de lui et répondit simplement : "Chez les Dursley", comme si cela pouvait répondre à toutes les questions de Draco. Ce dernier fronça les sourcils, indiquant à son hôte qu'il ne voyait pas de qui il parlait. "Les Moldus chez qui je vivais avant de venir à Poudlard. Je faisais presque toute la cuisine," lui expliqua Harry. "Mais ce ne sont que des œufs, Malfoy."

Draco vit un sourire effronté poindre sur les lèvres de Harry et se trouva à lui sourire en retour. "Je suis nul pour ce genre de choses," confia-t-il en ramassant ses couverts et en commençant à manger.

Harry mâcha pensivement pendant un moment. "Tu me surprends. Tu étais tellement bon en Potions. Cuisiner, ce n'est pas vraiment différent."

Draco rit. "Mais tu étais nul en Potions si je me souviens bien. Et ces œufs sont vraiment excellents."

Ils ricanèrent ensemble avant de plonger dans leur assiette et de la nettoyer rapidement.

Une fois la vaisselle en train de léviter vers l'évier, Harry attrapa le journal et le découpa. Il prit les pages sport avec un sourire et Draco se saisit des pages business et politique. Quand Harry se leva pour aller chercher le pot de café, Draco ramassa également les pages des potins mondains et les glissa au milieu de sa lecture plus sérieuse. Il ne voulait pas que Potter sache qu'il y était complètement accro.

"Je peux te demander quelque chose ?" dit Harry en se rasseyant. Draco acquiesça et attendit. " C'est quoi cet engouement soudain pour les costumes ? Je veux dire, tu ne voulais rien avoir à faire avec les Moldus du temps de l'école."

Draco rit doucement. Il fit un geste désabusé et désinvolte de la main et dit : "J'ai passé beaucoup de temps dans les salles de sport à me sculpter ce corps parfait. Crois-tu vraiment que je vais cacher une telle perfection sous des couches de robes ? Il se trouve que les meilleurs tailleurs sont Moldus et j'aime avoir le meilleur en toute chose." Il leva un sourcil, espérant que Potter percevrait l'autodérision dans ses mots.

Harry posa la tête dans le creux de sa main et étudia ouvertement Draco. Il finit par acquiescer, semblant satisfait de la réponse avant de se plonger dans la page Quidditch du Prophet.

Ils restèrent ainsi assis à lire le journal pendant près d'une heure, la plupart du temps en silence. Ils se sentaient biens. Mieux que bien, en fait. Draco était aussi détendu que s'il était chez lui. Il repensa au nombre et à l'intensité de ces récents orgasmes. Cette pensée lui fit rechercher la moindre douleur ou tension dans son corps. Il n'y avait aucun doute sur ce qu'il avait fait ces douze dernières heures mais il ne pouvait pas dire qu'il ressentait le moindre inconfort. S'il essayait vraiment fort, Draco pouvait localiser l'endroit exact où le sexe de Harry avait laissé sa marque en lui. Il sentit le sang commencer à affluer dans sa verge et soupira violemment. Son corps voulait ce qu'il voulait, peu importe ce que sa tête pensait de la situation.

Quelques minutes plus tard, il se leva. "Je ferais mieux d'y aller," dit-il d'une voix neutre.

Harry leva les yeux et acquiesça. "Ok." Il se leva et débarrassa les tasses de café. Draco resta un moment debout à se demander s'il allait se proposer pour l'aider. Il décida que non.

Il venait juste d'enfiler sa chemise lorsque le Survivant entra dans la chambre. Il le regarda ouvrir une des portes de sa garde-robe et en sortir une paire de jeans et un t-shirt blanc uni. Draco se plaça devant la glace pour fermer ses boutons. Le miroir lui dit : "Jolie tenue," d'une voix féminine et sexy. Cela fit rire Draco de surprise. Il fit courir un regard appréciateur sur son corps à demi-nu. Il remarqua que Harry le regardait faire depuis l'autre extrémité de la chambre. Il ne détoura pas le regard lorsque le Gryffondor traversa lentement la pièce pour venir se placer derrière lui.

Draco le sentit poser ses mains sur ses hanches. "Compte tenu du fait que tu es encore là, voudrais-tu faire quelque chose pour moi ? Une sorte de geste de bonne volonté ?" La voix de Harry était basse et il sut instinctivement que la faveur demandée serait sexuelle. Il arrêta de boutonner sa chemise et se tourna pour lui faire face, sentant une douce chaleur l'envahir. Les mains de Harry ne cessèrent jamais de le toucher. Le souffle du Serpentard devint soudainement plus court.

Malgré la boule qui lui serrait la gorge, Draco réussit à dire : "Qu'est-ce que tu aimerais ?" Il espérait que sa voix était posée et normale mais craignait qu'elle ne tremble autant que son corps.

Harry leva son regard vers lui. Ses yeux verts grands ouverts montraient largement son excitation grandissante. Draco le regarda se mordre la lèvre nerveusement avant qu'il ne murmure : "Baise-moi."

Draco fut scotché. Il avait espéré beaucoup de choses mais pas ça. Il fut légèrement soulagé. Après tout, son corps avait subi assez de punitions pour une seule journée. Il regarda le visage plein d'espoir et sut qu'il devait le faire. Prenant une lente inspiration, il dit : "Déshabille-toi. Couche-toi sur le lit." Sa voix était autoritaire mais pas cruelle.

Il le regarda reculer et se défaire de son bas de pyjama. La bouche de Draco s'assécha dès qu'il vit le sexe de Harry au garde-à-vous. Merde, à le regarder nu comme ça, Draco se rendait compte à quel point il était énorme. Et il avait réussit à prendre tout ça. Il en fut stupéfait. Il sentit son petit trou se serrer dans un violent spasme, lui rappelant à quel point ça avait été bon d'avoir Harry en lui. Il était définitivement dur lorsqu'il retira son pantalon et le reposa sur la chaise.

Harry s'allongea, le dos callé par un nid de coussins, tout en regardant Draco se dévêtir.

Le Serpentard déglutit péniblement. "Ecarte les jambes," murmura-t-il. Il fut aussitôt obéi. Le Gryffondor leva les genoux et posa ses pieds à plat sur le matelas. Il était complètement offert.

Se forçant au calme, Draco finit de défaire les boutons et fit passer la chemise par-dessus sa tête avant de la poser de nouveau sur son pantalon. Alors qu'il se tenait là, une formidable érection palpitant dans son boxer, il eut une impression de déjà-vu, sauf que cette fois, c'est lui qui menait le jeu.

Il fit glisser son sous-vêtement et s'avança vers le lit, laissant le soin à Harry sentir que c'est lui qui allait subir maintenant. Il s'arrêta lorsque ses tibias touchèrent le matelas. "Caresse-toi," dit-il.

Harry leva une main et fit courir ses doigts sur son torse en respirant fort. Quand il approcha de ses mamelons, Harry porta plusieurs doigts à sa bouche et les suça, faisant rouler sa langue autour pour bien les mouiller. Draco fut transfiguré lorsque les extrémités humides réapparurent et se dirigèrent lentement vers les tétons durcis. Harry se cambra et laissa échapper un gémissement lorsque sa main toucha la peau sensible, faisant le tour de la chair gonflé sans empressement.

Draco sentit la chaleur de son propre lubrifiant descendre le long de son sexe mais il ne baissa pas les yeux. Il ne pouvait rien regarder d'autre que Harry. Il avait espéré qu'il irait directement à sa verge mais ça, c'était encore mieux.

Le Survivant se caressa une dernière fois le téton avant de descendre sa main, la faisait courir sur la fine ligne de poils noirs indiquant le chemin vers la base de son érection.

Draco voulait fermer les yeux. Il était trop excité pour tenir longtemps et il se sentait honteux de son manque de contrôle. Mais, là encore, il ne détourna pas le regard. Observer Harry était bien plus excitant que n'importe quel film porno.

Le Gryffondor reposa sa tête sur les oreillers et agita le haut de son corps tandis que ses doigts attrapèrent ses bourses, les pressant doucement puis descendirent plus loin pour caresser les poils entre ses jambes.

Draco monta à quatre pattes sur le lit. Il avança jusqu'à se trouver juste entre les cuisses écartées de Harry. Il était heureux de voir l'expression enfiévrée du Survivant et son regard plein de luxure fixer sur lui. Il baissa le sien vers la main du Gryffondor et le vit saisir lentement son énorme pénis. Les doigts établirent à peine le contact avec la peau. Il se caressait à peine tout en imitant le mouvement d'une lente masturbation.

Tout en Draco pulsait, cognait ou grondait, voulant à tout prix se jeter sur Harry et le manger tout entier. Il se baissa et lécha la peau ferme et douce des testicules du brun, le faisant crier de plaisir et bouger les hanches de manière frénétique. Draco frôla la peau avec ses dents, mordant de plus en plus fort à mesure que les gémissements de Harry augmentaient.

Avec un sourire Serpentardesque, l'ex préfet s'arrêta net et remonta son regard sur toute la longueur du corps exposé jusqu'à rencontrer deux grands yeux largement ouverts.

"Prends-moi," murmura Harry.

Draco plaça ses mains sous les hanches de Harry et le souleva, décollant ses fesses du lit. Il se lécha les lèvres lascivement avant de se pencher pour faire courir le plat de sa langue sur toute la longueur de la fente de Harry. Il sentit la contraction non contrôlée du corps sans défense et se reput des gémissements passionnés de son amant.

Draco se dirigea vers l'entrée de Harry et la lécha interminablement, l'excitant autant qu'il l'avait lui-même été il y a peu. Il roula et durcit sa langue, faisant plusieurs fois semblant de le pénétrer mais ne le faisant jamais. Le Gryffondor s'agitait avec désespoir, tirant douloureusement les cheveux de Draco tant il avait envie de le sentir en lui.

Après une éternité de torture, la langue du Serpentard entra. Les cris provenant de la tête du lit lui donnèrent la chair de poule.

Harry avait un goût que Draco ne connaissait pas. Il n'était ni aigre, ni amer. Il était riche, propre et doux sur sa langue. Il était indubitablement bon. Il enfonça son visage encore plus loin, avide de glisser ne serait-ce que quelques millimètres de plus à l'intérieur.

"S'il te plait, ne me fais plus attendre," soupira Harry en faisant de son mieux pour faire remonter Draco. Ce dernier résista à sa demande le temps de le lécher encore un peu avant de céder à son ton suppliant.

Tout en se remettant à genoux, il posa son regard sur Harry. Celui-ci se tortillait de façon séduisante sous ses yeux et caressaient toujours son érection. Il porta son attention sur le lit avec une impatience grandissante, n'arrivant pas à trouver la fiole de lubrifiant.

"Accio lubrifiant," cracha-t-il en tendant une main pour attraper la fiole qui arriva de la salle de bain.

La respiration de Harry était erratique, exhalant un petit soupir à chaque fois que ses poumons se vidaient. Draco le fixa tranquillement tandis qu'il plongeait deux doigts dans la crème épaisse. Il vit sa langue faire un rapide tour sur ses lèvres, essayant de les humidifier. Mais son souffle sécha la salive en quelques secondes.

"Mets-moi les deux," dit Harry dans un gémissement.

Draco reposa la fiole. "Ne sois pas impatient," le taquina-t-il avant de lui glisser la totalité d'un doigt à l'intérieur. Harry cria et écarta encore plus ses jambes, s'écrasant sur la main. Le cœur du Serpentard battait la chamade dans sa poitrine, son sexe s'agitant vigoureusement dans son désir d'être enfermé dans le petit trou de Harry. Il fit un lent mouvement de va-et-vient, le sortant presque entièrement avant de le rentrer jusqu'à la garde. Sur l'intrusion suivante, il ajouta un second doigt et faillit jouir lorsque Harry se souleva du lit pour s'empaler complètement sur sa main.

Il ne la bougea pas, laissant le soin à Harry de les chevaucher. Il le regardait tandis qu'il plaçait ses hanches correctement de manière à ce que les doigts recourbés de Draco touchent ses points sensibles. Lorsqu'il en introduisit un troisième, il fut récompensé par un : "Oui…."

C'est à ce moment là que son légendaire "Self-control en toute circonstance" abandonna lâchement Draco. Il retira ses doigts et prit une bonne quantité de lubrifiant dans la fiole pour l'étaler sur son érection. Il saisit les chevilles de Harry et les posa sur ses épaules, l'encourageant à laisser ses jambes là. Une fois le Gryffondor en place, Draco utilisa l'une de ses mains pour diriger son gland vers l'entrée de Harry. Il baissa les yeux vers lui, regarda son visage enfiévré, sa main occupée à le masturber sur toute sa longueur. Mais plus que tout, il se perdit dans les yeux de Harry. Dieu qu'il le voulait. Potter voulait être possédé par lui.

Et Draco n'avait qu'une envie, c'était de lui faire plaisir.

Il pénétra lentement l'anus chaud de Harry, s'émerveillant de la puissance des muscles qui l'avalaient.

"Plus," supplia Harry. "S'il te plait."

Draco joua doucement des hanches, le pénétrant un peu plus tout en détendant le passage pour pouvoir glisser plus facilement. Dieu, il n'y avait rien de mieux au Monde que de plonger dans un petit trou chaud. Il se mordit la lèvre en s'enfonçant encore plus, presque entièrement.

Il fut remercié par un "Mmm…" lourd de désir. Ce fut juste une seconde avant que Draco ne réalise que c'était lui qui l'avait fait. Il s'insinua en Harry avec précaution, se retirant presque entièrement avant de replonger fermement sur toute la longueur. Avant qu'il ne s'en rende compte, il se retrouva à l'air libre, son sexe battant contre les fesses de Harry, provoquant de la part de ce dernier un grognement agacé. Draco le sentit s'agiter pour essayer de s'empaler de nouveau.

"Potter," murmura-t-il en caressant les orteils de Harry avec sa joue. Il vit ses yeux s'agrandir et se focaliser sur lui. "Tu veux que je te baise, n'est-ce pas ? Harry ne semblait pas en état de parler. "Tu veux que je te prenne sans pitié, n'est-ce pas ?"

"Oui," parvint à répondre Harry, luttant clairement pour parler.

"Bien." Draco ponctua sa phrase d'un ferme coup de rein. Il sentit sa verge passée l'anneau de muscle et entendit le bruit caractéristique de sa peau rencontrant celle du Survivant.

Une fois lancé, il ne sembla plus capable de s'arrêter. Il démarra lentement d'abord, rentrant son sexe vigoureusement mais le sortant avec une lenteur exaspérante. Il vit Harry lutter pour garder le contrôle de son corps, essayant de ne pas se caresser mais n'y parvenant pas. Sa main le masturbait en rythme. Cette vue mit le feu à Draco.

"Plus fort," souffla Harry.

Draco accéléra jusqu'à ce que le bruit de l'impact de leur chair soit synchronisé avec les mouvements de la main de Harry. Mais ce n'était pas suffisant, pour aucun d'entre eux.

Harry n'eut pas besoin de demander quoi que se soit d'autre. La générosité de Draco était sans borne. Ils criaient ensemble tandis que le Serpentard canalisait toute son énergie à rentrer et sortir de l'anus de Harry. Il était dur. Non – plus que dur – il était violent et pourtant le Gryffondor en demandait toujours plus. Ils avaient pénétré sans aucune hésitation sur le vaste territoire du sexe le plus primaire, le plus bestiale. Il n'y avait rien de gracieux, ni de joli ou d'aimant dans leur façon de faire. Tout ce qui comptait pour l'instant était la bite de Draco et le cul de Harry. Rien n'existait en dehors de ça.

Ils luttèrent, se jetèrent l'un contre l'autre jusqu'à ce que leurs corps collant de sueur soient au bord de la rupture. Draco regarda le visage de Harry, voyant la tension monter en lui. Il était sur le point d'exploser. Il enroula ses bras autour des hanches du Survivant et le souleva en donnant ses derniers coups de reins.

Harry laissa échapper un cri plus puissant que les autres et un fin arc de semence blanche sortit de sa verge et tomba en travers de sa poitrine. La vue de Harry se cambrant douloureusement au-dessus du matelas fit jouir Draco. Il planta ses ongles dans la peau et tira littéralement d'un coup sec pour le pénétrer en profondeur.

L'orgasme du Serpentard jaillit de son corps en emportant les dernières onces d'énergie qui lui restaient. Le bruit du sang qui rugissait à ses oreilles réussit à occulter les cris de Harry. Il sentit la mouillure chaude dans le tunnel du Gryffondor. Ses mouvements de plus en plus lents étalaient le sperme sur toute la longueur de sa verge jusqu'à ce qu'il n'ait plus assez de forces pour bouger.

Draco se retira quelques secondes plus tard, aidant Harry à trouver une position confortable pour ses jambes pleines de crampes. Puis il s'affala sur le lit à côté du corps plein de sueur de son amant. Il força sa circulation sanguine à reprendre un cours normal.

"Je te l'avais dit," soupira Harry, les yeux clos de fatigue.

Draco ne fit pas le moindre mouvement à côté de lui. Il était trop exténué pour répondre alors il tourna la tête pour regarder le profile du Survivant et attendit.

Cherchant désespérément son souffle, Harry parvint à dire : "Une star du porno."

Draco commença à rire, rapidement suivi du brun. Ils rirent pathétiquement, bien trop à court de souffle pour faire mieux.

"Quoi ?" finit par demander le blond.

Harry rit encore un peu avant de répondre. "Je pense que tu as l'expression la plus sexy que je connaisse quand tu jouis."Draco le regarda rire tout seul.

"Potter", répondit-il d'une voix pleine d'un dégoût feint mais secrètement très flatté par le compliment somme toute inhabituel.

Cela leur prit un moment avant qu'ils ne retrouvent une respiration et un rythme cardiaque à peu près normaux. Tout en s'étirant, il demande à Harry : "De quoi s'agissait-il cette fois ?"

"Que veux-tu dire ?" répondit le brun en fronçant les sourcils alors qu'il se tournait pour mieux voir Draco.

"Et bien, hier, j'ai eu la nette impression que tu préférais donner plus que recevoir, si tu vois ce que je veux dire."

"Ah," dit Harry. "En vérité, j'aime les deux. Ce qui est une bonne chose, crois moi. Car si je n'aimais pas me faire prendre, j'aurais une vie sexuelle plutôt calme." Il rit un peu avant de poursuivre. "Mais mon vrai fantasme serait d'épingler un chaud lapin et de le baiser comme si ma vie en dépendait."

S'il vous plait, faites qu'il parle de moi, pensa Draco en soutenant le regard de Harry.

"Tu sais, ne pas avoir à faire attention ni rien. Simplement le prendre aussi fort que je peux, aussi vite que je peux. Etre libre de savoir ce que ça fait d'être brutal. Ca, ça me fait vraiment bander."

Draco se mordit douloureusement la langue. S'il n'avait pas fait ça, il aurait ouvert la bouche pour dire à Harry qu'il voulait bien être le lapin. Et ça aurait été prendre trop de risques à ce stade. Alors il se tût, souriant doucement à Harry et acquiesçant à son assertion.

"Ceci étant dit," dit Harry avec un sourire, "je n'ai jamais eu quelqu'un d'aussi gros que toi."

Draco laissa échapper le plus grand éclat de rire surpris jamais entendu.

"Vu que nous partageons nos secrets, ça t'ennuierait de me dire exactement quelle est cette théorie dont tu parlais ?" lui demanda Harry;

Draco soupira et se tortilla, mal à l'aise. Mais il se dit que Harry avait bien le droit de savoir. "J'ai toujours eu cette idée en tête. C'est vraiment juste une notion. Si un homme est vraiment bien monté, il jouira toujours en un temps ridiculement court."

Harry renifla. "Pourquoi ?"

"Je ne sais pas vraiment. Peut être parce qu'il y a plus de chair à stimuler ou quelque chose comme ça. C'est juste que quoi que je regarde ou quelque soit les personnes avec qui j'en parle, je n'ai jamais entendu dire le contraire." Harry continua à le regarder avec une curiosité non feinte. "Mais tu as totalement balayé mes croyances avec ton impressionnante performance de la nuit dernière."

"Flatté," dit Harry. Puis il marqua une pause et repris plus sérieusement. "Donc si nous n'avions pas couché ensemble il y a deux minutes, j'aurais ruiné ta théorie ?" Draco le regarda passer une main nerveuse dans ses cheveux. "J'ai détruit la réputation de tous les hommes avec un gros engin en moins de cinq minutes chrono !"

Draco tendit le bras et frappa doucement Harry à l'épaule "Ne sois pas stupide. Les paramètres de l'expérience ne s'appliquent qu'aux possesseurs de grosses bites pénétrant quelqu'un et non étant pénétré. Tu seras donc heureux d'apprendre que ta réputation est sauve."

Harry se rallongea. "Grand merci pour elle."

Il était étendu sur le lit, nu, les cheveux en bataille, regardant Draco s'habiller. Ce dernier se sentait bien comme si une bulle de rire attendait d'exploser hors de lui mais qu'il la retenait, arborant son expression insondable habituelle. Ils ne dirent pas le moindre mot mais il n'y avait aucun inconfort. De temps en temps, Draco apercevait du coin de l'œil une fraction du glorieux corps de Harry mais il refusait de le regarder. Le faire aurait été admettre qu'il était véritablement attiré par lui.

En se regardant dans le miroir, Draco se passa plusieurs fois la main dans les cheveux et secoua la tête, se disant à lui-même qu'il avait maintenant vraiment l'air de sortir d'un lit. Ce n'était pas un style artistiquement créé par un coiffeur hors de prix. Par-dessus son épaule, il vit Harry s'agiter et s'étirer tout en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Le simple fait de regarder cette poitrine se cambrer et ses hanches s'agiter tortura sa libido. Il ne put s'empêcher de se rappeler l'expression de cet homme lorsqu'il était sous lui, le corps luisant de sueur.

Tout en ramassant sa veste sur la chaise, il dit : "Je m'en vais. Tu as été très sport, Potter. J'apprécie."

Harry s'assit et lui sourit. Il croisa les jambes et appuya ses coudes sur ses genoux, les joues dans les mains. Draco était très fier de sa capacité à focaliser son regard sur le visage du Survivant et de ne pas le baisser vers son sexe lourd et chaud. Enfin, pas trop en tout cas.

Ils se regardèrent un moment en silence avec d'éclater de rire de concert. Il regarda Harry s'extraire du lit et dire : "Pas de quoi. On se voit plus tard."

Draco ne put détourner son regard du pâle fessier du Gryffondor qui s'agitait délicieusement devant lui tandis qu'il était amené vers la cheminée. J'étais à l'intérieur il y a moins d'une heure, pensa-t-il avec grand plaisir.

Sa rêverie fut interrompu par : "Si jamais tu repasses dans le coin et que tu cherches quelqu'un pour tester tes théories, tu sais où me trouver."

Draco regarda son profil alors que l'homme s'était à moitié retourné pour lui parler par-dessus son épaule. Est-ce que Potter était en train de le draguer ?

Ils s'arrêtèrent devant un immense âtre. Harry ouvrit une grande boite en pierre contenant de la Poudre de Cheminette. Draco plongea ses doigts dedans, en sortit une pincée et s'approcha du foyer. Il entendit le bruit de la boite qu'on referme et qu'on repose sur la table. Se retournant une fois de plus pour faire face à la pièce, Draco étudia longuement Harry, le scrutant de la tête aux pieds avec un sourire grandissant sur ses lèvres. De façon très Serpentardesque, Draco dit : "Pourquoi pas jeudi ?"

Harry fronça légèrement les sourcils et répondit : "Pardon ? (1)"

"Jeudi, Potter. Aimerais-tu faire … quelque chose ?" Draco posa la question aussi négligemment que possible, malgré le grossissement de la boule dans sa gorge.

Harry rétrécit les yeux de suspicion mais Draco nota qu'il souriait toujours. "Ca serait parfait."

"Bien," répondit brusquement Draco. "Je passe te prendre à sept heures pile." Il réfléchit quelques instants avant d'ajouter : "Oh et Potter ? Mets un costume."

Harry rit de bon cœur. Draco nota la façon dont ses yeux et son nez se fronçaient quand il faisait ça. C'était vraiment très… mignon.

"Un en particulier ?"

Merde ! Comment cet enfoiré a su que j'avais regardé dans sa garde-robe ?

Ignorant le commentaire, Draco regarda dans le vide un moment, la tête penchée sur le côté comme s'il réfléchissait intensément. Quand il reporta son regard sur l'homme nu, il dit simplement : "Le Boateng noir, celui avec la doublure violette, fera parfaitement l'affaire."

Harry acquiesça. "Excellent choix."

Prenant une grande inspiration, Draco dit : "A jeudi donc." Il se tourna vers le feu et dit à haute et intelligible voix : "Manoir Malfoy." Il jeta la Poudre et regarda une dernière fois Harry à travers un flash de flammes vertes.

De retour chez lui, Draco se dirigea directement vers la cuisine pour se faire une tasse de café toujours prêt de chez Pippin. Il fut surpris de trouver Blaise assis au comptoir en train de lire le magazine Playwizard. Ce dernier leva les yeux vers lui et arqua un sourcil en voyant l'air échevelé et le sourire stupide de Draco.

"Aha ! Ca, c'est l'air de quelqu'un qui a passé la nuit a démontré que sa théorie était juste en tout point."

Draco gloussa et passa devant son ami pour aller se préparer son breuvage d'un noir d'encre. S'asseyant en face de Blaise, il bailla théâtralement et s'affala sur la table. "En fait, non. Ma théorie a été mise en pièce de façon plutôt spectaculaire." Il essaya de dire ça avec un visage inexpressif mais ne réussit pas. Il regarda le fond de sa tasse, entourant la porcelaine de Chine avec ses deux mains et essaya de se composer une expression impénétrable.

"Oh mon Dieu ! Tu en pinces pour Potter !" L'assertion de Blaise fut forte et pleine d'un amusement choqué.

"Non, ce n'est pas vrai," répondit Draco défensivement, toujours incapable de croiser le regard de son ami.

"Draco ?" dit Blaise d'une voix à la fois sévère et moqueuse.

L'interpellé soupira et plaça ses mains à plat sur la table avant de finalement relever les yeux. Après un moment, il dit : "Ok, ok. Peut être que j'en pinces un tout petit peu pour lui." Il leva une main et montra un tout petit espace entre son pouce et son index pour appuyer sa phrase.

Blaise laissa éclater un énorme rire. Il rigola si fort qu'il dut essuyer les larmes qui coulaient de ses yeux avec sa serviette. Draco regarda l'hilarité de son ami avec un vague sentiment d'embarras et de vulnérabilité.

"Donc, vas-tu le revoir, lui et son énorme queue ?" réussit à dire Blaise à travers son souffle haché.

"Jeudi." Il prit une gorgée de café et attendit que le couperet tombe. Cela prit une bonne minute.

"Jeudi ? Mais je croyais que Jeudi tu avais ton énorme dîner protocolaire au Ministère avec tous les dignitaires Européen !"

Draco lança un énorme sourire auto satisfait à son ami en guise de réponse.

"Oh merde ! Et Il le sait ? Il n'y a pas un sorcier ou une sorcière sur cette planète qui ignore l'aversion quasi maladive de Potter pour ce genre de manifestation ! Il se vengera."

Cela fit rire Draco que Blaise le connaisse si bien. Il répondit : "Et bien, je lui ai dit de mettre un costume."

Blaise fit claquer une main sur son front et gronda : "Il va devenir dingue quand il va réaliser ce que tu as fait."

Draco se cala lentement au fond de son siège en mettant ses mains derrière sa tête. Il sourit, totalement satisfait de sa vie et répondit d'un air suffisant : "Je sais."

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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeDim 23 Oct - 17:03

La suite ! La suiiiiiiiiiite ! ♥
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeLun 24 Oct - 10:46

Va falloir attendre jusqu'à ce soir :3
Je suis de sortie cet après midi ♥
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeLun 24 Oct - 12:04

C'eeeeestt villlllllllll ~!
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 25 Oct - 9:46

T'avais dit hier soir...
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 25 Oct - 11:58



Dix-neuf heures venaient juste de sonner lorsque Draco émergea de l'âtre en parcourant Harry d'un regard appréciateur. Très appréciateur, à dire vrai. Ils se sourirent avec connivence pendant que le Serpentard faisait les quelques pas qui les séparaient. Le Gryffondor portait l'Ozwald Boateng noir comme cela lui avait été demandé. Draco était impressionné par le choix plus que judicieux du reste de ses vêtements. Le triangle de chemise visible par-dessus la veste boutonnée était superbe. C'était un vibrant choc de rayures verticales vertes, violettes et bleues. Sa cravate était d'un vert foncé uni rappelant celui de la chemise.

Draco nota pour la première fois que Harry ne portait pas de lunettes. En y repensant, il se rappela qu'il n'en portait pas non plus la dernière fois qu'il l'avait vu. Il ne s'en plaignait pas. Il avait maintenant une vue dégagée sur ses magnifiques yeux rieurs.

Arrivé devant lui, il tendit les mains et lui replaça sa cravate. "Superbe chemise, Potter," dit-il sincèrement.

Le visage du Survivant se fendit d'un large sourire. Son nez se fronça de façon séduisante lorsqu'il sourit. "Paul Smith," dit-il.

"Evidemment," répondit Draco. "Je t'ai apporté quelque chose," ajouta-t-il en mettant la main dans sa poche. Il en ressortit une toute petite boîte qu'il fit grossir dans le creux de sa main. Il l'ouvrit et en tira un lys d'un blanc immaculé. Se débarrassant de la boîte, il passa la tige dans la boutonnière de Harry et la maintint en place à l'aide d'un sortilège.

Le Survivant leva un sourcil. Son regard alla de sa fleur à celle de Draco. Elles étaient identiques. "Quel geste touchant," dit Harry sarcastiquement. "Une fleur mortuaire."

Draco renifla dédaigneusement. "C'est aussi un symbole de paix, Potter. Je pensais que c'était approprié."

Harry gloussa chaudement. "Je t'embête. Ne sois pas sur la défensive." Il caressa la taille de l'ex Préfet du bout des doigts. Ce dernier fut traversé de part en part par un délicieux frisson. Encore en plein émoi, il se demanda s'il n'était pas plus raisonnable de garder Potter pour lui tout seul plutôt que d'aller à ce dîner. "Vas-tu enfin me dire où nous allons ?"

Draco fit un pas en arrière avant de se mettre à tourner autour de Harry, scrutant attentivement la coupe exquise et le drapé du costume. "Non. C'est une surprise." Le vêtement noir tombait parfaitement, réussissant à mettre en valeur ses plus beaux atouts. Ses épaules semblaient larges mais pas trop. Elles étaient en parfaite harmonie avec son magnifique petit derrière caché sous sa veste. "Mmm. Très impressionnant," murmura-t-il plus pour lui-même que pour son compagnon.

"Merci, Mr Malfoy. Ou dois-je dire 'Lord' Malfoy ?" répondit Harry effrontément.

Draco revint se placer en face du Survivant et le regarda droit dans les yeux. "Je n'utilise pas le titre, Potter. Pas tant que ma mère est encore en vie. Ca me donne l'impression d'être son mari," dit-il en fronçant le nez de dégoût à cette pensée. "Et je parlais du costume, pas de toi," ronronna-t-il d'une voix pleine de suffisance.

Harry se mit sur la pointe des pieds et se pencha vers l'oreille de Draco. "Je sais," murmura-t-il avant de placer un léger baiser sur la joue du Serpentard.

Merlin ! La soirée venait à peine de commencer et déjà il se sentait faiblir, se qu'il combattit avec hargne mais Draco sentit sa joue s'enflammer sous le doux contact des lèvres de Harry. Ses yeux se fermèrent tandis qu'il respirait l'odeur de sa peau propre mélangée à son parfum. La tentation de l'enlacer était forte. Se reprenant fermement, il marmonna : "Contrôles-toi, Potter. Je ne tolèrerais aucun écart de conduite ce soir. J'attends de toi que tu te conduises de la meilleure façon qui soit." Il lui lança un regard perçant avant de se tourner vers l'âtre. "Viens. Nous ne pouvons Transplaner là où nous allons. Tu vas donc devoir me suivre."

Il se dirigea vers la table et souleva le récipient en pierre, proposant à Harry de se servir avant de prendre lui-même une pincée de Poudre de Cheminette. En se plaçant prudemment devant le feu, il lui dit : "Nous allons à Charlecote Park. On se retrouve là-bas." Puis il lança la Poudre dans les flammes et disparut dans un flash de lumière verte.

Faisant rapidement un pas de côté, Draco attendit l'arrivée de Harry en affichant un air suffisant. Le hall était plein à craquer d'invités arrivant par diverses cheminées. Tous avaient revêtus des tenues de soirées resplendissantes. Il fit de brefs signes de tête à plusieurs connaissances avant de reporter son attention sur le foyer. Il n'en pouvait plus d'attendre pour voir la tête de Potter lorsqu'il réaliserait dans quoi il était tombé. Oh oui, cette soirée allait être une bonne façon de faire perdre pied à Potter, pensa-t-il. Je vais pouvoir en faire ce que je veux.

Le sourd grondement annonçant l'arrivée de Harry ramena Draco à la réalité. Il arbora son sourire le plus gracieux, tendant une main pour l'aider à sortir du feu. Potter acquiesça avec gratitude en enroulant lentement ses doigts autour de ceux du Serpentard. Sa peau était douce et Draco se vit caresser le dos de la main de Harry avec son pouce. Une fois dans le hall, ils ne se lâchèrent pas. Draco n'était pas sûr du temps qu'ils avaient passé ainsi, sans doute plusieurs minutes. Il se rappela seulement avoir laissé tomber la main de Harry lorsqu'un autre invité le bouscula.

"Ca a l'air très formel,' dit Harry d'un ton cynique.

"Oui, plutôt," répondit Draco brièvement en le menant vers la salle de bal. Il prenait un plaisir malsain dans le simple fait de placer sa main dans le creux des reins de Harry. "Juste un truc du Ministère, tu sais," ajouta-t-il l'air de rien tout en se réjouissant intérieurement.

"La Confédération Internationale des Banques Sorcières, apparemment," corrigea Harry. A cette remarque, Draco fronça les sourcils et se tourna pour le regarder. "Et bien," ajouta le Gryffondor avec un sourire, "Tu travailles pour eux, non ?"

Draco fut momentanément réduit au silence. Il voulait lui demander comment il pouvait bien savoir ça mais sut que cette question le réjouirait au plus haut point. Il n'avait pas l'intention de lui faire ce plaisir.

Harry poursuivit brillamment, ignorant complètement l'expression de son compagnon. "Si tu étais un Moldu, tu serais un 'banquier-marchand (banquier d'affaires)'." Puis en pouffant, il ajouta : "Et nous savons tous les deux très bien ce que cette expres​sion(1) veut dire, n'est-ce pas ?"

Draco ne broncha pas, fixant l'air amusé de Potter.

Harry se saisit de deux coupes de champagne et en tendit une au Serpentard qui la prit en fronçant les sourcils d'un air suspicieux. "Branleur," rit Harry.

"Quoi ?" gronda Draco.

Harry ricana. "Banquier d'affaires, branleur (2), tu vois ?"

"Pas vraiment, non," répondit le Serpentard avec dédain.

"Oh allez Malfoy, détends-toi un peu," le taquina Harry en le regardant à travers ses longs cils noirs. Draco le vit porter sa flûte à sa bouche et prendre une gorgée de champagne. Lorsque la coupe redescendit, les lèvres du Survivant étaient luisantes. Le Serpentard sentit un profond désir au creux de son estomac. Il voulait se pencher et les lécher ou les mouiller avec autre chose. Sa poitrine se serra tandis qu'un flot de souvenirs envahissait son esprit : des corps nus enlacés, tremblant de plaisir, les mains de Harry le clouant au lit pendant qu'il prenait ce qu'il voulait.

"Malfoy ?" La main du Gryffondor était posée sur sa hanche comme si c'était sa place naturelle. "Tu vas bien ?"

"Très bien," marmonna-t-il. "Je vais très bien." Ce n'était qu'un demi-mensonge. Il était presque bien. Il avait juste besoin de reprendre un peu pied, c'est tout. Et surtout d'arrêter d'imaginer l'expression de Harry durant les premières secondes où il s'était totalement introduit en lui.

Mais à ce moment là, les choses empirèrent au-delà de tout ce que Draco aurait pu imaginer. Il vit Blaise entrer dans la salle de bal, faisant le tour des invités du regard jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Harry et lui. Il regarda cette personne qu'il croyait être son ami sourire comme une baleine et s'avancer dans leur direction.

"Harry !" cria une forte voix de femme, ramenant son attention sur le succulent Potter qui se tenait si près de lui.

Miséricordieux Merlin ! Je. N'y. Crois. Pas ! Perdita Richards, la Ministre de la Magie, se précipitait vers Harry comme une adolescente bourrée d'hormones en chaleur. Avec une légère répulsion, il regarda la dame âgée attirée Potter contre son ample poitrine et le serrer contre elle comme un proche parent absent depuis trop longtemps. Ce qui était encore plus perturbant c'était la familiarité avec laquelle le Survivant lui rendit son étreinte. Draco était choqué, pour ne pas dire plus. La Ministre avait la réputation d'être encore plus intouchable que la vieille McGonagall. Elle se comportait habituellement avec la flexibilité et l'amabilité d'une porte de prison.

"Je n'en ai pas cru mes yeux lorsque j'ai reçu le hibou !" babilla la Ministre. "Ca faisait si longtemps que tu n'avais pas paru en public. Racontes-moi. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?"

Quoi ? Draco était totalement perdu. Comment Potter pouvait accepter une invitation pour une soirée alors qu'il avait déjà un rendez-vous ? Un frisson glacé parcourut le corps du Serpentard. Il n'avait pas été surpris le moins du monde, ni même déstabilisé lorsqu'il était arrivé ce soir. C'était comme si… comme s'il était déjà au courant. BORDEL DE MERDE ! Manipulé par un faible Gryffondor ! Draco ne pouvait croire à quel point Potter s'avérait être encore plus retors que lui "Draco m'a invité," entendit-il Harry dire presque timidement. "Tu connais Draco Malfoy, Peri ?"

Peri ? PERI ? Bordel. Potter appelait la Ministre de la Magie par son petit nom.

Draco ne bougeait pas. Il était figé sur place sans l'aide d'aucun Petrificus Totalus. Il voyait Blaise avancer furtivement d'un côté et, de l'autre, la main boudinée de l'énorme Première Dame se tendre vers lui.

Se mettant mentalement une claque, Draco porta la main de la Ministre à ses lèvres pour un bref baisé sur la peau ridée. "Bien sûr que je connais Mr Malfoy, Harry ! C'est un plaisir de vous voir, Draco," lui lança la vieille femme d'une voix si désarmante que Draco se retrouva à lui sourire.

"Vous êtes superbe ce soir, Madame la Ministre," lui dit-il en lui faisant une révérence.

Elle soupira rêveusement et poursuivit à l'intention de Harry : "C'est un tel gentleman. Et un atout pour le Ministère. Ce jeune homme est destiné à faire de grandes choses, Harry."

Draco se tourna désespérément vers le Gryffondor et eut droit à un sourire espiègle en guise de réponse.

"Merci beaucoup pour avoir sorti Harry de sa retraite, Draco," poursuivit la Ministre. "Je dois dire que vous êtes un couple très bien assortis."

Draco la remercia d'un signe de tête tout en écoutant Blaise renifler doucement à côté de lui. Il se demanda à quel moment précis il avait perdu le contrôle de la situation.

"Si cela ne vous ennuie pas, je vous emprunte Harry quelques instants, Draco," dit la Ministre. Il lui sourit en lui donnant sa permission. Potter se détourna pour la suivre après avoir lancé au Serpentard un regard concupiscent, chargé de promesses d'activité Très crapuleuse entre ses draps. Le sexe de Draco donna les premiers signes de vie de la soirée.

Prenant une longue gorgée de champagne, l'ex Préfet se ressaisit pour affronter l'inévitable prise de tête qui allait suivre. "Qu'est-ce que tu fais ici ?" demanda-t-il à Blaise durement.

L'interpellé sourit largement, tournant sa coupe entre ses doigts avant de répondre. "Tu rigoles ? Je n'aurais raté ça pour rien au monde."

Draco se pinça l'arête du nez de frustration, apercevant, par-dessus l'épaule de Blaise, un Survivant aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau, comme s'il avait fait ça toute sa vie. Il se sentait tout sauf charitable envers son 'ami' en cet instant précis. "Quelle veuve triste et désespérée t'es-tu faite pour obtenir une invitation ?" gronda-t-il.

"C'était ta mère."

Draco sentit la boule de colère lovée dans son ventre prête à exploser. Il rétrécit les yeux et étira ses fines lèvres, montrant ainsi les dents, clouant Blaise d'un regard malveillant.

Ce dernier lui sourit gracieusement et continua calmement. "Et je ne me la suis pas faite, juste au cas où tu te poserais la question…" Draco nota que le regard de son ami quittait le sien et un sourire paresseux grandit sur ses lèvres. Il se tourna pour découvrir la source de son plaisir et vit l'élégante silhouette fine de sa mère. Elle portait une robe noire vaporeuse. "… mais maintenant que tu en parles… " Murmura Blaise.

"N'y penses même pas," dit Draco avec horreur.

"Tu dois bien admettre qu'elle est… très sex' ce soir," poursuivit Blaise en ignorant totalement la fureur de son ami.

A cet instant sa mère se détourna de ses compagnons et agita vigoureusement la main dans leur direction avant de se frayer un chemin jusqu'à eux. Draco prit une profonde inspiration et essaya de se calmer, arborant un faible sourire à son arrivée, se remémorant, pour une raison inconnue de lui, la première rencontre de Harry avec son père, Lucius.

Bien entendu, ledit Harry choisit ce moment précis pour réapparaître à ses côtés. Il ne put s'empêcher de penser que Potter avait planifié son arrivée pour lui causer un maximum d'embarras.

"Chéri," soupira Narcissa Malfoy en plaçant ses mains sur les épaules de Draco et en se penchant en avant, embrassant l'air de chaque côté de son visage.

Alors qu'elle se recula, il lui tint brièvement les mains avant de les lâcher comme l'exigeait le protocole. "Mère, vous êtes ravissantes," lui dit-il par devoir, provoquant un rire de jeune fille qui lui allait parfaitement.

"Oh, ne sois pas si formel, chéri. Tu ne me présentes pas ?" Elle lui lança un regard manipulateur et plaintif tout en arquant un sourcil en direction de Harry.

"Mère, puis-je vous présenter Harry Potter. Harry ? Ma mère, Lady Malfoy." Il tendit la main vers chacun d'eux, râlant intérieurement de cette rencontre fortuite et inconfortable. Enfin, inconfortable pour lui en tout cas. Avoir sa mère présente pour son premier rendez-vous ne présageait rien de bon.

Tandis que Harry portait sa main à ses lèvres pour la baiser, elle rit coquettement et dit : "Narcissa, Harry. Appelez –moi Narcissa."

"Vous êtes vraiment magnifique, Narcissa," dit Harry avec sérieux. Draco détourna les yeux, répugné par l'évidente… honnêteté dans la voix de Potter. Il croisa le regard de Blaise et fut mécontent de voir un grand sourire sur son visage.

"Oh ce n'est pas moi qui compte," dit-elle à Harry en se penchant pour lui murmurer : "Mon fils n'est-il pas superbe ?»

Oh Merlin, gronda intérieurement Draco. Je vous prie de faire en sorte que cette soirée ne tourne pas plus au cauchemar.

"Oui, Narcissa," répondit Harry, son large sourire évident dans le ton de sa voix. "Il l'est indubitablement."

Un plateau de boissons lévita lentement près d'eux. Draco et Blaise se saisirent de verres frais en même temps avant d'en tendre un à leur compagnon respectif.

"Blaise m'a conté quelques histoires divertissantes de vos récentes rencontres avec mon fils," continua Narcissa sur le ton de la conversation. Draco lança à son futur ex meilleur ami un regard de pure haine, s'agitant nerveusement intérieurement devant la tournure que prenait la conversation.

"Vraiment ?" répondit Harry. "Pas trop divertissantes, j'espère ?" Est-ce que Draco avait vraiment senti un léger tremblement nerveux dans la réponse de Potter ?

Il vit sa mère lever une main et la poser sur l'avant-bras de Harry. Elle s'approcha de lui et murmura : "Ne vous inquiétez pas. Je n'en ai pas cru la moitié." Il regarda le Gryffondor, qui avait retrouvé toute sa confiance en lui, sourire à Narcissa. Alors qu'il levait son verre de champagne, il l'a vit mettre en application des années de pratique dans l'art de la manipulation. "Mais peut-être pourriez-vous m'éclairer sur un point ?" Elle arbora son plus beau sourire et obtint une réponse positive.

Draco renifla silencieusement dans son verre en prenant une seconde gorgée de champagne.

Les yeux de Mme Malfoy arborèrent un air de pure innocence. Oulla ! Danger, pensa Draco… trop tard.

"Quelle taille fait-elle exactement, Harry ?"

Draco recracha violemment son champagne par les narines. La phénoménale toux qui émana de sa gorge fit taire bon nombre d'invités. Après de longues et douloureuses secondes pendant lesquelles sa pression sanguine était telle qu'il avait l'impression que sa tête allait exploser, il sentit une douce main contre sa colonne vertébrale. Harry murmura : "Respiro." Cela libéra ses passages obstrués et fit disparaître à la fois l'agaçant chatouillement dans son nez et la sécheresse de sa gorge.

Il inspira plusieurs grandes goulées d'air pour calmer ses tremblements. Il se tint droit, permettant au bras de Harry de l'enlacer un instant avant de réussir à dire : "Je vais bien," d'une voix étranglée.

"Allons, allons, mon chéri," dit sa mère. "Je vois que ton Harry est plein de talents." Oui, espèce de vieille sorcière. Tout comme moi. Je peux sourire gaiement tout en te tuant, pensa-t-il. Il risqua un coup d'œil vers Potter et vit qu'il avait l'air plutôt déconcerté et les joues un peu roses.

"Bien, maintenant que vous avez réussi à nous humilier tous les deux," commença Draco d'une voix basse et mesurée. "Je penses qu'il est amplement temps que nous cherchions une compagnie plus agréable. Nous y allons ?" Il se tourna vers Harry et lui saisit le coude, prêt à l'emmener ailleurs.

"Oh, arrête de bouder, Draco mon chéri," susurra Lady Malfoy. "Je ne faisais que vous taquiner. Vous devez rester et m'amuser en me racontant votre partie sauvage."

Draco roula expressivement des yeux, décidant ne plus jouer son jeu. Il traina durement Harry entre Blaise et sa mère, bousculant cette dernière de l'épaule en passant. "Vieille sorcière," murmura-t-il dans son oreille.

" Pourfendeur de culs," répondit-elle à voix basse en lui faisant un clin d'œil suggestif avant de reporter son attention sur le fessier de Harry et de sourire d'un air graveleux. Sourire d'un air graveleux ! Sa propre mère !

"J'ai besoin d'un autre verre," soupira-t-il en poussant Harry vers un plateau. Il prit une longue gorgée pour se calmer, ferma les yeux un moment et résista à la tentation de se frotter le front de frustration.

Il les rouvrit lorsque le Gryffondor murmura : "J'aime ça quand tu boudes". Incrédule, il fixa Harry qui lui souriait benoitement. Il vit les yeux de Potter descendre sur sa bouche avant de remonter.

Il s'approcha de lui, leva son regard vers Draco et poursuivit : "Ta bouche prend un pli… sensuel." Le mot glissa sur la peau du Serpentard, provoquant une déplaisante production de transpiration à la base de son crâne. Il déglutit avec peine, imaginant les dégâts que pourrait faire les lèvres de Harry sur son self-control.

Draco plaça tous ses espoirs de tranquillité dans le dîner à venir. D'une certaine façon, il fut exaucé mais pas totalement.

Harry et lui furent placés avec dix autres invités. Certains faisaient parties du cercle professionnel de Draco, d'autres de Harry et pour le reste d'illustres inconnus. Le vague espoir de pouvoir manger en paix se trouva rapidement anéanti.

Le Survivant avait cette incroyable capacité à engager la conversation avec n'importe qui. Draco se cala dans son siège et observa un maître à l'œuvre. Pourtant, Potter était tellement modeste. Il transpirait l'innocence à vous en rendre fou. Mais elle était mélangée avec un culot adorable qui fit fondre Draco et lui rendit le cœur léger, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Alors qu'il était totalement à l'aise avec l'envie qu'il avait de lui, une chaude admiration pour lui en tant que personne naquit. Draco découvrit qu'il était plein d'esprit et qu'il connaissait beaucoup de choses sur une quantité astronomique de sujets, le moindre n'étant pas l'ennuyeux monde des Banques internationales. Harry ne manquait pas d'à-propos dans le domaine des affaires, charmant le représentant de la Banque Nationale de Lituanie avec ses connaissances très à jour des taux de change et des problèmes locaux de dettes.

C'est tout bêtement assis autour de cette table que l'envie primaire de Draco pour Harry se transforma en amour. Ils plaisantèrent et se taquinèrent sans pitié. Chaque fois que le Survivant ne souriait que pour lui, il se disait qu'il allait se consumer de bonheur. Dieu qu'il était superbe ! Tellement sûr de lui.

Etonnement, ils trouvèrent le temps de discuter entre eux tout en mangeant. Draco fut fasciné par l'évident enthousiasme du Gryffondor pour son petit boulot au sein du gouvernement local. Il apparut que le temps de Harry était équitablement partagé entre le monde Magique et le monde Moldu, incluant énormément de travail de liaison et aidant à arrondir les angles à chaque manifestation magique inopportune chez les Moldus. Draco l'interrogea longtemps sur son ambition ou plutôt son manque d'ambition. Pour toute réponse, Harry s'était contenté de rire avant de lui dire qu'il voulait simplement apprécier une vie simple et ne pas avoir le poids du monde sur les épaules. Il avait eu son lot quand il était plus jeune. De n'importe qui d'autre, le Serpentard aurait trouvé cette réponse absurde. Mais pas venant de Harry. Ce n'était que trop vrai. Ce n'était pas un simple employé mais il ne recherchait pas non plus la gloire. Draco se demanda si le Survivant avait toujours été comme ça ou s'il l'était devenu après la guerre.

C'est également durant ce repas que Draco découvrit l'amour immodéré de Harry pour le chocolat. Se passant de dessert, l'ex préfet passa de longues minutes de plaisir ininterrompu à regarder le Gryffondor manger sa tarte au chocolat. Merlin ! Il ne s'était jamais senti aussi jaloux d'une petite cuillère auparavant. Il était hypnotisé par la façon dont Harry déposait de petite portion de chocolat onctueux sur sa cuillère et la portait à sa bouche. Ce dernier essayait de faire le moins de bruit possible mais Draco était assis suffisamment près pour entendre les petits gémissements de plaisir lorsque le chocolat roulait sur sa langue. Moi aussi, j'aimerais t'avaler, soupira-t-il pour lui-même.

Le Serpentard ne réalisa pas qu'il était tout pantelant de désir avant que Harry ne lève les yeux vers lui et ne fasse glisser de façon délibérer la cuillère entre ses lèvres, fermant les yeux en le faisant. Impossible de ne pas comprendre le message. Si Draco avait déboutonné sa braguette à cet instant précis, le Survivant se serait immédiatement mis à genoux sous la table pour le sucer, oubliant complètement son dessert. Evidemment, ce regard et ces implications le firent immédiatement durcir. Il se tortilla sur sa chaise, essayant de se mettre à l'aise le plus discrètement possible tout en ne manquant pas de remarquer le sourire rusé de Harry.

Chaque fois que la cuillère passait entre ses lèvres, l'érection de Draco s'agitait de façon appréciative, les imaginant autour d'elle et le suçant suffisamment fort pour provoquer une délicieuse pression sur son gland. Il fut relativement choqué de remarquer qu'il montait et descendait légèrement ses hanches de façon à garder son excitation au maximum.

Vers la fin de sa douceur, Harry prit un peu de tarte et se pencha vers Draco, lui offrant une bouchée avec un regard taquin. Le Serpentard s'inclina également en ouvrant la bouche aussi lentement que possible, espérant ainsi réussir à maintenir un minimum de décorum pendant qu'il lui donnait la béquée. Alors qu'il refermait celle-ci sur la cuillère et goutait les riches parfums de chocolat, Harry glissa son autre main sous la table et la fit courir sur la cuisse de Draco.

L'ex Préfet n'avait jamais été aussi prêt à jouir et ce sans aucune stimulation sexuelle. Sa poitrine se souleva notablement. Harry plia les doigts ce qui permit au Serpentard de sentir ses ongles à travers son pantalon. Sa main s'arrêta au bord de l'érection de Draco, ses doigts caressant la peau surchauffée. Il se retrouva à écarter involontairement les jambes, demandant silencieusement à être totalement exploré. Il fut choqué de son propre comportement, tellement flagrant, à la vu et au su de ses pairs. Il avala douloureusement et entendit le langoureux "Mmm…" de Harry lorsqu'il lui retira la cuillère de la bouche.

Serrant gentiment une dernière fois sa cuisse sous la table, Harry reprit sa place d'un air innocent.

Cela prit dix bonnes minutes à Draco avant qu'un seul mot des conversations alentour ne pénètre son cerveau.


(1) Cockney rhyming slang : Les personnes parlant cockney utilisent volontiers le cockney rhyming slang, qui est un argot aux expressions imagées. Comme son nom l'indique, cet argot se base sur des rimes, mais ces rimes sont sous-entendues dans la pratique : l'idée de départ est de faire correspondre à tout mot une paire de mots avec laquelle il rime, puis de supprimer le second mot de la paire dans le langage parlé. Ex: stairs rimera avec apples and pears, et on dira donc apples pour dire escaliers. De même phone rimera avec dog and bone et dog voudra dire téléphone.

(2) La rime ne fonctionne pas en français.
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 25 Oct - 14:28

La suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite ~ (a)


Trop mignon o/
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Un peu moins mignon ... (a)
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Pas mignon *Q*
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 25 Oct - 14:56

Chapitre 6



Une fois le repas terminé, Harry et Draco continuèrent à se mêler aux dignitaires étrangers ainsi qu'aux gens du Ministère, ne se quittant pas un seul instant. Le Gryffondor s'en remettait souvent au Serpentard lorsque le sujet intéressait particulièrement ce dernier. L'ex Préfet était surpris de voir à quel point c'était facile de jouer au couple avec lui. Il ne pouvait croire que Potter n'aimait pas ce genre d'évènements. Il avait dû être mal informé. Harry se comportait comme s'il était chez lui, traitant même les sujets les plus sensibles avec confiance et tact. Il autorisa même Narcissa à l'entrainer sur la piste de dance. Draco fut surpris de noter qu'il dansait plutôt bien le tango et il semblait avoir charmé Lady Malfoy sans problème, même si leurs sujets de conversation l'inquiétaient un peu. Elle pouffait comme une débutante à son premier bal lorsqu'il la remit entre les mains de Blaise.

Sa mère était aussi incontrôlable que d'habitude. Elle partait vagabonder dès que l'envie lui en prenait, tapotant toujours affectueusement le bras de Blaise et lui disant de ne pas s'inquiéter, qu'elle reviendrait tôt où tard.

Draco, Blaise et Harry profitèrent d'une accalmie dans la soirée pour reprendre leur souffle.

"Je dois dire, Harry," commença Blaise allégrement. "Enfin je pense que tu as été très inspiré de coordonner ta tenue avec la couleur de tes cheveux. Le vert te va vraiment bien, tu sais. Tu aurais peut-être dû être à Serpentard ?" Draco les regarda rire comme des conspirateurs, voyant leur complicité grandir à une vitesse alarmante. Il se demanda jalousement comment Blaise arrivait à être aussi à l'aise avec les gens quand lui trébuchaient sur les subtilités sociales, particulièrement celle impliquant de faire ami-ami avec les gens.

Il se tint en retrait un instant, observant simplement leurs interactions, notant la facilité avec laquelle ils discutaient. Draco ne put s'empêcher de détailler de nouveau Harry. Il avait tout simplement l'air très appétissant dans cette tenue. Il avait tellement faim de lui qu'il était même capable de se passer de le déshabiller. Il n'avait aucun modus operandi dans les jeux de l'amour. Cela ne le gênerait en aucune façon de se retrouver nu sous Harry portant encore son costume, tant que sa braguette serait suffisamment ouverte pour laisser sortir son glorieux pénis. Non, cela ne le gênerait vraiment pas. Ni l'idée de son corps étiré, à la limite entre le plaisir et la douleur quand Harry glisserait sa large hampe dans son petit trou chaud et affamé. Sa propre érection et ses testicules palpitèrent dans son caleçon, se réjouissant de la sensation d'avoir Potter si près et en même temps tellement inaccessible.

Harry choisit ce moment pour se frotter contre lui. Il rejoignit alors la conversation et trouva que c'était toujours aussi facile de parler avec lui. Cela ne prit pas longtemps pour que la discussion arrive sur leur rendez-vous.

"Alors, Harry," dit Blaise. "Comment as-tu trouvé la petite surprise de Draco ?" Harry les regarda un long moment mais ne dit rien. Le silence devint tendu.

"Cette soirée n'était pas une surprise pour toi, Potter. Tu savais depuis le début," dit Draco d'une voix pleine de résignation.

Harry arqua un sourcil et acquiesça. Son sourire s'élargit. Il se passa de longues secondes pendant lesquelles Harry souriait, Blaise faisait semblant de ne pas être là et Draco boudait.

Finalement, Harry dit : "Je n'aime pas trop les surprises, Malfoy." Il se rapprocha de lui jusqu'à ce que leurs épaules se touchent. Il y avait un air clairement prédateur sur le visage du Gryffondor. Cela se voyait dans le pli presque imperceptible de ses yeux.

Comme le Survivant parla à voix basse, Draco dut se pencher pour l'entendre. "Cependant, il y a bien quelques surprises qui me feraient vraiment très plaisir." Harry posa une main sur l'avant-bras du Serpentard. Il n'appuya quasiment pas mais le subtil mouvement du tissu sur sa peau lui donna la chair de poule. Draco retint son souffle, anticipant ce que Harry allait dire.

Comme aucune suite n'arrivait, il s'enquit calmement : "Comme quoi ?" Il pouvait sentir le souffle de Harry sur son cou. Il aurait aimé que ce soit sa bouche qui le couvre de baisés en lui murmurant des mots cochons.

"Mmm," soupira Harry. "Comme rentrer à la maison après le travail et trouver un magnifique homme nu attaché à mon lit, le visage contre le matelas, se tortillant impatiemment et prêt pour moi, me suppliant simplement de le baiser. Ce serait une surprise parfaite, tu ne crois pas ?" Oh, Merlin, oui. Pour nous deux, gémit Draco intérieurement.

Son sang se repartit de lui-même dans son corps. Une partie vint faire encore grossir et s'agiter son érection déjà douloureuse tandis que le reste montait à son visage et lui donnait, ainsi qu'à son cou, une jolie couleur rouge. Sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit. Il absorba les mots de Potter et l'inévitable image se forma dans son esprit. Il se vit frottant son sexe sur le lit de Harry pendant qu'il agitait les hanches et s'offrait au plaisir du Survivant. Il se cambrait, exposant l'énorme dildo qu'il s'était enfilé – un bien pauvre substitut. Il pouvait même s'entendre supplier, les mots qu'il utiliserait et le doux désespoir qu'ils cacheraient.

"Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser," continua Harry, "j'ai besoin d'aller aux toilettes."

Draco ne le vit pas partir. Il était trop occupé à contempler le sol, faisant de son mieux pour limiter les dégâts de son excitation publique. Il ne se retourna même pas lorsqu'il entendit Blaise dire : "Bien, bien, bien. Est-ce que quelqu'un ne serait pas en train de te mener par le bout du nez ?"

"Va te faire foutre, Zabini," s'entendit-il répondre d'une voix atone.

"Merlin," poursuivit Blaise en ignorant totalement sa réaction. "Il doit baiser comme un Dieu pour obtenir ce genre de réaction de ta part. Sans parler de la force de cette réaction. Ca c'est un aphrodisiaque," rigola Blaise. "Je n'aurai jamais cru voir le jour…"

"Vas-tu fermer ton clapet ignorant !" cracha Draco.

"Mais il est plus près du Pouvoir Absolu que tu ne le sera jamais".

"De quoi tu parles ?" dit un Draco décontenancé en fronçant les sourcils.

"On dirait Longdubat, Draco, tu comprends rien de rien" croassa Blaise. "A ton avis, qui a fait virer Scrimgeour et mit la vieille Perdita à sa place ? Ton amoureux, évidemment. Il a exprimé son manque de confiance en Rufus et son petit empire s'est écroulé autour de lui avant qu'il est pu dire 'Nous avons battu Voldemort'."

Draco regarda Blaise et il réalisa soudain. Son ami avait raison. Il avait toujours fait de son mieux pour ignorer que c'était Harry qui tirait les ficelles au Ministère. Ses paroles avaient force de loi, tous ceux qui avaient un tant soit peu d'importance le savait.

"Il l'a dans la poche, Draco, et pas l'inverse. Ne le sous-estime pas."

"Laisse tomber, Blaise," dit Draco.

L'interpellé haussa exagérément les épaules et mit les mains en l'air. " Je dis juste que…"

"Et bien, ne le dis pas," gronda Draco en tournant les talons et disparaissant pour aller se chercher un autre verre. Quand il revint auprès de son ami, il prit une grande gorgée de champagne et regarda obstinément ailleurs.

"Si tu ne ralentis pas, tu vas bientôt devoir aller aux toilettes," observa Blaise. "Peut-être que Potter t'y attend ? Peut-être veut-il que tu le suces là-bas ? Tu sais, un genre de visite guidée des toilettes." Ceci était un parfait exemple de ce que Blaise entendait par "alléger" le ton de la conversation.

Draco se tourna lentement vers lui et lui lança son fameux "regard qui tue" estampillé Malfoy. Evidemment, cela n'eut aucun effet. En fait, cela fit juste sourire un peu plus Blaise.

"Oh ! Aurais-je touché un point sensible ?" ricana-t-il. Il se pencha vers l'oreille de Draco et lui murmura d'une voix taquine : "Je parie que Potter a un point sensible qu'il aimerait que tu touches."

Draco n'avait jamais autant regretté que maintenant d'avoir raconté à Blaise les détails de sa relation. Il se concentra sur le fait de bouger les hanches le plus discrètement possible, souhaitant que la couture de son pantalon ne lui fasse pas si mal aux testicules.

Bien plus tard dans la soirée, aux premiers signes de fatigue de Harry, Draco l'attira à l'écart et lui proposa de le raccompagner chez lui. Ils se glissèrent hors du grand hall en direction des cheminées par lesquelles ils étaient arrivés.

"Tu as été très vilain ce soir," l'admonesta gentiment Harry. Draco lui fit son regard le plus innocent mais Harry ne fut pas dupe. Il renifla et dit : "Vas-tu m'expliquer pourquoi tu m'as emmené ici alors que tu sais pertinemment que je hais ce genre de soirée ?" Harry fit un geste de la main pour indiquer la salle de bal toujours pleine à craquer.

Draco haussa les épaules. "Non."

Harry soupira. "Bien. Alors Je vais te le dire moi." Il se tenait si près de Draco qu'il devait lever les yeux pour le regarder. "Tu voulais essayer de me prendre par surprise ce soir. Je ne sais pas ce que tu imaginais en retirer car j'ai toujours été réglo avec toi.

L'estomac de Draco se remplit de plomb. Harry avait indubitablement l'air désappointé.

Le Survivant poursuivit d'une voix tranquille. "Je serais venu avec toi de bon cœur si tu me l'avais demandé." Il poussa un profond soupir triste. "Je pense que tu aimes contrôler les choses, Draco Malfoy. Etre Calife à la place du Calife."

Les yeux de Harry étaient perçant, complètement hypnotiques. Draco ne pouvait détourner son regard. En fait, il pouvait à peine respirer. Un vague sentiment de panique commençait à naître dans le creux de son ventre.

"L'ironie de la chose, c'est que, en ce qui me concerne, tu peux être à la tête de tout ce que tu veux." Harry plaça ses deux mains sur la poitrine de Draco. Ce dernier pouvait sentir les pouces du Survivant le long de ses côtés. Il pouvait sentir la chaleur qui en émanait s'insinuer à travers ses vêtements lui faisant imaginer des choses, vouloir des choses. "Tu peux faire ta loi autant que tu le veux, Malfoy " Les yeux de Harry se fermèrent à moitié, et il exhala un long soupir. "Mais pas dans la chambre. Une fois les portes fermées, tu es à moi."

Draco ne sut que répondre. Sa bouche s'ouvrit, toute pensée cohérente annihilée par la pression grandissante des doigts du Gryffondor sur lui.

"Tu me veux," murmura Harry.

Dieu, oui. Oui, je te veux, pensa Draco sans le dire.

"Peut-être que quand tu seras prêt à l'admettre, tu m'enverras un hibou."

Draco trembla, son corps recouvert d'une sueur froide.

"Plus de jeux stupides," le gronda doucement Harry.

"Allez les gars !" cria la voix enjouée de Blaise. "Dépêchez-vous de vous faire un baisé pour la nuit pour que nous puissions nous aussi accéder au feu, voulez-vous ?

La boule ne voulait pas quitter la gorge de Draco. Harry avait l'air tellement… perdu.

Souriant faiblement, Harry murmura : "Bonne nuit."

Draco se pencha vers lui et déposa un baisé sur sa joue. "Bonne nuit, Potter," réussit-il à répondre.

"Par la barbe de Merlin, Draco ! C'est le mieux que tu puisses faire ?" s'étouffa Blaise. "Regarde-moi !" s'exclama-t-il. Evidemment, tous les gens à portée de voix se retournèrent vers eux. "Je suis la quintessence de l'hétérosexualité et même moi je peux faire mieux que ça !"

Blaise s'avança et plaça une main sur l'épaule de Harry, le détournant de Draco. Ce dernier était mortifié de voir son meilleur ami mettre ses bras autour de l'objet de ses fantasmes les plus personnels. La main de Harry trouva une place confortable sur le torse de Blaise. Il inclina la tête et lui présenta ses lèvres.

Pendant que Blaise se penchait, les lèvres du Gryffondor s'entrouvrirent et Draco fut rempli de la soudaine conviction que son cœur allait cesser de battre lorsque l'espace entre eux aurait disparut.

Et puis vint le moment où il n'eut plus le temps de réfléchir.

Oh Dieu, non. Draco aurait presque pu pleurer quand Blaise embrassa Harry. Ce n'était pas un petit bisou sans importance. C'était la tendre pression de deux paires de lèvres juste assez entrouvertes pour que le Serpentard sache que chacun d'eux pouvait sentir le souffle chaud de l'autre. Au moins, espérait-il qu'ils n'y mettaient pas la langue.

Le baiser ne dura que quatre ou cinq secondes mais pour Draco il sembla ne jamais vouloir prendre fin. Même lorsque le Détraqueur vola le dernier baiser à son père, l'extirpant de son enveloppe charnelle qu'il avait si bêtement mise au service de ce lunatique de Jedusor, cela ne lui avait pas paru si long. Il était tellement perdu dans sa rêverie désespérée qu'il ne remarqua pas lorsqu'ils se séparèrent. Il ne reprit pied dans la réalité que lorsqu'il vit sa propre détresse se refléter sur le visage de Harry quand ce dernier entra dans les flammes, la main prête à lancer la pincée de Poudre.

Leur regard se croisa au moment où les flammes vertes l'entouraient, puis il disparu.

"C'est toi qui l'a voulu", dit Blaise platement.

Tous les muscles de Draco étaient noués. Il doutait de pouvoir bouger même si sa vie en dépendait. Il était en tout cas incapable de mettre son cerveau en marche pour fournir une réponse cohérente.

"C'est vraiment un chic type, Draco. Et en cet instant précis, tu ne le mérites pas." Draco était dans l'incapacité de regarder son ami. Il fixait toujours le foyer vide. "Il va vouloir que tu trouves une façon spectaculaire de t'excuser." Il sentit le poids de la main de Blaise se poser sur son épaule. "Fais le vite," ajouta-t-il fermement. "Je suis sérieux."

Quelque chose se brisa en Draco. Son diaphragme avait des spasmes et il avala douloureusement une goulée d'air. Il leva une main tremblante et se frotta les yeux, se haïssant de sa stupidité. Le bras de Blaise entoura ses épaules et il l'autorisa à le tenir pendant qu'il faisait de son mieux pour rassembler assez de dignité pour partir en un seul morceau. Ils restèrent ainsi de nombreuses minutes.

Quand Draco essaya de se dégager, Blaise le retint un moment de plus et lui murmura : "Laisses-toi vivre. Pourquoi ne le fais-tu pas ? Il pourrait t'aimer, Draco. Je le vois dans ses yeux. Et je pense que tu es un peu amoureux de lui, n'est-ce pas ?

Draco commença à secouer la tête en signe de dénégation mais Blaise l'interrompit. "Tu vois, tu recommences. Arrêtes de penser aux apparences, veux-tu ? Contentes-toi de ressentir les choses pour une fois. Envois balader ta fierté et ta rigidité aristocratique. Pour l'amour de Dieu, prends un risque. Apprécies ta vie avant de te retrouver aux portes de la mort en te demandant pourquoi tu as toujours été tellement seul et triste."

Le mieux que Draco pu faire fut d'esquisser un petit signe de tête en guise d'acceptation. Ce fut suffisant. Blaise l'embrassa sur le front et le laissa partir. "Va-t-en maintenant. Prends une bonne douche chaude avant d'aller au lit. Je vais m'occuper de ta mère et la ramener chez elle en toute sécurité," sourit Blaise.

Draco prit une pincée de Poudre de Cheminette et s'avança dans le feu. Il regarda ses pieds un long moment. Juste avant de jeter la Poudre, il marmonna : "Merci, Blaise."

"De rien. Bonne nuit, Draco."

Les flammes prirent la même couleur verte que les yeux de Harry et il fut chez lui. Seul. Encore.
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 25 Oct - 22:31

La suite quand ? *w*
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMer 26 Oct - 11:10



A sept heures et quart le lendemain matin, Draco entra dans son bureau. Il avait passé une nuit horrible grâce aux deux effets secondaires de sa conduite de la veille : culpabilité et auto flagellation mentale qu'il s'était infligé à cause de ladite conduite. A ses moments perdus, il avait également rêvé du sexe de Harry. Enfin, plus exactement, de Harry tout court. Il sortit son attaché-case de sa poche et lui redonna sa taille normale, surtout parce qu'il avait envie de jeter quelque chose et que de le lancer sur son bureau était le plus pratique et défoulatoire.

Tout en se maudissant d'avoir approché Potter d'un peu trop près, il s'appuya contre la fenêtre et regarda ce qui se passait dans Canary Wharf. Sa vie était supposée être réglée comme une montre Suisse, non ? Parfaitement organisée, le temps géré et contrôlé de façon optimum ?

Draco fut distrait par le bruit de l'ouverture de la porte de son bureau. Il se retourna pour voir entrer Patricia, sa secrétaire, avec une pile de parchemins.

"Oh ! Désolé Mr Malfoy. Je ne vous attendais pas avant au moins un quart d'heure. Je vais chercher votre café."

"Quels sont mes rendez-vous aujourd'hui ?" demanda-t-il d'une voix atone. Il ne s'en souciait pas vraiment mais il était bien trop professionnel pour laisser ses problèmes personnels interférés avec son travail.

"Petit-déjeuner chez Gringotts à huit heures et demi. Cuthbert Mockridge a envoyé un hibou tard hier soir à propos des comptes mis à disposition pour les dépenses de la Coupe du Monde de Quidditch. Il a dit qu'il vous retrouverait là-bas," répondit-elle rapidement.

Merveilleux, pensa-t-il. Il n'était pas le moins du monde emballé à l'idée de passer sa matinée en compagnie de Gobelins socialement inadaptés.

Après avoir déposé les parchemins sur le bureau, elle s'apprêtait à partir. "Patricia ?" l'appela-t-il. Elle se retourna rapidement, ses courts cheveux noirs volant autour de son visage. "J'ai besoin que vous alliez faire des achats pour moi." Elle acquiesça et attendit patiemment ses instructions.

Draco argumenta de longues secondes avec lui-même avant de poursuivre : "J'ai besoin d'une chemise avec des rayures verticales bleues, violettes et vertes. Elle doit venir d'un magasin Moldu appelé 'Paul Smith'." Il compta les couleurs sur ses doigts. Visualisant Harry dans sa tête, il ajouta : "Un tour de cou de seize. Prenez-en une sur le présentoir. Pas besoin qu'elle soit sur mesure."

Il se détourna d'elle et repartit vers la fenêtre. Merlin que c'était stupide ! Il n'arrivait pas à croire qu'il avait cédé à l'envie de faire ça ! La chemise serait trop grande pour lui, mais elle serait sans aucun doute à la bonne taille pour Harry. Admets-le, se dit-il d'un ton méprisant. Tu veux seulement la porter au lit. Cette pensée le fit grogner à haute voix. Il détestait se montrer si faible.

Mais elle n'aura pas l'odeur de ton précieux Harry, lui dit sa petite voix intérieure. Et que penserait-il s'il savait ? Oh mon Dieu, cette pensée était trop horrible pour qu'il s'y arrête. Mais la voix continua : Il rirait de toi. Il trouverait que tu es pathétique. Car tu l'es.

"Et voila," dit Patricia d'une voix légère, interrompant sa désagréable rêverie en faisant léviter vers son bureau une tasse de café et les journaux. "J'ai pris le Prophet du matin, aussi. J'ai marqué quelques articles qui pourraient vous intéresser. Il y en a un sur les évènements d'hier soir à la fois dans les pages économiques et dans les pages people."

Patricia valait vraiment son pesant d'or. Mais Draco n'avait évidemment pas l'intention de le lui dire. Elle passait toujours en revue les journaux et indiquait les articles sur les affaires étrangères qui pourraient avoir un impact sur les taux de change et les dettes internationales. Elle surlignait également les nouvelles locales que quelqu'un dans sa position devait connaître.

Pris d'une impulsion soudaine, Draco la rappela alors qu'elle allait passer la porte. "J'aurai besoin que vous me rameniez autre chose du Londres Moldu."

Elle regarda sans ciller. Il lui rendit son regard, un peu nerveux, espérant que cela ne se voyait pas.

"Deux paires de menottes," dit-il d'un ton qui ne souffrait aucune réplique. Elle n'aurait de toute façon rien demandé. 'Efficace' et 'Discrète' sont les deux qualificatifs qui la désignait le mieux. Elle acquiesça à peine, ne le jugeant pas et ferma la porte du bureau derrière elle.

Il avait hérité Patricia de son prédécesseur. Elle n'était pas sa confidente, ni son amie mais sa présence réconfortait Draco. Il la connaissait; Il pouvait prédire ses réactions. Il savait comment elle se comporterait face à chaque type de situation. Pas comme Harry. Lui était beaucoup plus perturbant.

Draco tressaillit en s'asseyant dans son fauteuil. Il posa ses fesses avec moult précaution sur le siège, se maudissant intérieurement d'avoir été, peut-être, un peu trop vigoureux la nuit dernière. En fait, il n'y avait pas de 'peut-être'. Quand il avait décidé de se retourner les sens, il n'avait pas prévu d'aller aussi loin. Mais il ne savait jamais vraiment quand s'arrêter. Draco aimait tous les plaisirs à l'excès. C'est sûrement ça qui justifiait sa fixation sur la monstrueuse verge de Harry. Mais cela n'expliquait pas vraiment son obsession grandissante pour le personnage Potter.

Posant son menton dans le creux sa main, il prit sa tasse de café et en avala une gorgée en fermant les yeux. Il s'était promis de ne pas ressasser les évènements de la veille mais, dès qu'il les fermait, il ne voyait que l'expression de plaisir intense de Harry lorsqu'il avait mangé son dessert au chocolat ainsi que la façon suggestive qu'avaient ses paupières de se baisser à chaque fois qu'il avalait. Sans parler de ces gémissements étouffés qui lui donnaient la chair de poule rien qu'en y repensant.

Draco savait que tout ce que lui avait dit Blaise était vrai mais il n'arrivait à envisager d'avoir une relation suivie avec Potter. Peut-être était-il préférable qu'ils ne se voient que pour une partie de jambes en l'air de temps en temps. Et c'est pour ça que tu achètes la chemise, lui murmura sa voix intérieure. Il fit rouler ses épaules pour essayer de faire disparaitre la tension de ses muscles. Lorsqu'il s'étira, il serra les fesses et sentit la chaude irritation en lui et repensa à la nuit précédente, après qu'il soit rentré chez lui.

Flashback


Même dans son état, Draco avait pris le temps de suspendre correctement son costume pour que les elfes de maison le nettoient. Aucune raison d'être négligé, après tout. Il avait retiré ses sous-vêtements, constatant les immanquables 'dégâts' provoqué par une soirée passée à bander. Il s'était senti collant, sale et honteux. Se tenir sous la douche chaude lui avait procuré un merveilleux soulagement.

Il avait appuyé sa tête contre la paroi et laissé l'eau coulée sur son dos, sentant sa peau devenir plus souple sous la chaleur. Il était resté ainsi plusieurs minutes. Draco avait beaucoup réfléchi au fait d'avoir tellement sous-estimé Harry. Mais il avait également sous-estimé la puissance de son attraction et fut agacé de s'être à chaque fois si facilement pris au jeu de Potter.

Se tenir ainsi sous la douche, les mains appuyées contre le mur, les pieds suffisamment écartés pour autoriser l'accès entre ses jambes à une main baladeuse, l'avait inévitablement ramené à Harry. Et ce qui devait arriver arriva. Il avait ouvert les yeux et vu son érection mutine, en laissant échapper un grognement de désappointement amer. Pourquoi n'était-il pas chez Potter ? Que foutait-il, seul, dans sa maison, avec un sexe qui ne demandait plus mais exigeait instamment son attention ? Draco finit rapidement de se laver, non sans avoir passé bien plus de temps que nécessaire sur sa hampe, tolérant son manque total de volonté.

Quand l'eau eut finalement fait disparaître toutes les bulles, Draco attrapa une serviette et se dirigea vers son lit ou plutôt vers la grande commode juste à côté. Le tiroir du bas contenait ses jouets et toutes les autres petites choses qu'il ne voulait voir exposer au regard de sa mère ainsi qu'à ceux des elfes de maison. Le Sort de Fermeture était extrêmement complexe. Il l'avait acquis grâce à un contact chargé de la sécurité à la Banque Gringotts. Malgré son prix exorbitant, il était hautement satisfait de la tranquillité qu'il lui procurait face aux fouilles incessantes de Narcissa. Rien que cela pouvait justifier le doublement de la somme qu'il avait versé.

Il avait fallu trente bonnes secondes au sortilège pour déverrouiller le tiroir. Inconsciemment, Draco mettait toujours ce temps à profit pour s'exciter en imaginant toutes les délicieuses possibilités cachées à l'intérieur.

Le tiroir tremblotait toujours dès que le charme avait fait son office, comme un signal. L'ex préfet l'avait ouvert pour vérifier son contenu. La respiration déjà erratique et aussi légère que des ailes de papillons. Il aimait passer la main sur ses trésors, percevoir alternativement la douceur, la souplesse, la dureté, l'élasticité des matières sous ses doigts. Tout cela avant de s'arrêter sur celui qu'il désirait le plus. Mais la nuit dernière, il avait voulu la seule chose qu'il ne pouvait pas avoir. Alors il avait dû faire avec ce qu'il avait à sa disposition.

Le dildo que Draco avait choisi était le plus gros de sa collection. Tout en le faisant claquer contre la paume de sa main, il avait sourit tristement au souvenir de son excitation le jour où il l'avait acheté. Le trouver dans la version hollandaise du Chemin de Traverse avait été comme si Noël et son anniversaire arrivaient en même temps. Il pouvait même se remémorer l'orgasme qu'il avait eu la première fois qu'il l'avait utilisé. C'était un magnifique objet, transparent comme du cristal et taillé comme un vrai pénis mais avec des proportions bien plus larges que tout ce qu'il avait vu jusqu'alors.

Il avait fait courir ses doigts dessus, appréciant les contours réalistes façonnés dans le latex. Il s'était rappelé à quel point ses imperfections rendaient le plaisir encore plus intense lorsqu'il le glissait en lui. En s'agenouillant près du tiroir ouvert, Draco avait sentit son intérieur se liquéfier sous l'effet de l'anticipation. Il avait longuement masturbé le jouet, laissant échapper un soupir à travers ses lèvres entrouvertes.

Comme Draco avait aimé ce dildo. C'était la plus grosse chose qu'il n'avait jamais eue en lui. Malheureusement, Harry l'avait possédé, avec pour conséquence, la destruction de sa vénération. Il avait placé la barre si haute en une seule nuit de passion que Draco ne pourrait plus jamais ressentir la même excitation. S'il n'en avait pas eu tant besoin, il se serrait laissé aller à sa dépression grandissante et l'aurait laissé à sa place. Mais c'était hors de question.

Après avoir choisi une bouteille de son huile préférée, il avait emporté ses distractions du soir sur son lit, laissant au passage tomber sa serviette. Il s'était installé, nu, sur le dessus des draps.

Draco adorait les massages. Il avait imaginé la sensation des mains puissantes de Harry explorant son corps et était prêt à parier la moitié de sa fortune qu'un massage de lui serait plus que divin. Alors qu'il ouvrait la fiole et laissait tomber une giclée du liquide clair dans le creux de son estomac, son imagination avait pris les commandes. Il s'était représenter un Potter l'excitant, tenant ledit flacon haut et faisant tomber l'huile goutte après goutte, de plus fines gouttelettes éclaboussant son torse, souhaitant ardemment qu'il pousse le vice jusqu'à tenter la peau douce de son gland. Il avait même imaginé le rire de Harry face à son excitation.

Abandonnant provisoirement la bouteille, Draco avait plongé ses doigts dans l'huile et l'avait étalé sur son torse et ses côtes. Il s'était appliqué à faire de petits cercles sur ses tétons déjà durs avant de les pincer brutalement entre son pouce et son index. Cela l'avait fait gémir. Son dos s'était cambré en se figurant que c'était les dents de Harry qui saisissait la peau autour de son sein, suffisamment fort pour le blesser. Il s'était, en même temps, mordu la lèvre inférieure, faisant impitoyablement rouler la chair entre ses dents qu'il pouvait encore y sentir un picotement lorsqu'il posait le bord de sa tasse de café dessus.

Les hanches de Draco s'étaient agitées et ses jambes s'étaient écartées à l'idée d'un Harry au-dessus de lui, le clouant sur le matelas pendant qu'il enfonçait ses dents dans sa peau tendre. Peut être même, suffisamment fort pour le faire saigner. Mmm, oui. Ca serait bon. De pouvoir se goûter par l'intermédiaire de Potter quand il l'embrasserait enfin. Il avait durcit encore plus à cette simple pensée, à la fois la nuit dernière dans sa chambre et maintenant dans son bureau.

Draco avait fait glisser l'une de ses mains sur toute la longueur de son torse, la passant dans l'huile avant de masturber amoureusement son érection. Mais ce n'était qu'une taquinerie, un contact juste suffisant pour le laisser chaud et pantelant pour une éventuelle pénétration. Tandis qu'il gisait là, il avait serré ses muscles internes pour s'y préparer, visualisant le corps nu de Harry dans sa tête et son expression carnassière quand il s'était préparé à le pénétrer. Puis son air ravi une fois qu'il avait été totalement immergé en lui, croyant à peine aux gémissements de plaisir de Draco.

Après avoir fait courir un doigt oint sur ses testicules, Draco les délaissa pour descendre plus avant entre ses jambes largement ouvertes, plongeant un doigt dans son intimité dès qu'il perçut la chair serrée de son anus. Un sentiment de calme et de plénitude s'abattit alors sur lui, son corps accueillant l'intrusion avec bienveillance, sachant le soulagement qu'elle allait apporter à sa libido surchauffée.


Le dos de Draco s'arqua contre le dossier de son fauteuil au souvenir du doigt rentrant à la maison. Il sentit le tremblement de la tasse de café dans sa main mais il ne voulait pas la poser, sa chaleur lui apportant un certain réconfort. Il soupira et replongea dans sa mémoire.

Cela ne lui avait pas pris longtemps avant de ressentir le besoin d'en introduire un second, puis un troisième. Trois doigts étaient toujours plus difficiles à bouger qu'ils n'auraient dû. Et c'était frustrant de sentir l'étroitesse de son trou écarté par une si petite intrusion. Il n'arrivait jamais à en mettre trois vraiment loin sans se contorsionner de façon inconfortable.

En vérité, cela n'avait eu que peu d'importance parce que dès que son anus avait été assez détendu pour accepter le dildo, ses doigts n'avaient plus été d'aucune utilité. Il se prit quelques instants en main, sentant son sang pulser et ricocher contre les veines de son sexe. Il avait baissé les yeux, s'observant, et s'était rappelé l'image de la hampe de Harry disparaissant entre leurs deux corps. Il avait alors succombé à l'immense tentation d'une introduction immédiate dans une partie de son anatomie cachée à sa vue. Mais plus que tout, il s'était demandé de quoi il avait l'air, les jambes écartées avec Harry le pénétrant. Il voulait regarder l'énorme sexe de Potter glisser en lui, voir chaque centimètre forcer un chemin en lui et revendiquer sa cavité comme étant sienne. Si seulement il pouvait voir ça, se regarder se faire désintégrer par les attentions tendres et violentes de Harry.

Il avait oint le dildo avec précaution, prenant soin de ne pas oublier un millimètre de la surface cristalline avant de positionner la tête devant son entrée et de pousser doucement.

Tandis que le toy le pénétrait, tout son souffle s'échappa en un long soupir de profonde satisfaction. Il avait senti les muscles de son corps se détendre et inviter l'intrusion à aller plus loin. Il l'avait poussé plus avant, incapable d'ignorer la façon dont son intérieur épousait la forme du jouet. Il avait aimé la façon dont son pouls battait dans sa gorge et la jolie couleur rose qu'avait prise sa poitrine sous l'effet du désir croissant.

Draco avait d'abord commencé lentement, localisant le point sensible à l'intérieur de lui et l'effleurant avec les contours du plug. Il avait gémi à chaque passage, sentant ses hanches entamées leur fluide mouvement en réponse aux plaisirs qu'il ressentait. Oh Mon Dieu. Harry. Il avait affermi sa prise sur le toy et l'avait introduit plus fort. Suffisamment vigoureusement pour que son poing vienne cogner contre ses fesses. Il l'avait enfoncé aussi profond qu'il le pouvait. Mais il n'allait pas aussi loin que Harry – et de plusieurs centimètres.

Pour compenser le manque de longueur, il l'avait rentré et sorti avec force, ne se souciant pas des blessures qu'il infligeait à son corps dans sa poursuite désespérée de tout ce qui était Harry. Il avait senti les muscles de ses jambes commencer à trembler sous ses assauts sans art. Son avant-bras frottait contre sa verge tandis qu'il actionnait le dildo en lui, maltraitant son rectum avec rage.

Plus ses mouvements étaient devenus saccadés et durs, plus ses cris s'étaient amplifiés. Ses hanches s'étaient soulevées tellement haut au-dessus du lit que son dos et ses fesses lui avaient hurlé d'arrêter de les maltraiter. Mais rien n'aurait pu le stopper. Il entendait à peine le bruit de succion que faisait le jouet en lui car chacune de ses respirations étaient un cri ou un gémissement. Ses yeux étaient hermétiquement clos par la concentration, tout son être tourné vers l'intérieur pour ressentir la moindre once de plaisir qui traversait son corps avant d'aller s'écraser dans ses terminaisons nerveuses. Il était arrivé un moment où tout ce qu'il avait été capable de faire était de se jeter plus violemment que la fois précédente contre cette incursion en lui tandis que les premières vagues de son explosion prochaine apparaissaient dans ses bourses.

Son ventre était déjà recouvert d'huile et de fluides sexuels. Son bras avait glissé dedans, amenant le lubrifiant sur son érection oubliée pendant qu'il se pénétrait sauvagement. Oh Merlin, il avait encore été si près ! Chaque fois que sa hampe frottait contre son avant-bras, il avait pensé qu'il allait jouir.

Draco avait finalement ouvert les yeux pour se regarder. Il était tout pantelant et brillant de transpiration. Il avait vu le rapide mouvement de son bras et eut un flash de Harry entre ses jambes. C'était ce qui lui manquait. "HARRY !" avait-il hurlé lorsque le premier jet de sperme était sorti de lui et s'était écrasé sur son torse. Son bras s'était mis à trembler mais il s'était forcé à continuer jusqu'à ce que les dernières giclées aient été expulsées avec autant de force que possible. Il avait eu besoin de l'intensité aveuglante de cet orgasme pour calmer son sentiment de honte.

Il était retombé exténué sur le lit, luttant pour respirer tandis que son sexe s'immobilisait sur son ventre. Il avait laissé sa main retombée sur le matelas. Il était resté étendu là, jambes largement écartées, essayant de récupérer de son énergique accès d'auto-abus.

_____________

Draco était assis derrière son bureau, une tasse de café dans sa main tremblante, regrettant de ne pas avoir céder à son habituel urgence du matin : Se masturber avant d'aller au travail. Mais au réveil, il avait estimé mériter une punition. C'est pourquoi il ne l'avait pas fait. Mais maintenant, il n'était plus question de ça. Il devait le faire pour en être débarrassé ou il serait incapable de se concentrer sur autre chose, tellement obnubilé par elle.

Il posa le café en train de refroidir et le mis de côté avant de s'agacer sur sa braguette pour libérer son sexe. Dieu, c'était un tel soulagement de se masturber. La sureté de son mouvement était réconfortante en cette période troublée. Il essaya d'être silencieux même si cela n'était pas nécessaire avec le Charme de Silence qui entourait son bureau. Mais c'était tabou. Il ne mélangeait pas son travail et sa vie privée. Et cet accès de masturbation enfreignait cette restriction qu'il s'était imposé.

Il se fit jouir rapidement. Il avait besoin de la sensation de détente qui suivait plus que de l'orgasme en lui-même. Mais quand il vint dans son poing, ce fut aussi glorieux et électrisant que d'habitude. Il se plongea de longues minutes dans le souvenir de Harry léchant sa main après une activité similaire bien que beaucoup plus satisfaisante.

Draco se nettoya rapidement et se rhabilla, juste au cas où Patricia entrerait inopinément. Il se rassit au fond de son fauteuil et ferma les yeux, somnolant sans doute un peu jusqu'à ce que sa culpabilité lui fasse reprendre le travail.

Draco se pencha sur les parchemins posés sur son bureau et se concentra sur son travail du jour. Les Gobelins étaient d'âpres négociateurs. Il devait toujours être aux aguets lorsqu'ils allaient à Gringotts. Mais il était confiant. Il savait qu'on lui avait confié cette affaire car il était capable de les gérer très efficacement.

Il Transplana à la réception de la banque et fut emmené dans une salle de réunion. Un petit-déjeuner avait été préparé à l'intention des participants. Il prit quelques minutes à saluer les autres convives avant de choisir une chaise et de commander un thé.

Au moment précis où il portait la tasse à ses lèvres, Cuthbert Mockridge fit irruption dans la pièce, l'air aussi ennuyeux que d'habitude. Draco cacha son irritation quand Mockridge s'installa sur la chaise à côté de lui, agitant sa Gazette du Sorcier devant lui comme une baguette magique.

"Je dois dire, Malfoy, que vous me surprenez !" tonna Cuthbert.

Draco fronça les sourcils. Il reporta son regard sur l'homme et dit : "Ce qui veut dire ?"

"Allons, allons, mon cher monsieur. Vous et Potter évidemment ! La Gazette relate toute l'histoire !"

L'estomac de Draco se retourna. Il prit son expression la plus froide et lança un regard d'avertissement au bonhomme afin qu'il se taise. La menace passa loin, très loin au dessus de sa tête, puisqu'il se permit de poursuivre.

"Ici ! Regardez !" indiqua Mockridge après avoir ouvert son journal. Il pointait du doigt une photo d'une demi-page de Draco et Harry à la soirée de la veille. Ils étaient sur leur trente-et-un avec leurs costumes et leurs pochettes assorties.

La pièce disparut autour de Malfoy. Un seul coup d'œil à la photo l'avait figé sur place. Harry avait l'air… et bien… magnifique. Mais c'était son attitude à lui qui l'avait pris à la gorge et avait fait disparaître le sang de son corps, le laissant frigorifié, dévasté et les mains moites.

Ils avaient été shootés à leur insu, toute à leur discussion joyeuse, à priori juste après le dîner. Ils se regardaient et parlaient avec animation, leurs doigts caressant la manche de l'autre à chaque fois qu'ils cherchaient à démontrer un point particulier. La photo recommençait toutes les dix secondes. Les mêmes caresses, les mêmes sourires encore et encore.

Mais ce n'était pas les sourires qui m'étaient Draco hors de lui. C'était la complète admiration gravée dans les traits de son visage. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure. Tous les sorciers lisant la Gazette sauraient qu'il était amoureux de Harry Potter grâce à cette seule photo. Il allait buter le photographe. Il allait simplement devoir trouver une méthode bien plus douloureuse que l'Avada Kedavra pour le faire. Aucune mort ne serait trop douloureuse pour l'auteur de cette... cette violation.

Draco ne s'était jamais senti aussi nu et vulnérable. Il avait beau fixé la photo, il n'arrivait pas à faire dire au visage de son double autre chose que 'Tu es le centre de mon univers et je veux t'adorer avec chaque souffle de mon corps insignifiant'. L'humiliation de la nuit dernière était totale. Sa faiblesse était connue de tous, ce qui voulait dire qu'il ne pourrait jamais se laisser aller maintenant. Il était évident qu'il allait devoir prouver à tout le monde qu'il était plus fort, meilleur que ça, qu'il n'avait besoin de rien ni de personne pour cautionner son existence. Il allait leur montrer à tous.

Il rassembla ses esprits et reprit contact avec la réalité de la pièce pour découvrir que plusieurs personnes lui posaient des questions. Il fut choqué de réaliser qu'il n'avait aucune idée de ce qu'ils lui avaient dit. Les voix n'étaient que des bruits indistincts, bourdonnant comme une mouche irritante jusqu'à ce que le bruit menace de faire bouillir son cerveau dans son crâne. Il tremblait si fort qu'il n'osait pas bouger de peur que tout le monde le remarque. Il devait se reprendre ! Pas moyen de continuer dans cet état. Il perdrait toute crédibilité professionnelle s'il ne tuait pas la rumeur dans l'œuf.

"Vous retardez cette réunion, Mockridge," dit une voix forte et caustique. Draco jeta un coup d'œil dans sa direction et fut soulagé de voir Galar, le Gobelin Président de la Banque Gringotts, se tenant sur une chaise et faisant taire les masses babillantes d'un seul regard circulaire. Il n'avait jamais autant aimé ce Gobelin socialement inapte que maintenant. Le silence se fit en quelques secondes et tous les yeux se tournèrent vers l'orateur qui leur fit signe de s'asseoir et ouvrit la réunion.

Immergé dans la sécurité de son travail, Draco mit sa détresse de côté et se concentra sur l'affaire du jour.
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeJeu 27 Oct - 11:50

Je veux la suite, puis le titre T.T
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeJeu 27 Oct - 13:51

Parce que votre admin favorite est un grosse flemmarde :P, je vous offre la suite ♥





Rentrant à son bureau avant le déjeuner, Draco trouva Patricia en train de se battre avec une grande chouette au pelage couleur de neige. Elle essayait de la faire partir du dossier de son fauteuil d'où l'animal observait ses efforts avec un désintérêt ennuyé. Elle se déplaçait à peine d'un bord à l'autre, refusant de donner la large enveloppe en sa possession.

"Patricia ?" demanda-t-il abruptement.

Elle se tourna vers lui, ses cheveux largement en désordre, sans aucun doute à cause de ses efforts pour déloger le volatile. "Elle ne veut pas donner la lettre !" répliqua-t-elle, fronçant le nez en entendant le ton qu'elle avait employé. Il l'ignora. "Elle est là depuis une demi-heure. Elle ne lâche pas l'enveloppe et je doute qu'elle eut pu vous atteindre à Gringotts avec le renforcement de leurs mesure de sécurité."

Il passa devant elle et ouvrit la porte de son propre bureau, ne manquant pas de remarquer avec quelle célérité la chouette le suivit. Elle atteignit son fauteuil avant lui et se posa sur le haut du dossier, exactement comme elle avait fait à Patricia.

"Donne la moi." soupira-t-il en tendant la main vers l'animal autoritaire. La chouette souleva son aile et autorisa l'enveloppe à être détachée de sa patte. Il s'assit à son bureau et la mit de côté avec l'intention de la lire plus tard. Mais la chouette avait un autre avis. Elle fit battre ses énormes ailes près de son visage, soulevant ses cheveux et dérangeant tous ses dossiers. Il lança furieusement son bras, frappant l'irritable oiseau et faisant un grand cri pour la faire fuir.

La blanche chouette était opiniâtre. Il dut rendre les armes. Elle s'était lancé sur lui, le piquant durement du bec sur le dessus de sa main, faisant même couler son sang jusqu'à ce qu'il s'avoue vaincu et consente à ouvrir l'enveloppe.

Il glissa un doigt sous le rebord et la décacheta, en sortant une carte et un parchemin, tous deux à l'envers. Il retourna la première et fut frappé de voir que c'était l'originale de la photo publiée dans la Gazette. De près et en couleur, c'était bien pire. Sa poitrine se serra de façon presque insupportable. Il se regarda fixement, ne voyant même pas Potter sur l'image. Tout ce qu'il constatait, c'était sa ruine personnelle et professionnelle étalée devant lui. Il toussa en essayant de reprendre sa respiration. Cela lui fit mal lorsqu'il avala l'oxygène.

Draco n'avait aucune idée de combien de temps il était resté là à regarder la photo. Mais cela devait faire un moment car ses muscles étaient raides lorsqu'il tendit la main vers le parchemin.

J'ai vu ça et j'ai pensé à toi.

Ta mère avait raison, bien que 'magnifique' ne soit pas un mot assez fort pour décrire ton apparence dans ce costume. Je pense qu'Armani est ta 'marque', c'est certain.

Je voulais te remercier pour la nuit dernière. Je me suis bien plus amusé que je ne l'aurai cru même si je dois admettre que t'avoir vu te tortiller était sans doute la meilleure partie ! Cela m'a donné plein d'idées qu'il vaut mieux taire.

Je pense que ceci est la photo la plus honnête que je n'ai jamais vu de l'un de nous. Admets-le nous allons bien ensemble. La chose que je préfère est ce petit coup d'œil que tu n'arrêtes pas de lancer à ma bouche. C'est un regard qui veut savoir quand je vais t'embrasser, n'est-ce pas ? Et quand je le ferais, me laisseras-tu ? Je le crois. Quand tu seras prêt.

Je t'envois cette photo pour que tu saches que je pense à toi. La suite dépend de toi. Ne reste pas trop longtemps sans donner de nouvelles. Ma bite te veut, Malfoy. Sois un obéissant petit cul et donne-lui ce qu'elle veut. Je sais que tu en meurs d'envie.

Harry

PS : Ne fais pas attention à Hedwige. Elle a subi pas mal de choses de la part de gens essayant de voler mon courrier. Si elle est un peu agressive, c'est compréhensible.

Tout en frottant le dos de sa main ensanglantée, il pensa que 'compréhensible' n'était pas un mot applicable au comportement de cet animal. Il n'arrivait pas à y croire ! Même sa putain de chouette le protégeait !

Draco mit un moment avant de reprendre son travail. Hedwige avait dû s'envoler pendant qu'il était scotché sur la photo et il ne pouvait pas dire qu'il trouvait ça dommage. Il venait juste de commencer à se battre avec un sort pour une formule mathématique complexe lorsque Patricia frappa à la porte et entra avec plusieurs sacs et une pile de courrier.

Elle déposa les lettres ouvertes sur le coin du bureau. Elle avait indubitablement l'air inquiet de sa réaction quand à leur contenu. Il fronça les sourcils dans sa direction. Elle s'éclaircit la gorge et dit : "Elles n'ont rien à voir avec le travail, Monsieur. Elles concernent la photo et l'article sur Mr Potter et vous." Draco voyait qu'elle cherchait le trou de souris le plus proche pour s'y terrer, sachant parfaitement quelle allait être sa réaction. Mais ce n'était pas sa faute, alors il préféra se taire.

Elle déposa le sac Paul Smith sur le bureau et s'éclaircit de nouveau la gorge. Chez elle, ce genre d'attitude avait de quoi inquiété. Rien ne troublait Patricia. Jamais. Il leva les yeux vers elle et l'invita à parler d'un regard. "Je vous ai pris un quinze et demi au lieu d'un seize," dit-elle tellement rapidement que l'on eut pu croire qu'elle n'avait prononcé qu'un seul et même mot.

"Pourquoi ?" dit-il sèchement.

"Car le seize aurait été trop grand pour lui." Il la vit avoir un mouvement de recul en entendant les mots qu'elle avait dit, cherchant désespérément un moyen de les lui faire oublier. Il se tenait assis, raide comme la justice, la fixant droit dans les yeux mais incapable de parler. Elle sait, pensa-t-il. Oh Merlin, elle sait et elle ne me respectera plus jamais. Il n'avait pas besoin de lui demander comment elle était au courant. Elle avait vu la photo, comme tout le monde. Et elle savait bien que la chemise ne lui irait pas car elle connaissait sa propre taille et ce n'était pas du seize.

"J'ai eu quelques soucis avec les menottes, monsieur." Il reporta son attention sur elle. "Elles existent en noir mat et couleur acier et vous n'aviez pas précisé ce que vous vouliez. Alors j'en ai pris deux paires de chaque. J'espère que cela vous convient."

Elle avait retrouvé son calme et Draco trouva que cela l'aida à se ressaisir. "Merci, Patricia," s'entendit-il dire, "Vous avez fait ce qu'il fallait."

Elle n'eut jamais le moindre changement d'attitude, ne le regarda jamais différemment, ni ne donna la moindre indication montrant qu'elle pensait quoi que ce soit de son comportement étrange d'aujourd'hui ou de son rendez-vous de la nuit dernière avec Harry Potter. Il souhaita que tout le mode soit aussi respectueux qu'elle.

Quand elle fut sur le point de sortir de son bureau, il la rappela doucement. "Je le pense vraiment," dit-il avec sérieux. "Merci." Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Il savait qu'elle savait exactement ce qu'il voulait dire. Après tout, elle semblait le connaître par cœur. En y réfléchissant bien, cette pensée n'était pas désagréable. Il sentit une vague de soulagement l'envahir lorsqu'elle ferma la porte, le protégeant du monde pendant qu'il faisait sa crise en privé.

Il ouvrit les sacs un par un, souriant d'un air résigné devant ses achats même si sa colère lui dévorait toujours les entrailles. Il déballa précautionneusement la chemise et la tint à bout de bras devant lui, caressant le fin coton avec ses pouces. Elle avait raison, pensa-t-il. Le seize aurait été trop grand.

Ce soir là, quand Draco Transplana au Manoir, il se sentait un peu tendu avec un début de migraine prenant allègrement ses quartiers d'été entre ses tempes. Il était maintenant en possession de huit lettres émanant de parfaits inconnus transformant son sac en chape de plomb. Sept lui disant à quel point Harry et lui allaient bien ensemble. Une seule contenait des menaces. Des trucs du genre transformation de ses testicules en boucles d'oreilles si jamais il contrariait Harry. Draco l'avait lu avec un soupir surpris, s'émerveillant de la capacité de Potter à captiver tout le monde sans effort et à s'attirer la loyauté de gens qui ne l'avaient jamais rencontré. Charisme, se dit-il. Comme ce bon vieux Lucius. Mais il est en même temps tellement différent de lui, merci Merlin.

Il entendit des bruits de voix et se dirigea vers elles. En arrivant dans le salon, il se renfrogna en voyant Blaise et sa mère assis, attendant clairement son arrivée pour passer à table. Il espérait vraiment qu'ils n'allaient pas devenir trop proches. Il lui faudrait les en empêcher si jamais cela devenait le cas.

"Oh mon chéri, tu as une mine affreuse !" souffla sa mère. Il remarqua cependant qu'elle ne faisait pas mine de poser son verre pour venir le réconforter.

"Bonsoir à vous aussi," murmura-t-il sarcastiquement en croisant le regard de Blaise. Il posa ses affaires et prit place à table. Une fois installée, il attrapa le sien rempli de vin, de façon peu élégante et en avala une longue gorgée.

"J'ai l'impression que tu en avais bien besoin," dit Blaise sèchement. Il put voir du coin de l'œil sa mère acquiescer exagérément. "Quel genre d'excuses spectaculaires as-tu préparé pour Harry ?"

Alors c'est ça, pensa Draco avec colère. On frappe directement là où ça fait mal. Et brusquement, il comprit ce qu'était réellement cette petite soirée – ils allaient se liguer contre lui et lui faire ravaler toutes ses erreurs.

"Pourquoi es-tu là ?" cracha-t-il à l'intention de Blaise.

"C'est Vendredi," répondit ce dernier platement. "Nous sortons toujours le vendredi." Il y eut un instant de silence. "A moins que, bien sûr, tu es un chaud rencard avec le trépied humain."

Narcissa réprima un éclat de rire. Draco lui jeta un regard glacial, la défiant de le faire. Mère ou pas, il lui aurait volontiers jeté un sort en cet instant précis.

En se tournant vers Blaise, il dit d'un air guindé : "Je ne me souviens pas t'avoir donné d'indications te permettant de tirer ce genre de conclusions." Blaise le fixa avec un air provocateur, attendant qu'il poursuive. Draco fronça les sourcils et inclina la tête sur le côté. Son regard était clairement meurtrier. "A moins que tu n'ais plaidé la bisexualité et que tu l'ais suivi chez lui pour avoir une expérience de première main ?"

Blaise se pencha en avant par-dessus la table sans jamais quitter Draco des yeux. "Est-ce que tu serais jaloux si je répondais 'oui' ?" L'ex préfet sentit son sang bouillir dans ses veines. Il n'aurait su dire pourquoi mais la simple pensée d'écraser son point sur le visage de son ami lui causait une vague de satisfaction anticipée. Le genre de satisfaction qu'on n'obtient pas même après un bon duel.

"Non," gronda-t-il en se penchant à son tour, refusant de céder le moindre pouce de terrain.

Blaise se recula, paumes levées, exactement comme Draco s'attendait à ce qu'il le fasse. Ils étaient amis depuis suffisamment longtemps pour qu'il sache jusqu'où il pouvait aller et il venait juste de réaliser à quel point Draco était proche de la rupture.

"Tu veux en parler ?" proposa-t-il.

Draco se renfonça dans sa chaise et soupira lourdement. "Non," dit-il. Il leva cependant le regard vers Blaise et le remercia d'un hochement de tête. Le début de sourire de ce dernier lui indiqua que tout allait bien entre eux.

Il tourna la tête en entendant le froissement d'un journal. J'aurai dû m'en douter ! Sa très chère mère était en train d'ouvrir la Gazette sur cette putain de photo. Mais ce n'était pas seulement le journal qui l'avait fait grogner. Ce fut également la vue du plateau remplit de parchemin encore scellé lévitant à côté de sa chaise. Il ferma les yeux.

"Tu ne l'aimes pas," dit sa mère d'une voix raisonnable. Il fut reconnaissant de noter que ce n'était pas une question. "Ton père l'aurait également haï." Il leva son regard sur elle et fronça les sourcils. Elle soupira lourdement, toutes traces de sa superficialité habituelle disparues. "Tu es en train de devenir tellement comme lui, Draco."

Il se figea. Ce n'était pas un compliment. Il tenta de comprendre le sens de ses mots au-delà de l'évidente critique mais n'y parvint pas.

"Je ne t'ai jamais vu aussi heureux," dit Blaise si doucement que Draco dut y réfléchir à deux fois avant de comprendre ce qu'il avait dit. "Jamais."

Draco sentit le picotement de larmes monter à ses yeux et les ferma durement, se forçant à les faire disparaître. Il ne les rouvrit que lorsque son envie de pleureur eut disparu. Deux rendez-vous, pensa-t-il avec consternation. Deux ridicules petits rendez-vous et me voilà foutu.

"Blaise a raison, Draco", dit sa mère. "Je crois que j'aime cette photo plus qu'aucune autre, à part peut être celle quand tu avais deux ans, où tu es assis dans le fauteuil de ton père." Sa voix mourut et Draco vit les souvenirs flotter sur son visage. Ils n'étaient pas tous bons à en juger par la courbe de ses sourcils. En cet instant, il l'a vit comme la survivante qu'elle était. Toute cette douleur et cette souffrance pendant tant d'années et lui n'avait montré que peu de reconnaissance pour la remercier de l'avoir protégé. "Mon fils," soupira-t-elle. "J'ai placé tous mes espoirs en toi, depuis le premier instant."

Elle n'avait jamais parlé comme cela auparavant. Même pas après l'annonce de la sentence de Lucius, ni après les funérailles. Cette mise à nu était déstabilisante.

Elle leva son regard vers lui, les yeux pleins de larmes. "Ne sois pas lui. Ne deviens pas comme lui, Draco. Je t'en prie."

Draco ne pouvait pas faire ça. Il doutait de ne jamais pouvoir mettre son âme à nue pour Blaise, qui connaissait pourtant pratiquement tous ces secrets, alors pour sa mère… Il se renferma sur lui-même, érigeant une barrière protectrice impénétrable, le maintenant à l'abri, à l'écart du monde. "Je suis un Malfoy," répondit-il sans joie ni fierté dans la voix.

"Oui, tu l'es," sourit-elle tristement. "Et parce que tu l'es, tu peux apprendre de ses erreurs et vivre une vie plus heureuse." Au-delà des mots, Draco entendit la supplique comme si elle l'avait hurlé dans la salle et que l'écho se répercutait sur les murs, l'assourdissant.

La pile de rouleaux choisit cet instant pour se désagréger. Ils roulèrent par-dessus les bords du plateau jusqu'à ce que la plus part soient à terre. Draco et sa mère les regardèrent en silence, comme s'ils attendaient de les voir remonter d'eux-mêmes.

"Il en est arrivé pour toi toute la journée," dit Narcissa. "Veux-tu les ouvrir maintenant ou plus tard ?" Elle le regarda dans les yeux, le visage encore plein de douleur.

"Brûles-les," répondit-il abruptement en les ramassant avant de les remettre sur le plateau. Il en écrasa plusieurs dans la manœuvre.

"Ne veux-tu pas savoir de qui ils proviennent ?" demanda-t-elle, totalement confuse. "Ils pourraient être de Harry."

Il la regarda et se rassit dans sa chaise en avalant une autre gorgée de vin. "Aucune chance. Ils proviennent d'autres personnes. J'ai en plein mon sac. Ce sont de complets étrangers qui me disent combien nous allons bien ensemble." Il cracha la fin de sa phrase, la voix pleine de mépris.

"Mais l'un d'entre eux pourraient être de lui," ajouta Blaise d'un ton incertain. "Tu devrais vérifier, juste pour être sûr."

"Très bien," dit Draco en regardant son ami. "Ouvre-les. Mais tu vas être déçu." Il remarqua les expressions intriguées de Blaise et de sa mère et soupira. Il ajouta : "La chouette de Potter a livré une enveloppe ce matin. Elle est venue exprès pour moi. Elle ne se laissait même pas approcher par Patricia." Il laissa échapper un petit rire avant de poursuivre. "Comme je ne l'ouvrais pas immédiatement, cette satané bestiole m'a fait ça !" Il leva sa main gauche pour leur montrer la trace du coup de bec. Ils eurent tous deux l'air choqué mais Draco nota que l'expression de Blaise dénotait également un certain amusement. Lorsqu'il regarda de nouveau sa mère, il remarqua que le plateau avait disparu.

Blaise se pencha en avant. "Que contenait l'enveloppe, Draco ?" demanda-t-il avec un sourire.

Draco se sentit rougir sous cet examen minutieux. Il ne pouvait regarder ni l'un ni l'autre. Il entendit le soupir retenu de son ami devant son embarras évident. "L'originale," marmonna-t-il dans sa barbe.

"L'originale de quoi ?" le pressa Blaise.

"L'originale de la photo de la Gazette." Draco n'avait pas eu l'intention de le dire à qui que ce soit et il se demandait comment ils avaient réussi à lui soutirer cette information. Il devait vraiment être à côté de ses pompes pour être aussi manipulable.

Narcissa roucoula avec excitation et Blaise se radossa à sa chaise en lançant à Draco un regard entendu.

"Tu vas pouvoir l'utiliser pour les invitations à votre mariage !"

Draco tourna lentement la tête vers sa mère avec une expression dubitative sur le visage. "Nous ne pouvons pas nous marier, femme stupide," lui dit-il en détachant bien les mots comme s'il expliquait quelque chose de simple à un petit enfant. "Nous sommes tous deux des hommes, chère Mère, au cas où ce fait vous aurait échappé." Il l'a vit s'enrouler dans sa personnalité d'excentrique comme dans un manteau.

"Oh, balivernes !" Elle agita négligemment la main pour souligner son propos. "Nous sommes presque une famille royale. Nous pouvons faire ce que nous voulons."

Il se pencha en avant, posa ses coudes sur la table et sa tête dans ses mains. Il grogna. "Dis lui, Blaise. S'il te plait."

Comme aucune réponse ne venait, il leva les yeux vers son ami qui se contenta de hausser les épaules d'un air de dire 'Que puis-je y faire ?'

"Devons-nous avoir une conversation sur les oiseaux et les abeilles, Mère ?" dit-il d'un ton condescendant. "Car si vous pensez que nous pouvons nous marier, je ne doutes pas que vous pensiez également que nous pouvons avoir des enfants." Il leva un sourcil dans sa direction avec une expression s'apparentant à de la pitié pour sa stupidité.

"Oh, chéri !" s'exclama-t-elle. "J'ai une idée à ce propos !" Oh Merlin, si tu m'entends, fait en sorte que cette satanée femelle arrête de se prendre pour une intellectuelle, dit Draco silencieusement. Il attendit patiemment d'entendre son idée sans aucun doute totalement ridicule. "Et bien," commença-t-elle, "je me suis résigné au fait que tu ne procréeras pas."

Draco n'était pas sûr d'apprécier le tour que prenait la conversation. Un petit quelque chose commença à s'agiter dans le creux de son estomac.

"Alors je me suis dit que moi je pourrais !" finit-elle.

Oh mon Dieu. C'était encore bien pire que ce qu'il avait imaginé. Sa mère ! Enceinte à son âge ! Et qui serait le père ? Une monstrueuse réalité commença à prendre forme et il regarda Blaise d'un air choqué. "Elle ne t'a quand même pas demandé de…" Il ne parvint pas à terminer sa phrase.

Blaise rit. Draco était sûr que si la peau de son ami n'avait pas été si noire, il l'aurait vu rougir. "Euh…" répondit-il.

"NON ! Tu ne vas pas devenir mon nouveau père !" dit Draco d'une voix au moins trois octaves au-dessus de son ton habituel. Il pouvait entendre sa mère étouffer ses rires derrière lui. Il se tourna pour la regarder avec une expression pleine de dégoût.

"Oh non, chéri," ajouta-t-elle. "J'ai fait quelques recherches de mon côté sur ton Harry et – "

"Ce n'est pas mon Harry !" hurla Draco.

"Peu importe, chéri. Il le deviendra si tu es un bon garçon." Elle haussa le ton pour faire taire les protestations incohérentes de son fils et cela fonctionna. "Comme je disais, j'ai discuté avec quelques-unes de mes amies et j'ai découvert quelque chose d'intéressant au sujet de Harry Potter."

Elle se rassit, attendant qu'il la prie de poursuivre. Mais il ne voulait pas montrer sa curiosité. La curiosité était une faiblesse après tout.

Elle renonça à attendre et poursuivit. "Il semble que Harry ait également eu quelques histoires avec des femmes."

Draco se figea. Il le savait, évidemment, mais…

"Es-tu en train de me dire qu'il a un enfant quelque part ?" Son estomac se retourna et il se sentit malade.

"Non, non, chéri. Rien de tout ça." Elle lui sourit avec gentillesse. "En fait, je pensais que Harry et moi nous pourrions – "

"NON !" rugit-il en bondissant de sa chaise et la renversant au passage. "Ne vous avisez pas de poser la main sur lui ! Il est à moi !"

Il se tenait là, tremblant de rage, se sentant plus nauséeux que jamais. Il regarda cette femme et se demanda qui avait bien pu remplacer sa mère par ce Voldemort au féminin pendant qu'il avait le dos tourné. Sa main droite se dirigea vers sa baguette mais sa colère commença à se transformer en incertitude quand il la regarda se rasseoir dans sa chaise en affichant un air satisfait et un sourire triomphant.

"Oh, je vois," dit-elle doucement. "Je n'avais pas réalisé que tu ressentais ça pour lui."

Draco se sentit vide. Il savait qu'ils allaient l'entraîner dans quelque chose mais il ne s'était pas attendu à ce qu'ils lui fassent admettre ça.

"Maintenant que tu nous l'as dit. Et je suis très heureuse pour toi mon chéri. Si tu veux bien m'excuser, je dois aller me préparer pour mon rendez-vous de ce soir."

Narcissa se leva avec grâce. Draco aperçut Blaise se lever au même moment. Une fois qu'elle eut quitté la pièce, l'ex préfet s'effondra dans sa chaise, épuisé et nerveux. Son ami attrapa son verre et l'avala d'un trait. "Merde," soupira-t-il pour lui-même.

"Tu ne peux plus le nier maintenant," poursuivit-il doucement. "C'est tout ce que nous voulions. Simplement que tu admettes ce simple fait." Draco leva les yeux vers Blaise mais ne put lui sourire. Alors il se contenta de le regarder, son visage sans expression. "Tu n'avais d'ailleurs pas besoin de nous le dire. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure."

Draco mit sa tête en arrière et contempla le plafond. Il entendit la nourriture arriver et se servit sans y prêter attention. Il souhaitait pour une fois dans sa vie être entouré de gentils Poufsouffles dociles et non de Serpentards vicieux ou de Gryffondors tout puissants.

La conversation durant le repas fut limitée. Blaise laissa Draco se ressaisir et ce dernier lui en fut reconnaissant. Il repoussa finalement son assiette presque pleine et regarda son ami.

"Alors," dit Blaise brillamment. "Que faisons-nous ce soir ? Tu as l'air d'avoir besoin d'aller faire un tour au Palais de la Branlette si tu ne baises pas Potter ce soir."

Draco secoua la tête, habitué au sens de l'humour de Blaise. "C'est la nuit hétéro. Tu sais bien que je n'y vais que quand j'ai quelque chose à prouver." Il haussa les épaules avant de continuer. "La dernière chose dont ait besoin mon estomac est de regarder un tas de bimbo sans cervelle et à la poitrine surgonflée s'agiter devant des bites à moitié dures. Je te jure que la plus part des stars masculines du porno doivent être gay. Tu ne vois jamais de chair masculine flasque dans les films homos."

"Je n'en sais rien," marmonna Blaise. "J’essaie de ne pas regarder."

Draco n'avait emmené Blaise voir un film gay qu'une seule fois. Mais cela ne se reproduirait jamais, aussi drôle que cela ait pu être (au moins pour Draco). Il se rappela avoir vu la peau noire de Blaise devenir grise et sourit à ce souvenir.

"Très bien," dit finalement Blaise en repoussant sa chaise avec ses genoux. "Tu vas prendre une douche et je choisis un club pendant que je t'attends. Et ne passes pas la moitié de la nuit à t'occuper de tes cheveux !"

"Ok ! Je viens, je viens," dit Draco avec un sourire en passant devant Blaise pour sortir de la pièce.

'Je parie que c'est aussi ce que tu cries à Harry," dit Blaise d'un ton suggestif, réussissant à faire rougir l'ex préfet. Au pied de l'escalier, Blaise donna une claque sur les fesses de Draco et dit : "Au trot, l'amoureux."

Tandis qu'il se tenait sous la douche à réfléchir à sa situation, Draco sut qu'il allait craquer sous la pression exercée à la fois par sa mère et par son ami. La seule question était : allait-il tenir assez longtemps pour sauvegarder un tout petit peu d'estime pour lui-même ? Seul le temps le dirait.

Mais en attendant, une petite branlette en utilisant l'un de ses nombreux fantasmes sur Harry ne pourrait pas lui faire de mal, n'est-ce pas ?

Il décida que non.
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Anarchy Whammy
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeJeu 27 Oct - 17:19

Rie merciiiii, mais la suiite. TwT
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MessageSujet: Re: Par ce que le Yaoi, c'est le bien.   Par ce que le Yaoi, c'est le bien. I_icon_minitimeMar 1 Nov - 10:38




Malgré l'état d'esprit dans lequel il s'était trouvé et la journée particulièrement stressante qu'il avait vécue, cette soirée avec Blaise avait été exactement ce dont il avait eu besoin pour prendre un peu de recul par rapport à deux, trois petites choses survenues récemment dans sa vie. Après avoir passé une journée à s'administrer mentalement des claques derrière la nuque, il se sentit enfin prêt à pousser les choses un peu plus loin avec Harry … comme quoi quelques baffes bien placées et senties pouvaient remettre les idées en place … Chose incroyable pour un Malfoy, il fut même particulièrement aimable avec deux jeunes sorcières suffisamment audacieuses pour oser l'approcher et surtout le féliciter alors qu'ils faisaient leur Tournée des Grands Ducs. Mais bon, peut-être bien que ses bonnes dispositions passagères étaient simplement dues à la quantité d'alcool qui avait trouvé refuge dans son estomac.

Draco ne retrouva son lit qu'aux premières lueurs de l'aube. Il se lova amoureusement dans sa dernière acquisition signée … Paul Smith. Il dormit comme un bébé et se réveilla avec le sourire. Oh, Mon Dieu, pensa-t-il. Je deviens mou en vieillissant. Mais un coup d'œil rapide sous les couvertures le rassura en lui prouvant le contraire.

Tandis qu'il déboutonnait une chemise qu'il aurait facilement pu faire passer par-dessus sa tête, Draco s'imagina en train de déshabiller Harry et de faire courir ses mains avides sur sa poitrine avant de descendre et de se perdre sur ses oh-combien-désirables centimètres de chair.

Cela lui prit un temps ridiculement court avant de se répandre. Tandis qu'il se dirigeait vers la douche, il se demanda si après tout, les petite bites ne jouissaient pas plus vite que les très grosses. De la façon dont il voyait ça, la fin rapide de son activité préférée et indispensable du matin, plus encore que sa première tasse de café, pouvait être expliqué soit comme un simple accident soit comme une excuse pour exercer un peu plus sa libido à rester sous contrôle même quand il pensait à Harry. Draco rit en considérant le dilemme, se disant que la dernière possibilité ne serait pas si ennuyeuse à travailler.

Les samedis matins étaient toujours consacrés à faire du sport. C'était réglé comme du papier à musique. Draco aurait préféré y aller plus de deux fois par semaine mais la vie étant ce qu'elle était, c'était impossible. Après tout, il fallait bien qu'il travaille, qu'il mange et qu'il dorme, non ? Bien entendu, il allait également devoir planifier de se masturber un peu plus s'il voulait éviter d'être dur n'importe où et n'importe quand. Peut être qu'un supplément d'exercices physiques intensifs l'aiderait à mieux se contrôler en réduisant considérablement le nombre d'incidents causés par la redistribution intempestive du sang dans son corps aux moments les plus inopportuns ? Ca valait le coup d'essayer.

Après trois heures de tortures physiques et mentales, une machine détruite et un ongle cassé en essayant de rajouter du poids sur une barre, Draco se retrouva dans la douche du vestiaire, son érection en main, se demandant ce qu'il pourrait bien en faire. Bon, ce n'était pas tout à fait vrai. Il savait quoi en faire mais il passa une minute à considérer l'idée de retourner transpirer une heure ou deux supplémentaires. Il décida finalement d'aller faire du shopping. C'était bien plus thérapeutique.

"Besoin d'un coup de main ?"

Draco se tourna à moitié vers la voix et soupira de lassitude en apercevant Dave, le chevaucheur de nœud de la salle. "Non." Draco ne pensait pas pouvoir être plus clair que ça, surtout parce qu'il appuya sa réponse d'un reniflement abrupte et dédaigneux.

"On dirait pourtant que si," dit Dave d'un ton enjôleur. Bordel. Draco lâcha son sexe et se tourna pour faire face à l'intrus, suffisamment lentement pour que l'homme ait le temps de lire le langage de son corps et sache qu'il était à deux doigts de se faire frapper par quelque chose de dur. Et ce ne serait sûrement pas le pénis de Draco.

"J'ai dit non," cracha le Serpentard. "Maintenant vire ta putain de main du rideau de douche et dégage."

Dave, qui faisait facilement vingt kilos de plus que Draco, renifla à son tour et fit un pas en avant dans la cabine, traçant son chemin à l'aide de sa verge gonflée aux hormones.

Plus son énervement grandissait, plus son érection rapetissait, mais cela n'arrêta pas Dave. "Je t'ai vu me regarder," dit ce dernier de sa voix la plus séductrice, ce qui eu pour conséquence immédiate de faire grincer les dents de l'ex Préfet. En un autre lieu et un autre temps, il aurait peut être donné à Dave deux trois tuyaux sur la façon de chauffer quelqu'un, mais, étrangement, toute sa magnanimité s'était évaporée et avait été remplacée par un mélange de colère et de dégoût.

"Tu te trompes," lui dit fermement Draco en faisant un pas en avant vers l'homme plutôt qu'un pas en arrière comme une victime. Après tout, Dave était un Moldu et donc ne lui résisterait pas longtemps en cas de combat. "Si je te regardais, ce dont je doutes sérieusement, c'était uniquement pour étudier les effets de l'abus de drogues dans la communauté des bodybuilders." Draco laissa son mépris s'afficher sur son visage.

Dave, évidement, regarda son érection et fronça les sourcils. "Qu'est-ce qui lui arrive ?" demanda-t-il, l'inquiétude perçant dans sa voix.

Draco soupira. D'abord, cet homme avait essayé de lui forcer la main (ce qui était compréhensible, il était superbe) et maintenant il cherchait à être rassuré ? C'était trop ridicule pour en parler. "Ecoute Dave," commença Draco un peu moins agressivement. "Tu n'es pas mon type. Et même si tu l'étais, j'ai un ami."

Hm. Un peu inquiétant ça. Draco pensait en fait à Harry en disant cela.

"Te fous pas de moi, Drake," répondit Dave en commençant à être de plus en plus irrité de la disparition de sa propre excitation. "Tu t'aimes bien trop pour pouvoir aimer quelqu'un d'autre."

Aïe. Celle-là faisait mal. Ce qui était bizarre car, un mois plus tôt, Draco n'aurait pas été touché le moins de monde par ce commentaire.

Draco se frotta les yeux et s'appuya contre le mur de la douche de manière à ce que le jet d'eau lui serve de paravent. "Premièrement," commença-t-il, "ce n'est vraiment pas très gentil ce que tu viens de dire." Merlin ! Je viens vraiment de répondre ça ? Je dois être malade. Sinon c'est un étrange effet secondaire qui n'apparaît que lorsque l'on a eu le rectum rempli de semence Gryffondoresque. Merde ! C'est peut être vraiment une maladie… une vraiment infectieuse, pensa-t-il. Dave haussa un sourcil et s'appuya le long de la paroi de la cabine. "Et deuxièmement," continua Draco d'une petite voix légèrement embarrassée, "j'ai vraiment rencontré quelqu'un. Donc je ne suis pas intéressé." Il se sentit légèrement rougir. Il venait d'admettre devant une connaissance Moldue qu'il était attaché à quelqu'un, même si cet attachement n'existait pour l'instant que dans sa tête.

Il y eu quelques secondes de silence pendant lesquelles tous deux semblaient contempler l'eau qui coulait.

"Je ne te crois pas, Drake," dit Dave d'un air songeur. "Après avoir passé deux ans à te regarder te comporter comme si ce lieu t'appartenait et à jouer avec tous les gays qui franchissaient cette porte, tu ne serais plus sur le marché ?" Draco fut perturbé de remarquer le fort degré d'amusement dans la voix de Dave et le sourire qui grandissait sur son visage. "Je ne sais pas lequel des deux est le plus chanceux !" Dave sourit et se corrigea rapidement. "Non, non. Tu es le plus chanceux. Je parie que ton nouvel ami à la patience d'un saint pour supporter quelqu'un d'aussi vaniteux que toi !"

La bouche de Draco s'ouvrit en grand sous le choc. Il planta fermement ses mains sur ses hanches. "Ne m'appelle pas Drake," cracha-t-il. "Je déteste ça. Et je ne suis pas vaniteux !" Le sourire de Dave s'agrandit encore et Draco sentit les prémices d'un sentiment d'insécurité en lui. Il y avait un éclat dans le regard de Dave qui disait : Oh si tu l'es.

"Et de toute façon," gronda le Serpentard, "que s'est-il passé durant ces dernières minutes pour me faire passer du statut de victime du jour à celui de reine de la crise d'hystérie ?" S'il vous plait, faites que je ne sois pas une reine, grogna-t-il pour lui-même, à moitié paniqué.

Dave regarda gentiment Draco. Gentiment ! Comme s'il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Il tendit la main et la posa sur l'épaule du Serpentard de façon réconfortante avant de parler. "N'y vois aucune offense, Draco," énonça-t-il prudemment. "Tu es très beau à regarder et je ne dirais pas non à une pipe…" Il réfléchit un moment avant d'ajouter. "… ou à une branlette. Mais une relation ? Jamais de la vie !"

Oh Merlin, pensa Draco. Un foutu Moldu avec un cerveau de la taille d'un petit poix considère que je représente trop de boulot. Que doit en penser Potter ?

"Qu'est-ce qu'il fait ce type ?" demanda Dave. "Massacreur de dragons ?"

Draco renifla devant l'ironie de la situation. "Quelque chose comme ça." Toute cette scène était totalement surréaliste.

"Amène ce miracle de la nature par ici un des ces quatre," dit Dave en ressortant de la cabine et en fermant le rideau. "J'aimerais le rencontrer." Pas la moindre chance, pensa jalousement Draco.

Après ça, Dave laissa Draco en paix. Ou plutôt, avec ses pensées pour seule compagnie. Et ce n'était pas la même chose que la paix au sens habituel du terme. En fait, la seule pensée positive dans sa tête était qu'il n'avait plus à se préoccuper d'une quelconque érection. Dave avait son utilité finalement…

Draco utilisa tout le temps qu'il passa sous la douche à réfléchir sur lui et son idiosyncrasie (1). Il avait toujours pensé qu'il était un perfectionniste, avec de très grandes attentes envers lui et les gens qui l'entouraient. Serait-il capable d'éloigner Harry par inadvertance ? Merlin ! Ils n'étaient pas encore ensemble et il s'inquiétait déjà que les choses se passent mal entre eux.

Une fois habillé, Draco partit pour le sanctuaire que représentait le Chemin de Traverse, réalisant que le moment était venu de faire un pas vers Harry mais ne sachant pas trop comment faire. Il flâna dans quelques boutiques, cherchant ce qu'il pourrait acheter et qui serait à la fois apprécié et significatif. Il était totalement à cours d'idée et ce n'était pas peu dire pour un bouticoolique (2) comme lui.

Il passa plusieurs fois devant le plus grand fleuriste du Chemin de Traverse sans vraiment le voir car il était persuadé qu'envoyer des fleurs était totalement nul. C'est sans doute pour cette raison qu'il ne l'avait jamais fait. Après un instant de réflexion et quelques passages de plus devant le magasin, il se décida à entrer. S'il devait acheter des fleurs une seule fois dans sa vie, que cela soit pour la seule personne qui avait la capacité de tout mettre sans dessus dessous en l'espace d'une semaine. Il avait même réussi l'exploit de modifier la perception qu'il avait de lui-même.

Il s'approcha de la vendeuse et lui demanda le bouquet le plus gros et le plus cher qu'elle pouvait lui faire. Elle agita vigoureusement sa baguette. De toute part, de délicates fleurs et des compositions de feuilles surgirent pour venir s'assembler en un énorme bouquet.

La femme tendit la main et s'en saisit au vol, le plaçant gracieusement sur le comptoir pour l'inspecter de plus près. Elle était pleine de fierté devant sa création pleine de goût mais cependant exubérante. Draco était impressionné par les fleurs mais quelque chose le tracassait tandis qu'il se penchait pour les sentir.

Elles n'avaient presque aucune odeur. Le peu de parfum qu'elles exhalaient sentait à peine meilleure qu'un chien mouillé. Il fronça le nez de dégoût et secoua la tête. Les fleurs étaient trop… flashy. Trop impersonnelles. Le seul message que cette composition envoyait était 'je coûte cher'. Et Draco fut certain que ce n'était pas le bon moyen pour plaider sa cause auprès de Harry.

La sorcière se ratatina et fit un geste de la main pour défaire l'arrangement et renvoyer les fleurs dans leurs pots respectifs. "J'aimerais quelque chose de plus… comment dire… expressif," soupira Draco en faisant des gestes de la main pour essayer de décrire l'indescriptible.

La commerçante sourit. "Quelque chose qui remue les sens peut être ?" Il acquiesça. "Ah bien. J'ai justement ce qu'il vous faut." Draco la regarda se détourner de lui et sélectionner une poignée de grosses roses poussiéreuses. Elles étaient certes jolies mais pas du tout originales ni les plus belles fleurs de magasin. La femme s'avança vers lui en agitant lentement les fleurs devant elle comme si elle jetait un sort avec les tiges. Le parfum capiteux saisit Draco. Il absorba la senteur en lui, se lovant dedans.

"Elles sentent bons, n'est-ce pas ?" demanda la vendeuse. Il sourit avec joie et acquiesça son assentiment. Le parfum évoquait la quiétude d'un après-midi d'été passé à lire à l'ombre d'un arbre, votre tête reposant sur les genoux de quelqu'un de spécial.

Elle porta les fleurs à son visage et pressa les pétales contre sa joue. Ils sont si doux, pensa-t-il. Il ferma les yeux et laissa la caresse sur sa peau lui remémorer les parties du corps de Harry qui étaient aussi délicate.

"Je les veux, s'il vous plait," dit Draco doucement.

La sorcière le regarda avec des yeux rieurs. "Bien sûr que vous les voulez."

Il la regarda récolter de plus petites fleurs et quelques feuillages pour agrémenter les roses et s'émerveilla de la facilité avec laquelle elle en faisait un magnifique petit bouquet. Elle fit glisser une carte sur le comptoir. Draco sortit sa plume pour écrire quelque chose dessus. Il était difficile de trouver les bons mots. Il voulait dire quelque chose de simple et d'éloquent, une expression sincère offrant un peu de lui. Finalement, il se décida pour simplement trois mots.

Je suis désolé.

La fleuriste créa une magnifique trompette de papier pour y empaqueter l'assemblage délicat et appela un garçon pour la livraison.

"Pour qui sont ces fleurs ?" demanda-t-elle à Draco tandis que ce dernier avait les yeux dans le vague, essayant de ne pas trop penser au fait qu'il se trouvait chez un fleuriste sur le point d'envoyer un bouquet de roses à un autre homme. Pouvait-on faire plus gay comme attitude ?

"Harry," murmura Draco.

"Harriet qui ?" le pressa la vendeuse en arrachant un petit rire à Draco tout en ramenant son attention sur elle.

"Harry Potter," dit-il en levant un sourcil et en lui faisant un sourire chaleureux;

L'expression de la femme se fit légèrement confuse devant l'expression de Draco. Elle rougit légèrement en lui souriant en retour. "Vous avez une adresse ?" demanda-t-elle.

"Euh, non. Je n'y avais pas pensé. J'imaginais qu'une chouette pourrait lui amener," marmonna Draco, quelque peu embarrassé par son manque de préparation.

"Ne vous inquiétez pas," répondit-elle gentiment. "Mon Peter n'a jamais manqué une livraison, n'est-ce pas, Peter ?" Elle montra un jeune homme en uniforme de livreur qui semblait très embarrassé mais également très compétent. Peter secoua la tête et prit les fleurs avec une révérence qui réconforta Draco.

L'ex-Préfet ressortit dans le Chemin de Traverse emplit d'animation. Il était très content de lui, pas seulement pour s'être excuser de son plein gré pour la première fois de sa vie mais pour avoir pris la Manticore par la queue et avoir répondu aux avances de Potter. Maintenant, tout ce qui lui restait à faire était d'espérer que ce n'était pas trop peu, ni trop tard.

L'héritier des Malfoy rentra chez lui peu de temps après avoir acheté les fleurs. Bizarrement, il se sentait épuisé, voir anxieux, pour une raison qu'il ne comprenait pas. Il avait picoré distraitement dans une salade et but deux tasses de thé avant de réaliser qu'il attendait. Il attendait que Harry lui écrive. Merde, c'était vraiment ça que l'on ressentait ? Draco n'avait jamais été du mauvais côté de la barrière, à attendre une lettre ou un appel. Il avait toujours été celui qui mettait sa passion du moment au supplice par ses silences désintéressés et prolongés. Pour la première fois, il réalisait à quel point il s'était rendu vulnérable. Et si Harry décidait de se venger en jouant les bâtards ? Non, il ne le ferait pas. N'est-ce pas ?

Incapable de faire quoi que ce soit, Draco se dirigea vers sa chambre et ouvrit le tiroir de sa commode. Il s'assit sur le sol en faisant tourner les deux paires de menottes encore et encore entre ses mains jusqu'à ce que le métal soit chaud. Alors qu'il jouait avec les clefs fournies avec, il prit sa décision.

Cela lui parut bizarre d'emballer lui-même les menottes et les clefs. Habituellement, Pippin faisait ce genre de choses mais il ne voulait pas que l'elfe de maison favori de sa mère n'aille lui rapporter les nouvelles inclinaisons sexuelles de son fils. Il n'arrivait pas à savoir quoi écrire pour accompagner le paquet. Il décida finalement de ne pas mettre de mot. Les menottes parlaient d'elles-mêmes et il avait l'intuition que Harry comprendrait la différence de signification entre ce cadeau et les fleurs.

Il appela son hibou. Ce dernier attendit patiemment pendant que Draco le lestait avec le paquet. Sammael pouvait être aussi têtu qu'Hedwige mais Draco aimait à penser qu'il avait de meilleures manières. Il ouvrit la fenêtre de sa chambre pour laisser son hibou sortir. Il le regarda voler jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un point à l'horizon.

Draco passa trente secondes frustrantes à essayer de ranger correctement son tiroir mais se lassa rapidement et jeta tout en vrac dedans. Il descendit à la bibliothèque et prit plusieurs obscurs livres de potions. Draco adorait faire des potions. Ces livres étaient capables de le distraire des heures durant avec leurs contenus inhabituels et cruels. Mais pas aujourd'hui. Il les abandonna en tas sur une table et remonta dans sa chambre se jeter sur son lit. Il était trop perturbé ne serait-ce que pour avoir une érection et, ces derniers jours, c'était plus qu'inhabituel.

Après ce qui lui parut une éternité qui ne dura en fait que vingt-cinq minutes, un tapotement distinctif retentit à la fenêtre. Draco sauta de son lit, le cœur au bord des lèvres. Il trouva Hedwige qui le surveillait d'un air supérieur. Il n'arrivait pas à croire à quel point il était heureux de la voir. C'était pathétique… vraiment. Il se battit avec le loquet puis lui fit signe d'entrer. Il sentait l'excitation traverser son corps tandis qu'elle faisait plusieurs fois le tour de la pièce afin de choisir le meilleur endroit pour se poser. Du théâtre de bas étages, pensa Draco méchamment.

Lorsque Hedwige se décida finalement à atterrir et autorisa Draco à prendre sa lettre, elle leva la patte roidement, comme si on lui avait demandé de faire quelque chose de particulièrement dégoûtant. Il tendit la main pour caresser la tête de l'animal mais elle se retourna prudemment jusqu'à lui montrer son dos. Elle agita son arrière train et ouvrit les ailes, s'envolant avant que les doigts de Draco n'aient pu la toucher. Il était persuadé que cette satanée bestiole venait tout simplement de lui montrer son cul !

Draco emmena le rouleau de parchemin dans son lit et s'y installa, détruisant le sceau et le déroulant avec des mains tremblantes.

    Salut,

    Je n'aurais jamais cru que tu cachais une âme romantique sous tes dehors cool. Je crois que j'aime ça ! Et ne sois pas désolé. J'ai passé un excellent moment avec toi jeudi. J'aimerais recommencer un de ces jours. Mais peut être pas avec autant de gens autour !

    J'ai mis les roses près de mon lit pour pouvoir les sentir quand je pense à toi. Peut être pourras-tu passer et vérifier que j'ai bien mis le vase à la bonne place ?

    Quand pourrions-nous sortir de nouveau ? Où peut être préfèrerais-tu quelque chose de plus intime ? Comme tu l'as remarqué, je suis quelqu'un de facile…

    Harry


Draco attrapa un morceau de parchemin et une plume sur son bureau et écrivit :

    Je suis heureux que tu ais aimé. Je n'étais pas sûr. Tu fais quelque chose ce soir ?

    Draco


Il courut à l'étage inférieur pour prendre la chouette de sa mère, bien trop impatient pour attendre le retour de Sammael et légèrement irrité qu'Hedwige n'ait pas attendu sa réponse.

Il se sentait léger en remontant dans sa chambre. Draco serait éternellement reconnaissant à Harry de ne pas jouer avec lui. Il avait de toute façon les idées bien trop embrouillées pour avoir une quelconque pensée rationnelle.

Il décida de se faire couler un bain et d'y passer une heure ou deux. En attendant que l'eau remplisse la baignoire, il s'assit sur le rebord et relut et re-relut la lettre de Harry. Il ne cessait de sourire, imaginant le brun plaçant la vase près de son lit et s'y allongeant en pensant à lui. Peut être pas seulement en pensant d'ailleurs…

Le temps qu'il se décide à sortir, presque deux heures plus tard, Sammael arrivait juste et se glissait par le trou de la vitre. Draco prit à peine le temps de lui faire une caresse et de lui donner à manger avant de se jeter sur la lettre et de l'ouvrir avec excitation.

    Des menottes, Malfoy ? Es-tu plutôt du genre à taquiner ou à faire plaisir ? Je parie sur la seconde. Elles sont attachées à la tête de mon lit. Elles n'attendent plus qu'une chose, que tu amènes ton joli petit cul ici et que tu les utilises. J'ai hâte de voir à quoi tu ressembles lorsque tu les portes. En fait, je devrais peut-être aller dans ma chambre et y 'réfléchir' un moment.


Puis, quarante minutes plus tard, un étrange hibou arriva pendant que Draco lisait. Il l'invita à entrer, croisant les doigts et tout ce qui pouvait l'être pour que ce soit un mot lui disant qu'il verrait Harry ce soir. Son cœur saigna lorsqu'il lut :

    C'est à mon tour de m'excuser. Quelque chose est arrivée et il n'y a pratiquement aucune chance pour que l'on se voit ce soir. Je te promets que ce n'est pas que je ne veux pas mais je ne sais pas du tout à quel moment je pourrais m'éclipser. Peut être jamais. Donc ne m'attends pas et fais ce que tu veux. Si je peux passer, je te trouverais.

    Harry


Draco était dégoûté. Il avait déjà choisi un costume spécial 'baise-moi' et préparé quelques affaires dans un petit sac à emporter avec lui. Il soupira de frustration. 'Je te trouverais.' Qu'est-ce que ça voulait dire ? Le Manoir n'était pas accessible aux visiteurs inattendus et si Draco sortait, Harry ne saurait pas où commencer à le chercher. Ce n'était pas comme si ils se connaissaient assez pour savoir quels étaient leurs coins favoris, non ?

Résigné au fait que Harry n'avait aucun moyen de le localiser plus tard, Draco s'habilla rapidement, et se rendit chez Blaise pour un peu de thé et de compassion. Son meilleur ami se préparait à aller à un rendez-vous mais il arrêta ce qu'il était en train de faire et passa du temps avec Draco, lui offrant tout le réconfort et l'appui dont il avait besoin. Il l'entraîna même dans une étreinte à lui broyer les os lorsque le blond lui parla des fleurs. Draco était même certain d'avoir vu les yeux de son ancien compagnon de chambrée s'agrandirent légèrement de fierté. Il n'avait jamais senti une telle joie irradiée de son ami et il fut un peu dérouté par le fait que Blaise continua à rire et à l'étreindre sans raison. Mais il le laissa faire. Il se sentait merveilleusement bien, comme s'il avait enfin fait quelque chose que son ami approuvait totalement.

Après que Blaise lui eut arraché une tonne de promesses sur le fait qu'il n'irait pas immédiatement baiser tout ce qu'il croiserait pendant que lui-même était occupé à parvenir à ses fins, Draco rentra au Manoir et s'habilla pour aller au Sunset Club. Il calcula que deux heures de chaudes actions uniquement entre hommes suffiraient à l'envoyer au lit avec non seulement un sourire sur le visage mais également moins de tension en lui. Il s'était toujours senti anonyme et libre parmi tous ces fugitifs Moldus qui reniaient si douloureusement leur vraie nature, se glissant dans des sièges à l'écart de tous et ne trouvant leur plaisir qu'en eux-mêmes. Draco réalisa brusquement qu'avant, il avait parti du nombre. Mais plus maintenant.

Descendant au rez-de-chaussée pour vérifier le retour de Sammael, Draco rencontra sa mère assise à la cuisine, mâchant une branche de céleri. Cette satanée femme en mangeait tellement qu'il était surpris qu'elle n'ait pas encore le teint verdâtre et filandreux. En fait, maintenant qu'il y pensait…

"Tu va quelque part, chéri ?" demanda-t-elle entre deux bouchées.

"Apparemment," lui répondit-il avec un sourire moqueur en passant les pouces dans le revers de son manteau pour souligner sa réponse.

"Puis-je venir ?"

"Euh, non. Ce n'est pas une bonne idée," dit Draco d'un ton bizarre, faisant de son mieux pour lui donner le change.

Narcissa renifla de désappointement. "Oh. Tu vas encore dans cet endroit," dit-elle d'une voix maussade.

Oh, oh. Ce n'était pas bon signe. "De quel endroit parlez-vous exactement ?" demanda-t-il aussi nonchalamment qu'il put, espérant qu'elle se trompait vraiment dans ses suppositions.

"Ne joues pas les timides, mon chéri. Cela ne te va pas," dit sa mère avant de lui lancer un petit sourire. "Tu vas dans ce cinéma porno," ajouta-t-elle d'un ton de connaisseuse.

Oh, par l'enfer. "Bien. Vous m'avez eu," lui dit-il platement. "Et je ne vous emmène pas avec moi. Il va donc vous falloir trouver quelqu'un d'autre pour vous divertir ce soir. Je refuse d'emmener ma propre mère dans, enfin, vous savez," termina-t-il inconfortablement.

"Regarder un tas d'hommes sexy s'occuper les uns des autres ?" lui sourit-elle en réponse.

"Précisément," répondit-il en levant un sourire en signe de défi.

Elle soupira lourdement. "Bien, alors assure-toi que le siège est propre avant de t'asseoir, chéri. J'imagine que la garniture peut rapidement devenir… humide."

Draco regarda sa mère faire une moue de pur dégoût. C'était hilarant. "Merci beaucoup pour l'astuce," ricana-t-il. "Je m'assurerais d'éjaculer sur le sol et non sur le siège si ça peut aider."

"Merlin tout puissant, Draco !" dit-elle, choquée. "Es-tu vraiment obligé ?"

"C'est vous qui avez commencé," répondit-il. "Ne m'attendez pas." Il ne s'embarrassa pas d'un dernier regard en arrière tandis qu'il se dirigeait vers le hall puis Transplanait en ville.
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