D'origine allemande je suis un petit bout de femme de vingt-six ans qui a subi une énorme transformation physique il y a peu. Depuis cette transformation mes cheveux qui étaient déjà blond ont hérité de pointes vertes et la mèche rebelle que je chérissais tant est devenue entièrement verte pour bien me faire regretter ma transformation. Deux oreilles semblables à celles d'un chien mais, ayant les mêmes teintes que mes cheveux sont apparues au sommet de mon crâne. Je ne saurais pas vraiment vous décrire leur texture, mais au touché cela s'approche du duvet d'une feuille de sauge. Enfin c'est assez étrange en résumé.

Mon visage est heureusement resté le même, bien que s'il avait pu devenir un peu plus mature ça ne m'aurait pas vraiment dérangé. J'ai des joues que je trouve un peu trop rebondies, ma bouche est fine et mes yeux marrons sont plutôt grands. En gros en me regardant moi-même dans une glace je ne me donnerai même pas dix-huit ans. On peut ajouter à cela que j'ai une poitrine peu volumineuse et le corps enfantin qui va avec.Bon je dois bien avouer que même si mon apparence de gamine m'apporte quelques difficultés en général, pour me faire prendre au sérieux. Il arrive qu'elle m'aide à me sortir de mauvaises situations ou tout simplement que je puisse m'amuser un peu grâce à elle.

Pour ce qui est de mes vêtements, vous aurez bien plus souvent l'occasion de me voir en blouse blanche qu'en tenue de ville. Pourtant, même avec ma blouse je n'arrive pas à dissimuler ma queue. Sa base ressemble à celle d'un chien blond un peu comme un retriever ou un truc du genre, mais elle finit en feuille duveteuse comme les oreilles.

D'une nature plutôt calme et réfléchie, je suis une femme qui n'aime pas avoir de soucis à régler. J'ai tendance à facilement me perdre dans mes pensées. C'est pourquoi dans mon travail je fais en sorte que tout soit prédéfini à l'avance. Si jamais un imprévu survient le régler pour moi est généralement facile, mais ces derniers temps le moindre soucis dans l'organisation me ramène au moment de ma transformation. Mes pensées divaguent alors dans toutes les solutions qui auraient pu être envisagées sur le moment pour que je ne sois pas transformée. Mais, à chaque fois j'en reviens à la conclusion que ma transformation était inévitable. Ce qui me rend de plus en plus irritable. J'ai un humour plutôt pauvre je ris souvent aux blagues les plus nulles, mais il m'a été dit que mon rire n'était pas désagréable alors ce n'est pas si grave. J'ai beaucoup de conversation pour tout ce qui est du domaine scientifique. Je bavarde d'ailleurs très volontiers avec mes confrères du centre. Bien que depuis ma transformation, certains aient tendance à m'éviter. Je les comprends, moi-même je ne me côtoierais pas si je le pouvais.

Pour ce qui est de mon rapport aux hybrides, mon comportement n'a pas changé malgré que j'en sois devenue une. Je ne les supporte pas. Mes études m'ont amené à les étudier, mais leur existence à balayé tellement de conviction que j'avais en matière d'évolution, qu'ils ne me sont vraiment pas supportables. Lorsque l'on m'a proposé de venir travailler au Japon je ne savais pas que ce serait pour travailler sur de telles abominations, j'aurais surement refusé si j'avais été au courant avant d'arriver dans les laboratoires. J'ai dû me résigner et commencer à les étudier. Je ne suis pas infâme avec eux comme certains de mes collègues, mais je ne suis pas non plus amicale. On pourrait considérer que face à eux je suis froide, voilà le mot. Au final, je reste pour tenter de trouver une solution pour inverser mon état.

Par contre, un contraste flagrant apparait lorsque l'on observe mon comportement avec des humains. Je deviens sympathique, je discute de tout de rien et surtout je souris.

De ma première à ma vingt-quatrième année j'ai vécu en Allemagne. La petite blondinette que j'étais, a surpris tout le monde en réussissant brillamment ses études de sciences humaines. Je m'étais spécialisée dans le domaine de l'évolution. J'étudiais aussi bien les branches précédentes de notre arbre phylogénétique que la possibilité d'en avoir des suivantes. Alors que je venais d'être publiée dans une petite revue scientifique allemande, j'ai été contactée par un professeur japonais réputé qui m'invitait à le rejoindre dans ses études sur l'évolution de l'homme. Je ne pouvais pas refuser une telle offre, travailler avec un homme dont la réputation le précédait autant était une opportunité en or.

J'arrivais donc au Japon, ne parlant pas un mot de japonnais. On me présenta les sujets de mon étude. Je découvris alors l'existence des hybrides. Ce fut un choc pour moi. Que de tel être existent mettaient toutes mes connaissances en doute.

Je me fis à mon nouvel environnement, je parlais de mieux en mieux la langue de ce pays, qui lorsque je le visitais me faisait découvrir tout l'étendue de sa culture si particulière.

Bien sûr il fallait forcément qu'un problème survienne pour pimenter un peu ma vie. Je travaillais dans les salles d'études, quand dans la salle à côté de la mienne des cris se firent entendre. Curieuse et inquiète je m'y rendis et découvrir un hybride sur une table, sanglé comme un sujet d'expérience. Il avait des traits humains et des attributs de chien ou de loup. Le professeur qui travaillait sur ce sujet ne m'avait pas remarqué. Lorsque je fis remarquer ma présence l'hybride comme le professeur me regardèrent. Le professeur me fit alors partager le contenue de ses espérances. Il voulait tirer de l'hybride sur la table, la solution pour supprimer le facteur de transformation. Il espérait ainsi pouvoir rendre les hybrides de nouveau humains.

Tout ce qui était du domaine de l'expérimental m'était complètement inconnu donc je choisi de lui tenir compagnie pour m'instruire grâce à lui. L'hybride sur la table était irrespectueux et essayait dès qu'il le pouvait de mordre, cracher ou se libérer. Je ne comprenais pas son comportement, alors qu'on lui offrait de redevenir humain. C'était une chance pour lui d'avoir été choisi pour cette occasion.

Après plusieurs semaines passées avec ce professeur et son cobaye, nous étions enfin près à lancer le premier teste. Si tout ce passait bien un hybride allait pour la première fois redevenir humain.

Mais bien forcément, il fallait que tout n'aille pas bien.

Le professeur et moi n'avons toujours pas totalement compris d'où était venu le problème, mais il semblait que lors du lancement des machines, l'hybride loup avait commencé à bouger avec une telle force qu'il avait déréglé l'équipement. À la fin de l'expérience nous avions retrouvé l'hybride mort sur la table sans réaliser ce qui venait de se passer.

Le lendemain, à mon réveil je me sentais affreusement mal. Pas d'avoir été à l'origine de la mort de l'hybride, non. J'étais physiquement souffrante. Le professeur me fit aliter dans la partie infirmerie des laboratoires. Ma santé se dégradait de jour en jours sans qu'aucun médicament ne fasse effet. Une semaine après notre expérience ratée, je me réveillais enfin sans douleur. Je cru être enfin rétablie.

C'est là que ma vie devint pour moi un enfer. J'étais devenue une hybride. On ne sait encore actuellement pas pourquoi j'ai les mêmes attributs hybrides que le loup avec une partie de plante. Je suis donc la première hybride végétale recensée.

Malgré cela j'ai gardé mon poste au sein des laboratoire, j'ai un statut qui me laisse agir telle une humaine basique même si tous les regards se tournent vers moi lorsque je me déplace dans les bâtiments.