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 Du prêt à jouer ♪ [PV Milka]

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MessageSujet: Du prêt à jouer ♪ [PV Milka]   Du prêt à jouer ♪ [PV Milka] I_icon_minitimeMer 28 Nov - 1:52

Le tout en musique. ♫

Rien de tel qu'un jogging le matin pour se réveiller.

La plupart des gens boivent du café le matin, rien de mieux pour sortir du lit avec une gueule plus ou moins fraîche. Avant aussi, Pimi avait droit à sa dose de caféine, mais rapidement les effets ont été néfastes et elle a préféré abandonner l'idée. À côté de ça, Il n'y avait pas vraiment d'équivalent au réveil brutal. La sonnerie affreuse du téléphone portable ne marchait guère, la douche froide, on y pense même pas, et le café ensuque plus qu'autre chose. Une autre boisson aurait pu peut-être servir de substitut, mais ce n'est pas comme si c'était évident à trouver. Le thé n'était pas du tout réputé pour ses vertus vivifiantes, par exemple. Et c'était bel et bien se vivifier, le but. La tisane, c'est la même donne, et il en va bien entendu de même pour ce qui est des chocolats chauds et autres boissons lactées et/ou chocolatées.

L'épreuve du matin. Elle avait toujours été éprouvante, du moins d'aussi loin que Pimi s'en souvenait, et elle avait bonne mémoire. Le temps et les moyens -sans oublier sa patience de moine tibétain mise à rude épreuve- avaient fini par payer, et enfin, elle savait quoi faire pour se motiver et sortir du lit la bouille moins enfarinée qu'en mode zombie. Déjà, la sonnerie du réveil n'était plus la mélodie huit bits dégueulasse par défaut, mais du métal. Et par n'importe quel grunt s'il vous plait. Voix de perle et visage de petite poupée de porcelaine, Candice Clot hurlait les paroles d'Adonaï avec autant de prestance qu'un PAC-MAN géant dans un supermarché. On ne pouvait pas passer à côté, ça surprenait à tous les coups. Bref, c'était parfait.
Une fois redressée, laisser les pieds toucher le carrelage froid, glacé même. C'était mortel, c'était atroce, mais bon Dieu que ça faisait bondir du lit efficacement. Courir dans le salon récupérer godasses ou chaussettes, tout dépendait des festivités de la veille et de leur localisation -les plans des appartements étaient bien plus complexes qu'ils n'y paraissaient, et retrouver une pantoufle échouée sous la machine à laver ou dans le frigo n'était pas chose impossible ni inconcevable- puis, direction la cuisine. Dans la cuisine, il y avait SA SAINTETÉ réchauffante, divine invention du siècle dernier, adoubée sous le pseudonyme vulgaire face à son utilité micro-ondes. Et au-dessus du Graal, les croissants.

Rien de plus vivifiant que des croissants réchauffés au micro-ondes tartinés de pâte à tartiner à la noisette. Ça, c'était une définition recevable du paradis.
Le petit déjeuner était toujours court, puisque son intégralité était prise après le footing. Et quel footing avait-elle prévu ce matin! Ne connaissant encore pas tout à fait la ville, elle se servait de ces sorties bien matinales pour visiter les coins qu'elle n'avait pas le temps d'aller voir la journée. Aussi se rendrait-elle aujourd'hui sur la plage, une destination comme une autre. Pimi n'était pas une grande fan de l'eau. C'était sympa, on nage dedans, on se sent tout léger et tout, mais en même temps y'a des méduses, des oursins, des requins, des orques, des poissons-chats, des calamars, des moules, du corail, des dauphins, des poissons-lune, des anémones, des pieuvres, des éléphants de mer, des bernard-l’ermite, des morses, des raies, des anguilles, des étoiles de mer, des poulpes. Autant de réjouissances qui la laissait perplexe. Et ouais, à part les hybrides, Pimi et les animaux, c'est pas la grande histoire d'amour. N'empêche qu'ils ne lui ont rien fait, jamais, et qu'elle n'a pas à leur en vouloir. Non, c'est juste que le courant passe pas. Rien de trop compliqué.

Eluveitie à fond les bananes et le petit déjeuner est avalé en vitesse. La voix gauloise divine la fait sourire toute seule, à regarder par la fenêtre. Un haut à peine enfilé, les seins qui pointent le bout de leur nez, la culotte toujours fidèle au poste. La dégaine du matin, idyllique, égale à elle-même. La main dans les cheveux, c'est avec peine que Pim va devoir les démêler mais c'est à peine si elle y pense. La course à pieds, c'est rien de plus qu'une brassière courte, un pantalon de jogging simple, une queue de cheval rapide, les baskets lacées et le tout est joué. Tout en simplicité.
Pas de douche, elle va transpirer. Une petite bouteille d'eau, une barre de céréales au cas où, des mouchoirs, le téléphone, le tout dans un sac à dos minuscule et rose fuchsia. Il lui aura fallu en tout vingt-deux minutes pour se préparer, un score misérable, mais elle ne passe pas d'examen. Et même si c'était le cas, elle s'en foutait. Huit heures cinquante-six, Pim avait fermé la porte de son appartement à clef, réflexe, et se mettait à courir.

La beauté du sport, c'est qu'on se vide complètement la tête. Pim, elle, elle en profite pour écouter de vieux titres qu'elle a presque oublier, ou qu'elle ne pense pas à apprécier de temps en temps, bref, elle retrouve sa culture musicale éparse et essaye de se souvenir de tout, ce qui n'est pas une mince affaire. Five Finger Death Punch dans le crâne, qui résonne. Après avoir fumé un joint, on entend plus rien à part les basses. Tout est démultiplié, tout... c'est comme si ça explosait dans la tête. Walk Away, la première fois qu'elle l'avait entendu, c'était comme ça. Rien qu'aux basses, elle savait qu'elle allait aimer la musique. Une fois sobre, désalcoolisée et desintoxiquée, elle l'avait écouté. Cette fois pour de vrai. C'était en rentrant d'un concert, les oreilles déjà sanglantes des hurlements gutturaux d'Anthrax. Ou alors c'était Sepultura. Ou Meyhem. Enfin quelque chose comme ça. Elle était dans la voiture, à l'arrière, à gauche. Les écouteurs dans les oreilles, c'était pas les siens, mais ceux de sa pote, qui dormait à côté. Ou alors elle pleurait. Un truc comme ça. Les fenêtres étaient fermées, et c'était tant mieux, si elles avaient été ouvertes ça n'aurait pas été magique. Parce que malgré tous les facteurs environnants la mélodie était splendide.
Juste, bien, quoi. Vraiment.

I'm so sorry, but I never cared at all.

Les évadés le fond toujours grâce à une chanson. C'est automatique, c'est comme ça, juste, on ne peut pas s'empêcher de penser à une chanson. On vit presque entouré que de ça, forcément à un moment donné les choses rentent et se gravent dans le crâne. On a tous des mélodies, comme ça, qui marquent. Celle là, c'était la sienne. La réecouter, c'était un peu comme revivre une seconde fois. Se revivre en entier, un seul fragment, ça dépend. Mais on se revoit, avant, et on se compare à ce qu'on est devenu. Parfois, ça fait un choc. On se dit que les musiques, parfois, elles représentent quelque chose. Parce que c'est cette personne qui te l'a fait découvrir. Parce que tu étais en train de l'écouter à ce moment précis, à l'instant X, là où quelque chose en toi a changé, ou pile à la seconde où tu as compris quelque chose. C'est bénin, ou pas. Mais ça marque, en tout ça. Et Pim, elle, y était quoi qu'il arrivait très sensible.
Sentir ses cheveux dans le vent et rêver à pleins de trucs. S'éloigner de tout, sentir les sable qui rentre dans les chaussures, bénir le ciel d'avoir créer les chaussettes, et continuer à courir, toujours. Le nez en l'air, pour pouvoir bien respirer, le souffle tout à fait normal. Détendu. Comme s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait normal. De vivre une seconde fois.

Dernières notes. Derniers pas.

C'est pas tous les jours qu'on chute comme ça.
Les pieds complètement entravés, le corps qui bascule en avant, pas de doute, Pim venait de s'écraser la face la première dans le sable. La plage lui avait semblé déserte, tant mieux, ça aurait été d'autant plus con d'avoir des témoins d'une chute aussi ridicule. Mais en y repensant, il n'y avait pas d'obstacle naturel sur la plage. Y'avait donc bien quelqu'un. Et ce quelqu'un, il était au-dessous d'elle. Ah, c'est pour ça que le sol était si mou...

- Ow, désolée, j't'avais pas vu...

Le pire c'est qu'c'est vrai. Comme quoi, parfois, les rencontres, c'est bizarre. Et que quand ça veut, ça veut. Bah ouais, ça s'appelle la fatalité.
Breaking Benjamin. Ça aussi, ça faisait une éternité. Tiens, les écouteurs fonctionnaient toujours? Pim n'avait pas détruit son MP4, c'était déjà ça. Ni ses écouteurs. Parce que c'était pas les siens, en fait. C'était ceux d'une pote. Fallait les lui rendre en bon état, ça aurait été salaud de pas y faire attention. Uh.

Lead me to heaven when we die.

On y manqu'ra pas, t'inquiète.
Mais d'abord, faut se redresser. On va pas écraser machin -ou machine, ou autre chose d'ailleurs- éternellement. Et lui tendre la main, poliment, pour l'aider à se relever à son tour. Main toute pleine de sable, mais ça reste bien à l'image du reste du corps. Un vrai sablé. Putain, c'trop bon les sablés.

- CA VA BIEN? DÉSOLÉE, J'ENTENDS RIEN AVEC LES ÉCOUTEURS!

Ouais, par contre, son vis-à-vis, il peut tout entendre, pas de soucis. Et cette espèce de cruche qui pense même pas à retirer les écouteurs, non mais les relations humaines aujourd'hui, ça devient n'importe quoi.
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Du prêt à jouer ♪ [PV Milka]

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