Petit imprévu. Qui aurait cru que cette vieille mégère de concierge – comme l’appelait affectueusement la douce damoiselle-, la harcèlerait quand à un jeune homme, ou jeune femme, puisqu'au vu de ses longs cheveux et de sa mauvaise vue, elle n'avait pu déterminer le sexe de l'individu. Donc, le Gamin était arrivé sain et sauf ? Enfin, sain et sauf, ne le désigneraient plus pour très longtemps grâce ( à cause peut être ?) à la somptueuse idée d'Anarchy.
« Non, ce n'est pas un petit ami, non ce n'est pas un amant, non madame, ce n'est pas un violeur, non... »
Ah, superbe idée de plus. Et si elle faisait croire que sa Chose la faisait chanter et qu'il avait un usage charnelle non consentant de la damoiselle ? A garder comme idée, pour le moment, avec la fuite, si elle laissait trop d'indice là dessus, il risquerait juste de se faire fusillernoyeremprisoner que sais-je ! Balayant l'air mollement de sa main gauche, elle fit taire la commère en prétextant un mal de crâne terrible, prise d'une pitié plus qu'agaçante, mais nécessaire, la femme laissa notre psychopathe en puissance monter jusqu'à son appartement.
Le sourire doux de nouveau sur ces lèvres, la mèche rebelle gênant son visage remise derrière son oreille, une inspiration suivie d'un grande expiration afin de se calmer et hop, on est fin prête à torturer un foutu lama. D'un geste brusque, la main gauche sur la poignet, elle ouvre la porte et la referme - après être soigneusement rentrée, en toute logique - en un claquement de porte violent.
« Oh, que je suis heureuse de savoir que tu n'as rien. »
Bordel de bon dieu de raton laveur transgénique rose bonbon et pestiféré, qu'elle était déçue, affreusement déçue, tellement déçue qu'elle ne pu empêcher son si mignon sourire, se transformer en mine sarcastique. Il n'était pas blessé. Et en plus, il avait l'air ravi. Pas une égratignure, rien, nada, le néant, il allait parfaitement bien.
La main qui était restée contre la porte en bois se détacha pour chopper le bras de sa victime, et dans une douceur bien dissimulée, elle le tira de toute sa grande - petiteminusculeinexistante- force, pour le traîner dans le salon et le balancer sur le canapé. Nouveau soupire, elle passa sa main dans ses cheveux en regardant la porte qui menait à la chambre de son colocataire. Qui ne donnait plus signe de vie depuis un bon moment, mais ça, elle ne lui dirait pas. Oh que non, avouer qu'il y avait une chambre que le Gamin pourrait utiliser en attendant, ne serait pas aussi amusant que le laisser dormir soit dans la baignoire, soit sur le tapis du salon.
« Bon, que ce soit clair, la chambre là, c'est celle de Koron, t'y vas pas sous peine de te faire étrangler, d'façon c'fermé à clef je crois. »
La jeune damoiselle pencha la tête vers la porte à l'opposée en souriant quelque peu malsainement.
« Ma chambre. Tu y rentres, je ne te promets pas que tu en ressortiras vivant, ou en tout cas, en un seul morceau. Qui sait quel genre de monstre il y a la dedans...
S'étirant doucement mais baillant fortement, elle le regarda en haussant un sourcil. »
« Pas que tu m’intéresses Gamin, mais t'as étudié, tu sais bosser ? Faire quelque chose pour rapporter de l'argent quoi. Que tu te montres un minimum utile, mis à part pour me divertir. »
La fatigue commençait sérieusement à se faire ressentir. Et avant de se faire une petite sieste ou bien de jouer avec son Objet, il fallait impérativement qu'elle inscrive le fait d'avoir trouvé un nouveau jouet quelque part. Histoire de ne pas lui faire une mauvaise surprise. Pas qu'elle était contre l'idée de ne rien lui dire quand à sa mémoire défectueuse. Mais s'il apprenait qu'elle ne se souvenait plus de lui, il pourrait en profiter pour s'enfuir, et ça, elle ne le permettrait pas.
{Désolée, mais avec les vacances, j'ai dû mal. ><La chute ? Vous êtes en enfer.